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Mlle ADÈLE BIBAUD



Au nombre de nos auteurs féminins, il nous est agréable de mentionner Mlle Bibaud, et d’inscrire même son nom au tableau d’honneur de nos femmes de lettres. Entre les plus beaux noms, le sien aura sa place, et c’est un honneur qu’elle a justement mérité. Digne héritière d’un nom déjà inscrit depuis longtemps dans les annales de notre histoire et de notre littérature, elle a su lui ajouter un lustre, qui ne dépare pas celui que lui avait donné son père Jean Gaspard Bibaud, fondateur de l’École de Médecine et de Chirurgie de Montréal, son oncle Maximilien Bibaud, l’auteur du Panthéon canadien, et son ancêtre Michel Bibaud, poète et premier historien canadien. Elle rivalise, en effet, avec Laure Conan par le nombre de ses romans et nouvelles historiques, et il suffit d’en dresser la liste et d’en connaître la valeur par les témoignages qui lui en ont été rendus pour mettre en évidence l’importance de son œuvre littéraire.

En 1893, elle publiait une nouvelle de trente-cinq pages, intitulée : Un terrible secret, et voici ce qu’en disait un critique d’alors dont nous ignorons le nom :

« Mlle Bibaud écrit avec une simplicité, une réserve éminemment française et qui sont