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Émile Benoist
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longtemps envahi la propriété de la Valco Gold Mine. Il en résulte pour celle-ci d’innombrables embarras. Elle peut difficilement intervenir toutefois, car les droits de surface ne lui appartiennent pas. La concession qu’elle détient ne vaut que pour le sous-sol. De plus, la compagnie eût-elle eu le droit d’intervenir, elle eût d’abord trouvé délicat de le faire. Les premiers « squatters » étaient de braves gens qui cherchaient simplement un coin où jeter leurs tentes, où construire une modeste cabane. Par la suite, d’autres sont venus, des gens bien moins recommandables, qui font malheureusement partager leur pitoyable réputation à tout le reste de la communauté.

À cet endroit encore, il y avait une source d’eau limpide. Au pays abitibien, où l’eau potable est rare avant que l’on ait eu le temps de creuser des puits assez profonds, une source de belle et bonne eau est une richesse véritable. Celle de ce village établi sur le territoire de la compagnie Valco, — le Petit-Canada, comme on le désigne, — est maintenant polluée. Dans ce village, établi sans ordre, chaque maison déverse ses égouts dans les eaux de la source en question.

Les villes fermées, appartenant à des compagnies, ont certes leurs inconvénients, souvent gra-