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M.  Desfossé à Orléans et ses confrères repiquent dans le sable, sous cloche au printemps, les jeunes plants du Tilleul de Hollande ; en juillet-août, ils les greffent en demi-fente, en ménageant un œil d’appel (voir a, fig. 114).

Chez M.  Croux, à Sceaux, les plants âgés de deux ans (un an de semis, un an de repiquage) sont arrachés en août, taillés court et greffés à l’anglaise ou en placage. Les sujets greffés sont ensuite enjaugés sous un châssis que l’on tient ombragé avec des paillassons, pendant une huitaine de jours. En hiver, on évitera l’excès d’humidité ; au printemps, on dépanneautera la bâche. Dix-huit mois après le greffage, les sujets repris seront plantés en pépinière.

Au Sud et à l’Ouest de la France, on réussit parfaitement le Tilleul argenté, en plein air, par l’écussonnage dormant pratiqué fin septembre, et quelquefois à œil poussant, en avril-mai.

Dans nos cultures, c’est la greffe par rameau sous écorce, simple (fig. 48) ou à l’anglaise (fig. 49), fin été, qui donne les meilleurs résultats.

Le Tilia dasistyla ou euchlora est docile à la greffe par rameau sous écorce, en août.

Pour propager les variétés à rameaux retombants, MM.  Grolez, à Ronchin-Lille, greffent à haute tige, par approche en tête et à l’incrustation, des sujets du Tilleul de Hollande ; ceux-ci ont été contreplantés depuis un an, près de l’étalon, et sont étêtés au moment du greffage.