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au-dessus du chancre de la tige, par le greffage en arc-boutant, décrit page 84 et suivantes.

Quand un seul arbre ne suffit pas pour cette régénération, on en plante plusieurs autour de l’ancien et on les greffe de la même manière. Par suite de cette coopération, on pourrait retrancher la base malade de la première tige.

Déjà, vers 1754, l’agronome Duhamel, dans sa propriété du Monceau, transfusait par ce système la sève d’une jeune tige dans les vaisseaux d’arbres caducs, et leur donnait une vie nouvelle. N’est-ce pas un procédé analogue qui, en 1824, inspirait à Pirolle cette parole sentimentale : « Ô mes bons parents ! pourquoi n’ai-je pu trouver aussi le moyen de prolonger vos jours ? »

De son côté André Michaux, l’explorateur des forêts du nouveau monde, étudiait en 1780, dans les bois de Satory, l’application de la greffe en approche pour obtenir avec les arbres quelques dispositions ou tournures utilisées par l’industrie.

Voici un autre exemple de tige à réparer.

Une décortication annulaire (B, fig. 139) sera atténuée dans son effet par l’introduction, sur son périmètre, de rameaux-greffons (E) placés de bas en haut, dans l’incision (D), sous écorce et sur aubier (au-dessus et au-dessous des lignes ponctuées CC) ; chaque extrémité du greffon est taillée en biseau plat aussi allongé que possible ; l’œil ménagé au revers bourgeonnera et facilitera la soudure. L’opération sera faite au début de la