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mûrissent mal leurs graines. La greffe reproduit les caractères floraux ; la plante devient plus ramifiée, plus hâtive et plus abondante en floraison.

L’opération se fait de juillet en septembre, sous cloche, dans une serre chauffée à + 15°. La jeune plante est d’abord mise en godet et enterrée à moitié du greffon.

Le sujet est un fragment de racine (fig. 20) d’espèce rustique, long de 0m,05 ; le greffon, un jet de souche portant quelques feuilles. La taille du biseau et l’assemblage des deux parties ont quelque analogie avec ce que nous avons dit au Dahlia (p. 467).

Les Anglais ont adopté la demi-fente (fig. 186) et le placage ; parfois, on greffe sur semis de la Rose trémière « noire » ou des teinturiers.

La greffe étant soudée et en végétation, on la place sous châssis pour l’hivernage ; la plantation au jardin se fait au printemps suivant.

Vers 1840, Bacot, à la Villette, greffait la Rose trémière sur racine de Guimauve (Althæa officinalis), à chaud et sous cloche, à l’étouffée.

[1.12]Tacsonia (Passiflorées). — Nous pourrions citer encore plusieurs végétaux qui se prêtent au greffage en serre ; tels sont les Acokanthera (A. spectabilis sur A. Thunbergii), Allamanda. Bouvardia, Chrysophyllum, Combretum, Hibiscus, Ipomea, Ixora, Pavetta, Phytolacca, Strychnos, Verbena (sur Lantana) etc. ; nous dirons seulement un mot du Tacsonia, à propos d’une expé-