Page:Baltet - L'art de greffer.djvu/402

Cette page a été validée par deux contributeurs.

potager de Versailles, greffés sur Cognassier par l’intermédiaire du Poirier de Curé (fig. 121) ?

Un amateur distingué de Marseille, M. Paul Giraud, surgreffe sur eux-mêmes ses arbres fruitiers vigoureux afin d’en hâter la mise à fruits. Il a obtenu la fertilité du branchage, la grosseur et la qualité du fruit avec les pêches précoces Amsden, Alexander, Rouge de mai, et similaires, qu’il avait inoculées sur des rameaux gourmands d’Abricotier (fig. 132), l’arbre étant déjà enté sur Prunier. En 1768, l’agronome Duhamel du Monceau recommandait cette opération.

Et sous le verre, le vigoureux Buckland swetwater ne devient-il pas fertile, greffé sur le Frankenthal ?

N’avons-nous pas remarqué, dans le Bordelais, des ceps de Cabernet greffés hors terre, non affranchis, exempts de coulure au milieu de plants de la même sorte francs de pied, atteints de cette atrophie du raisin ?

C’est l’occasion de rappeler le mot de Hardy père : « Greffez le Chasselas Gros-Coulard, serait-ce sur lui-même, et vous combattrez la coulure ! »

Nous constaterons, au chapitre XI (p. 429) l’amélioration de la qualité du vin des vignes greffées, même sur cépage au goût foxé.

[3]

fructification, par la greffe, des arbres stériles ou peu productifs

D’après la logique stricte du règne végétal, les