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vive en tête du T. Cette rupture fait végéter la greffe aussitôt, ou bien la tue. Pour éviter la cassure, certains fleuristes anglais pratiquent l’écussonnage au moyen de l’incision longitudinale seule, avec sommet en faucille, appliquée sur le sujet, sans ouverture de cran transversal ; l’inoculation de l’œil nécessite un petit tour de main que donnera l’expérience.

[fig123]
Fig. 123. — Écussonnage
sur tige d’Églantier.
L’écussonnage du Rosier réussit encore sur la tige même du sujet (fig. 123), assez tôt en saison, et sous les rameaux de la couronne où la sève est plus active. La tige ne grossissant pas autant qu’un rameau, il faudra ligaturer fortement, soit avec du coton filé ou de la grosse laine, soit avec une bandelette de spargaine ou de raphia. Le greffage se fait : à œil dormant en juillet et en août ; à œil poussant, en mai et en juin. Il n’est cependant pas rare de rencontrer des écussons faits de bonne heure qui se développent l’année suivante, et des écussons tardifs qui végètent immédiatement.

Si l’on désire que l’écusson reste dormant, on modère la suppression des rejets qui poussent sur les racines et sur la tige ; de cette façon la sève