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Note LXIV. — Au titre.

Voici une des chansons patriotiques de Béranger qui eurent le plus de succès : elle descendit surtout dans les classes inférieures, à qui l’auteur crut toujours nécessaire de plaire, dans l’intérêt même de la poésie, qui, selon lui, avait trop longtemps, chez nous, dédaigné un public qui nous eût conduit à plus de naturel et de vérité. La Vivandière déplut singulièrement à la police, et on empêcha de la chanter dans les guinguettes. (Note de Béranger.)


Note LXV. — Au titre.

L’histoire redira le nom des hommes plus ou moins illustres que la seconde Restauration proscrivit de France ou força de s’en éloigner. À l’époque où cette chanson fut faite, on paraissait espérer que les Bourbons se lasseraient enfin d’un système de rigueur. Si quelqu’un devait élever la voix, c’était Béranger, qui regarda toujours comme sa plus grande gloire d’avoir, par ses chansons, adouci le sort de tant de victimes des réactions révolutionnaires. Il reçut bien souvent des lettres venues des pays les plus éloignés, de Calcutta même, où des Français lui témoignaient leur reconnaissance pour le charme qu’ils avaient trouvé dans leur exil à répéter des chants qui leur rappelaient la terre chérie. Jamais plus douce récompense ne put être décernée à leur auteur. (Note de Béranger.)