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CHAPITRE V.

RELATIVITÉ DE L’ESPACE ET DU TEMPS[1].


17. L’espace et le temps relatifs.

Dans le groupe de Lorentz, le temps n’est plus un invariant ; on voit alors disparaître la dissymétrie qui, dans le groupe de Galilée, existait entre l’espace et le temps (no 3).

Soient les coordonnées de deux événements dans un premier système de référence les coordonnées des mêmes événements dans un second système animé d’une vitesse par rapport au premier. Adoptons la disposition d’axes précédemment indiquée (no 1) et prenons pour origine des temps l’instant où les deux systèmes d’axes sont en coïncidence.

Dans la cinématique ancienne, la distance spaciale des deux événements est relative, puisque dépend de

mais l’intervalle de temps séparant ces événements est indépendant du système de référence

puisque le temps est supposé absolu.

Dans la cinématique nouvelle, l’intervalle de temps est fonction de tout comme l’intervalle d’espace. Appliquons, en

  1. A. Einstein, Ann. d. Physik, t. 17, 1905. — P. Langevin, L’évolution de l’espace et du temps (Scientia, 1911).