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persistante, riche en variétés florales dites de serre ou de jardin d’hiver, se multiplie par quantités considérables en France, en Belgique, en Angleterre. Nous indiquerons les méthodes que nous avons suivies à Angers, à Versailles, à Gand et à Cherbourg. La culture anglaise se rattache à ces divers procédés.

Méthode angevine. — Nous devons les renseignements suivants à M. Émile Boyau, à Angers, cultivateur de l’Azalée de l’Inde.

Les sujets sont de l’Az. phœnicea, le meilleur type, ou de l’A. rosea elegans, à tige vigoureuse.

On choisit les sujets âgés d’un an ; la greffe en demi-fente (fig. 114) sera pratiquée sur le bois déjà lignifié, quoique étant encore en végétation.

L’opération peut se faire au printemps, mais on préfère la deuxième quinzaine de septembre, en serre tempérée et sous cloche, ou sous châssis de un mètre carré, placé dans une serre fermée ; toutefois, l’étouffée sous cloche est le procédé le plus usité.

Voici quelques précautions nécessaires après le greffage : 1o Sous châssis. Le plant greffé est placé assez près du verre, même « à toucher le verre ». Chaque matin, le châssis sera levé légèrement ; on donnera « un doigt d’air » pendant une demi-heure, pour permettre l’évaporation de l’humidité, puis la plante sera recouverte. 2o Sous cloche. Ici encore, tous les matins, on lève la cloche, la buée est essuyée et la plante