lent pas plus d’une opposition en vers que d’une opposition en prose.
« L’embarras de l’accusation se décèle par ses propres incertitudes. Trois réquisitoires peu d’accord entre eux… »
(Ici monsieur l’avocat-général interrompt le défenseur et lui dit que le dernier n’a pas été rédigé par lui. — Le défenseur répond qu’il importe peu par qui il ait été rédigé ; que tous les officiers du parquet sont également capables de rédiger des réquisitoires ; qu’en fait, il les tient tous trois à la main, et que leur analyse va justifier son assertion. Il reprend en ces termes.)
« Trois réquisitoires peu d’accord entre eux, et modifiés soit par l’ordonnance de la chambre du conseil, soit par l’arrêt de la chambre d’accusation.
« Le premier, du 20 octobre, qui ne signale comme coupables que cinq chansons ; celui du 5 novembre, qui en dénonce quatorze ; l’ordonnance de la chambre du conseil, qui admet la prescription contre le plus grand nombre ; un troisième réquisitoire, du 20 novembre, qui reproduit l’accusation contre douze pièces, parmi lesquelles on voit figurer les Mirmidons[1], qui avaient échappé aux deux premiers réquisitoires ; enfin, l’arrêt de renvoi qui fixe définitivement le nombre des pièces arguées, et dont il résulte que les Mirmidons sont mis hors de cause.
« Telle est l’accusation ; et j’ose dire que toutes les difficultés dont elle est environnée n’ont pas diminué par le choix même de l’accusateur, quel que soit d’ailleurs son talent…