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forte et vigoureuse, à feuillage plutôt unicolore.

Greffer en demi-fente (fig. 87) ou de côté (fig. 65), au printemps ; ligaturer au raphia ; étouffer aussitôt l’opération finie.

[1.3]Croton, Codiæum (Euphorbiacées). — Ici encore, la greffe est un moyen de varier les feuillages sur la même plante.

Opérer en avril-mai, en demi-fente (fig. 187) ou en placage (fig. 118), et porter la plante sous cloche, dans une couche de tannée à + 20°.

On a essayé de même la greffe par approche au printemps.

[1.4]Dahlia (Composées). — Depuis les essais de Thomas Barkes, en 1821, répétés en France par Lelieur et David, à Saint-Cloud, le Dahlia se multiplie par le séparage des touffes (fig. 185) mises en végétation sur couche, par le bouturage des jeunes pousses, par le greffage. On peut greffer (fig. 186) sur tubercule (A) un bourgeon (B) provenant de la plante à reproduire, la souche ayant été forcée dès le mois de février.

Le tubercule choisi est de moyenne grosseur ; la tête étant coupée, on le fend pour y insérer le greffon, jeune pousse de 0m,05 à 0m,15 de longueur (B) portant une ou deux paires de feuilles ; il est avivé de chaque côté à la base. Un œil (C) ménagé au dos du biseau permettra d’assurer la propagation de la plante l’année suivante. Sans cette précaution, le Dahlia greffé ne saurait être conservé au delà d’une saison.