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Greffage. — En demi-fente (fig. 114) ; janvier-avril. — Anglaise simple (fig. 80, 117) ; août, sous verre. — En pied ou sur petite tige.

Observations. — Choisir un plant en arrachis et supprimer les rudiments d’yeux de la partie souterraine, on évite ainsi le drageonnage futur ; greffer en fente, puis étouffer sous verre.

On greffe particulièrement sur jeune tige les Jasmins à fleur double, d’Arabie, d’Espagne, Poiteau, à feuille glauque, à feuille panachée, arbustes d’orangerie, pour les convertir en sujets plus ramifiés, moins volubiles et susceptibles d’être dressés en boule sur petite tige.

À Ollioules (Var), le Jasmin d’Arabie dit « Sambac », cultivé pour le commerce des fleurs, est greffé en mai sur le Jasmin blanc.

Dans la région méditerranéenne, on plante le Jasmin officinal, en bouture, par carrés de la surface d’un châssis, ce qui permet de le couvrir l’hiver. Au mois d’avril, on le greffe en fente ; pas de ligature, mais un engluement d’argile pétrie à la main. Étouffer le plant aussitôt, au moyen d’un châssis incliné ; plus tard, aérer.

En août, les plants réussis sont levés en motte, mis en pot et étouffés à nouveau dans une serre tenue ombragée. Vingt jours après, les sujets ont repris leur végétation et peuvent être livrés au commerce ou à la pleine terre.

Sous ce climat, favorable au Jasmin, on pratique encore l’écussonnage, soit à œil pous-