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conservent dans un caveau, en attendant les beaux jours pour le transport à la pépinière.

Il paraît que, pour doubler ou tripler l’élément sujet, on butte dans la pépinière les jeunes plants de certaines espèces, de telle sorte que la tige souterraine se trouve augmentée d’autant. Lors de l’arrachage, on la fractionnera par morceaux de 0m,10, garnis de chevelus ou de mamelons radicellaires ; ces tronçons seront mis en jauge à la cave de multiplication, et constitueront des sujets au moment du greffage à l’abri.

[4.3]

sujet de bouture par rameau ou par racine

En dehors des sujets racinés, on peut employer, chez quelques espèces, de simples rameaux ou racines à l’état de bouture rudimentaire, c’est-à-dire que le rameau-bouture est nu, privé de chevelu, et que la racine-bouture n’a émis aucun bourgeon, au moment de la greffe.

Le rameau-bouture doit être coupé sur la mère, au jour du greffage, s’il s’agit de végétaux à feuillage persistant ; pour toute autre espèce, il est préférable de préparer la bouture à la chute des feuilles et de la mettre en jauge, au nord (fig. 32, p. 58). Son état de sève ainsi retardé permettra de prolonger la saison du greffage ; la formation des premiers bourrelets radicellaires à la base hâtera son enracinement, et le greffon se soudera mieux.