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fondent en hiver, surtout quand le sujet manque du bourgeon d’appel.

Si pour le greffage en approche, à l’air libre, on ne se sert pas de sujets en pot, il faut en planter de jeunes, et assez longtemps à l’avance pour qu’ils soient bien repris et vigoureux. On laissera le sujet greffé deux ans sur mère, avant sevrage, et on le déplantera au printemps, après une année de végétation libre.

M.  Octave Thomas, de Metz, a vu dans le midi de la France, écussonner avec succès les quelques variétés du Tulipier ; mais lui-même a échoué sous le climat messin, plus rigoureux.

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Vigne (Vitis).

Famille des Ampélidées.

La multiplication de la Vigne étant facile par le bouturage, même à un seul œil, il est rare que l’on ait recours au greffage pour propager une variété de Vigne.

Au début de l’invasion phylloxérique, le viticulteur qui voulait obtenir beaucoup de sarments des cépages américains, lents à s’enraciner, en introduisit des rameaux sur des souches françaises encore vivaces, par la greffe-provin (A, fig. 126) : insertion, à la façon de la greffe anglaise à cheval, le greffon étant couvert de terre (B) jusqu’à l’œil supérieur. Ce procédé fut déjà employé, vers 1830, par Filliette, à Rueil.