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loi du sacrilège, à propos de la peine de mort, fit entendre cette phrase : Il faut renvoyer les accusés à leur juge naturel. Et voilà les hommes qui se sont permis tant de déclamations contre ceux qui ont sauvé la France en 1793 ! (Note de Béranger.)


Note LXXI. — Au titre.

Cette chanson précéda l’Âme et le Dieu des bonnes gens. Elle est une des premières dans lesquelles Béranger s’essaye à poétiser le genre qui commençait à l’occuper uniquement. Elle eut d’abord peu de succès ; aussi fut-il frappé d’un mot qu’en l’entendant lui dit M. Jay, l’auteur de l’Histoire de Richelieu : « Courage ! voilà de la poésie, vous avez encore mieux que cela dans la tête. »

Béranger devait sans doute croire qu’il avait mieux que cela, lui qui, dès l’âge de vingt ans, avait rêvé les plus grands travaux littéraires, et qui, bien que sachant à peine l’orthographe, s’était particulièrement occupé de ce qu’on appelle haute poésie. Mais il fut longtemps à craindre que la chanson ne pût rendre toutes les pensées et tous les sentiments. Son erreur venait de ce qu’il la considérait comme un genre ; tandis qu’elle est toute une langue. (Note de Béranger.)


Note LXXII. — Au vers :
J’ai bu jadis avec le bon Panard.

Panard est un des noms que les chansonniers ont dû répéter le plus souvent. Le premier peut-être il a soumis la chanson à