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servés dans la glacière (fig. 32) ; un œil dormant pourrait être fatigué par la gelée d’hiver.

Aux environs de Dammartin (Seine-et-Marne), les cultivateurs écussonnent le Cerisier à œil poussant, en avril-mai ; ils opèrent sur la tige ou sur de grosses branches avec des yeux provenant de rameaux conservés. Pour faciliter l’inoculation de l’œil, ils suppriment les couches extérieures de l’écorce jusqu’au liber avant de pratiquer l’incision en T, ou l’incision longitudinale, dans laquelle ils introduiront l’œil ; l’écusson s’y trouvera bridé. La ligature fera le reste.

[3.2.2.16]Écussonnage à œil dormant. — L’écusson à œil dormant reste au repos et ne doit pas végéter avant le printemps qui succède à son inoculation. Les mois de juin, de juillet, d’août, de septembre constituent la période de l’écussonnage à œil dormant.

Le moment exact d’écussonner dépend de l’état de sève des sujets. Les plus âgés et ceux dont la végétation s’arrête de bonne heure, seront opérés les premiers ; ensuite viendront les jeunes et les vigoureux. À conditions égales, on écussonnera les arbres à haute tige avant ceux à basse tige ; le plant de l’année après le plant des années précédentes ; le Prunier et le Merisier plus tôt que le Mahaleb et l’Amandier ; le Poirier franc et l’Aubépine avant le Cognassier et le Pommier ; les Érables, les Frênes, viendront après les Marronniers, les Cornouillers, les Lilas. Chez