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l’évolution des mondes
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cideraient à peu de chose près, avec les pôles géographiques.

Les rayons de la couronne plus voisins de l’équateur présentent également ces courbures (voy. fig. 30). Mais la force répulsive de la pression de radiation est ici dirigée normalement aux lignes de force, et elle est beaucoup plus intense que la force magnétique. Il en résulte que les rayons de la couronne sont contraints de former deux puissants faisceaux dirigés équatorialement. Cela est particulièrement manifeste à l’époque des minima des taches. Pendant l’époque des maxima la force répulsive de la radiation et la vitesse initiale des poussières semblent être d’une telle intensité, que les forces magnétiques ne peuvent plus guère entrer en ligne de compte.

Les astronomes affirment que notre soleil n’est qu’un astre de faible puissance lumineuse, en comparaison avec les belles et claires étoiles qui provoquent notre admiration. De même aussi, ce soleil est à ranger dans la catégorie des étoiles relativement froides. On peut aisément admettre que la radiation des étoiles plus grandes met en mouvement des quantités de matière beaucoup plus importantes que cela n’a lieu dans notre système solaire.

Si donc les diverses étoiles de l’univers s’étaient trouvées composées d’éléments chimiques dissemblables, cette variété aurait disparu au cours des siècles. Les météorites peuvent en effet être considérées comme une collection d’échantillons de la matière provenant de tous les points les plus éloignés de l’univers.

Quels sont donc les corps dont l’existence nous est ainsi révélée ?

Nous avons vu (p. 113–114) que dans la matière cométaire les corps les plus importants sont le fer, le sodium, le carbone, l’hydrogène et l’azote (sous forme de cyanogène). Mais nous savons aussi, surtout par les études de Schiaparelli, que les météorites ne sont souvent que des fragments de comètes, et qu’il y a conséquemment entre elles une véritable parenté.