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core de bouture de rameaux ou de racines.

À la plantation des greffes reprises, on éborgne les yeux sur le tronc, au-dessous du collet.

En France, on a lignifié la Tomate par son greffage sur la Douce-amère, et en Haïti, l’Aubergine sur une autre Solanée, dite « Amourette ».

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Mûrier (Morus).

Famille des Morées.

Sujet. — Mûrier blanc, Morus alba (semis).

Greffage. — En écusson (fig. 94) ; septembre. — En demi-fente (fig. 72, 110) ; mars-avril. — En flûte (fig. 101) ; avril. — En pied ou sur tige.

Observations. — Le greffage par bourgeon réussit sur le Mûrier, dans les contrées favorisées par la chaleur. Là, on l’écussonne vers la fin de juin, à œil poussant, avec des rameaux conservés dans du sable (fig. 32). L’opération à œil dormant est souvent retardée jusqu’en septembre ou en octobre ; l’écussonnage se fait en pied, au niveau du sol. Pour le greffage en tête, on a encore la greffe en flûte (fig. 100 et 101).

Les pépiniéristes méridionaux, qui redoutent l’insuccès de la greffe du Mûrier, opèrent de telle sorte qu’ils obtiennent des carrés complets de cette essence. Ils repiquent le jeune semis qu’ils soumettent ensuite, en septembre, au greffage à œil dormant. Au commencement de l’année suivante, en mars, avril ou mai, les greffes qui