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Rosiers à basse tige. — Les Rosiers à basse tige reçoivent le même traitement que les précédents, sur tige ou sur branche, à œil dormant ou à œil poussant. Le travail de l’œil poussant est détaillé aux fig. 102 et 163.

Sur le corps de l’arbre, la sève se garde moins longtemps, ce qui devient un inconvénient pour les opérations tardives ; cependant, on y obvie dans une certaine mesure. Ainsi, dans les environs de Brie-Comte-Robert, où l’on propage le Rosier du Roi par milliers, on plante assez tard les Églantiers destinés à ce greffage, de sorte que la sève est encore active lorsque les greffons de Rosier du Roi sont bien constitués avec des yeux saillants et greffables.

Le meilleur système de greffage du Rosier basse tige en pleine terre est avec l’Églantier de semis, planté surélevé, c’est-à-dire au-dessus du niveau du sol et butté. Pour faciliter le greffage, on débute le plant et l’on y introduit l’écusson au-dessous du collet, sur le corps de la racine principale ou du pivot. On comprend, en effet, qu’un plant de semis drageonnera moins que s’il était pris sur souche.

M. Guillot fils, de Lyon, a commencé dès l’année 1850 à propager ce mode de culture.

M. Lévêque, à Ivry-Paris, multiplie des Rosiers Thé et Noisette par un greffage fait en novembre, sur semis d’Églantier mis en godet, aussitôt greffés. Le sujet est coupé ras, au