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ÉTIENNE DE GALLARDON

CLERC DE LA CHANCELLERIE DE PHILIPPE-AUGUSTE

CHANOINE DE BOURGES.


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Lettre à M. le vicomte François Delaborde, sous-chef de la section historique des Archives nationales.


Mon cher ami,

Au moment où vous étudiez les origines et les vicissitudes du Trésor des chartes, avec une clairvoyance que les lecteurs de la Bibliothèque de l’École des chartes[1] ont déjà eu l’occasion d’apprécier, vous me permettrez d’appeler votre attention sur un détail qui n’a pas encore été remarqué et qui mérite cependant d’être examiné.

Je voudrais vous soumettre quelques observations sur l’auteur du registre où le chef de la chancellerie de Philippe-Auguste, Guérin, évêque de Senlis, fit disposer méthodiquement les documents sur lesquels reposaient les droits de la couronne et auxquels devaient souvent recourir les officiers chargés de l’administration du royaume. Vous voyez qu’il s’agit du gros volume que Gérard de Montaigu, au temps de Charles V, avait classé au Trésor des chartes sous la cote XXVI, et qui, après avoir été conservé pendant plus d’un siècle à la Bibliothèque nationale, a repris, aux Archives nationales, en 1862, son ancienne place parmi les registres du Trésor. C’est celui que j’ai désigné par la lettre E dans le classement des registres de Philippe-Auguste.

  1. Les Travaux de Dupuy sur le Trésor des chartes et les origines du Supplément ; Bibliothèque de l’École des chartes, 1897, t. LVIII, p. 126-154.