Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fraîche ou baignant dans une eau dormante, en attendant leur emploi qui ne saurait tarder sans danger pour la qualité du greffon. Ces rameaux sont utilisés pour les greffages par rameau, fin de l’été et commencement de l’automne ; en outre, ils approvisionnent l’écussonnage pratiqué pendant la végétation.

[4.4.5]Les rameaux-greffons destinés aux greffages d’hiver et de printemps seront détachés de l’étalon dans le courant de l’hiver, avant que la sève se soit mise en mouvement. On choisit une température sèche et pas trop froide ; lorsqu’il gèle fort, une partie du cambium se retire des jeunes rameaux et ils ne se remettent pas facilement. Pour les conserver en bon état jusqu’à l’époque du greffage, on les enterre aux deux tiers de leur longueur, à l’ombre d’un arbre vert, ou au nord d’un bâtiment (A', fig. 32), dans un sol sec et sain. Il suffira d’ouvrir un trou ou une rigole ; on y placera les greffons un peu inclinés et l’on recouvrira la base avec de la terre ameublie ; on pressera légèrement. Le sommet, hors jauge, bourgeonnera peut-être, mais les yeux inférieurs, à utiliser, resteront endormis.

Dans les grands établissements de greffage où la conservation prolongée des greffons est indispensable, et lorsque l’action des gelées d’hiver est à craindre sur ces rameaux de réserve, on les assemble en petits ballots coniques, bien étiquetés ; le pied est formé par les extrémités de