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robustes, y compris les Provins et les Mousseux, rebelles au bouturage.

Le mode de placage à l’anglaise (fig. 56) est avantageux. Le sujet racine (A, fig. 125) reçoit (en c) le greffon (B). Une condition du succès est la présence de la tête de la racine, avec le chevelu (e) où doit apparaître un bourgeon d’appel. Plus tard, ce sommet sera coupé ras (i).

La greffe anglaise, avec ou sans cran en tête du fragment de racine, est maintenant adoptée par le rosiériste Louis Chenault et par ses confrères orléanais. Le sujet est un petit morceau de racine, long de 0m,08 à 0m, 10, et le greffon porte 2 ou 3 yeux. Ligature au raphia.

Aussitôt greffé, le plant est repiqué sous cloche, dans une terre légère ou mélangée avec du sable de la Loire, un œil hors terre.

Fin mars ou commencement d’avril, on donnera de l’air aux cloches pour les enlever huit ou dix jours après. La mise en place se fera ensuite fin avril ou commencement de mai.

Les racines peuvent encore servir de sujet à l’écussonnage poussant. On les met en terre ou en terrine, sous châssis ; vers la fin de mars ou dans les premiers jours d’avril, on les enlève du sol et on inocule sous l’écorce radicellaire les yeux pris sur des rameaux conservés. On les reporte alors sous cloche, l’œil affleurant le sol, pour en faciliter la végétation.

Greffage sur Rosier Manetti. — Le Rosier