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L’Érable jaspé, A. pensylvanicum, vit sur le Sycomore par l’écussonnage de bourgeons anticipés, ou de petits rameaux munis de leur embase (fig. 50). Ici, le greffage en pied met en évidence la tige ornementale de l’arbre par son épiderme veiné et coloré.

L’écussonnage des variétés de l’Érable plane, Acer platanoides, réussit à œil poussant avec des rameaux détachés en hiver et conservés (fig. 32). Les variétés à feuille pourpre, de Schwedler et de Reitenbach, forment avec le Sycomore un bourrelet plus prononcé qu’avec l’Érable plane. Il en est de même des autres variétés : en colonne, en boule, à feuille laciniée ou digitée, ou panachée.

L’Érable lisse, A. lævigatum, greffé sur l’Érable plane, est plus vigoureux que franc de pied.

L’Érable de Wagner, A. Wagneri, « prend » sur l’Érable à fruit cotonneux, A. eriocarpum.

L’Érable de Colchide tricolore se reproduit par l’écussonnage sur son type et non sur d’autres.

Les variétés très vigoureuses d’Érable seront greffées, en plein air, par écusson avec incision renversée (fig. 94) ; l’œil greffon sera simple ou choisi sur des rameaux de l’année précédente (a, fig. 89). Réunir et écimer alors les rameaux du sujet dès qu’il sera écussonné (fig. 99).

L’onglet de l’Érable ayant le défaut de se dessécher promptement, il faudra réserver, au début de la végétation, quelques rameaux herbacés sur cet onglet pour y appeler la sève ; on les pincera