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en donnant le coup de serpette de bas en haut. Pour le donner en sens inverse, il faut une certaine habileté de main, sans quoi l’on s’exposerait à déchirer le coussinet ou l’empâtement de la branche respecté suivant la figure 29.

[fig29]
Fig. 29. Coupe de l’élagage.

Pour éviter le développement de grosses branches inutiles auprès du bourgeon terminal, on coupera au printemps l’œil qui devrait leur donner naissance ; c’est un éborgnage.

L’élagage sur la jeune flèche sera modéré ; on se bornera à coursonner les ramifications trop longues qui s’y seraient développées, et à laisser les autres.

L’écimage de la flèche aura lieu dès que la hauteur fixée pour la greffe aura été dépassée de 0m,30 au moins. La végétation de la tête du sujet contribuera à le fortifier encore.

Arrivé à cet état (fig. 31), l’arbre peut supporter l’opération du greffage en tête.


[4.2.6]Préparation du sujet pour le greffage. — Pour recevoir la greffe, un sujet doit être ou étêté, ou non étêté, cela dépend du mode de greffage employé. Il en sera question au chapitre VI, consacré aux Procédés de greffage. D’abord, le greffage se pratique de deux manières, en général : sur place, c’est-à-dire l’arbre en terre, ou à l’abri, le sujet hors terre.