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Observations. — Éviter de greffer des Noyers à végétation précoce sur ceux à végétation tardive.

Le greffon du Noyer sera de moyenne grosseur et tranché de biais sur la moelle, de manière qu’un seul côté du biseau la mette à nu (fig. 64).

Un rameau ayant du bois de deux ans à sa base (fig. 52) est acceptable, ainsi qu’un greffon portant son œil terminal (fig. 73).

Un sujet enté près du sol sera butté de terre jusqu’à l’œil supérieur du greffon.

La greffe en approche convient aux parties jeunes ; on l’entoure avec de la mousse.

Dans le Berry et le Dauphiné, nous avons vu greffer le Noyer en flûte (fig. 101) et en couronne (fig. 53). À Beaune, Joseph Gagnerot se contente de l’écussonnage en placage (fig. 95).

Notre collègue Treyve, de Trévoux, propage le Noyer de la manière suivante :

Dans la seconde quinzaine de janvier, il arrache des plants de Noyer âgés d’un an et les met en jauge, peu serrés, dans du sable.

Les greffons sont coupés en mars et placés à l’ombre, dans le sable, pour être retardés. Du 15 au 30 mars, il retire les plants de la jauge, les coupe un peu au-dessous du collet des racines et greffe sur ce tronçon, soit en demi-fente (fig. 110) si le sujet est gros, soit en incrustation (fig. 59) ou à l’anglaise à cheval (fig. 87), s’il est petit.

Ligaturé et mastiqué, le plant greffé est mis en godet rempli d’un compost, terreau et sable ;