l’armée en témoignent. Mais c’est un chrétien à scrupules. Il a participé à une action que relate le communiqué officiel du 8 février 1915 : « … une tranchée allemande bouleversée par une mine et dont les défenseurs ont été pris ou tués ». Là-dessus, il médite : « C’est une dure mort, comme disent les mineurs, que celle que nous provoquons ! L’Évangile a dit : Celui qui frappe par l’épée périra par l’épée… Pour ne pas défaillir à certains moments, il faut que je sois certain de défendre la plus juste et la plus belle des causes ». (Memento de Pierre de Maupeou, tué au cimetière d’Ablain-Saint-Nazaire, le 28 mai 1915.)
Ils sont nombreux, ces protestants qui, voyant une opposition entre la guerre en soi et la pensée de Dieu, cherchent à la résoudre dans leur conscience (7). Il ne faut pas se venger, il faut pardonner à ses ennemis ; sans doute ! mais la vie du Christ fut un combat pour que la terre n’appartînt