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appendice.

Charles d’Aigrefeuille dans son Histoire de la ville de Montpellier (p. 374), et Michel Baudier dans l’Histoire du mareschal de Toiras (Paris, Cramoisy, 1644, p. 20), prétendent que Combalet, blessé, fut mené dans la ville et tué de sang-froid : le Mercure françois dit seulement que « Combalet estant blessé, il fut après tué de sang-froid. » La première de ces deux assertions est formellement contredite par le récit de Bassompierre, témoin oculaire ; et la seconde est au moins infirmée par le silence qu’il garde sur une action qui eût été si odieuse. Dans les Remarques attribuées à tort ou à raison au maréchal de Bassompierre sur l’Histoire de Louis-le-Juste, par Scipion Dupleix, le fait est démenti dans les termes suivants : « Cela est faux, car il fut tué combattant vaillamment et tomba chargé de coups. »

Enfin le Mercure françois et l’historien de Toiras donnent à la sortie la date du 3 septembre ; mais d’accord avec Bassompierre pour le jour, sinon pour l’heure, Hérouard dit à la date du 2 : « A quatre heures la sortie de ceux de Montpeslier. »

Conférer avec la note 3 à la page 693 du tome I des Lettres et papiers d’Etat du cardinal de Richelieu.




V



Bassompierre rapporte dans ses mémoires (t. I, pp. 9-10 et 21) que le comte Pierre-Ernest de Mansfeld avait épousé Marie de Betstein, sœur de son grand-père, et c’est ce qui lui donne lieu de l’appeler son grand-oncle. Il est à remarquer que cette alliance n’est mentionnée nulle part, et que Hübner, le P. Anselme, et Moréri, donnent au comte pour première femme Marguerite de Reinhold de Brederode, mère du comte Charles de Mansfeld, né en 1543, mort en 1595, que Bassompierre regarderait à tort comme cousin germain de son père (voir t. I, p. 20) ; et pour seconde femme Marie de Montmorency-Nivelle, mariée en 1562,