du bord solaire. Les figures 22 et 23 représentent quelques-unes de ces protubérances, d’après Young.
Quelquefois on peut voir retomber la matière qui forme ces
protubérances, vers le centre du soleil, et arriver entre l’amas
des petites flammes que nous avons comparées à des graminées
(fig. 21). Le plus souvent cependant, elles semblent
disparaître. Elles perdent leur chaleur par suite du rayonnement,
et deviennent invisibles. Les protubérances tranquilles,
Fig. 25. — Spectre d’une tache solaire. En haut et en bas, spectre de la photosphère ; au milieu, celui de la tache, bordé de celui de la pénombre, aux bords de la tache (D’après Mitchell.)
qui semblent flotter à des altitudes de 50 000 kilomètres et au
delà, doivent se trouver là dans une région dépourvue de toute
atmosphère. Leurs particules ne peuvent donc pas être portées
par des gaz environnants, comme le sont les gouttelettes de
nos nuages terrestres. Si donc elles peuvent s’y maintenir,
paraissant flotter, il faut nécessairement qu’elles soient soutenues
par quelque force très particulière (la force répulsive) qui
les éloigne du soleil (voir le chap. iv).
On peut étudier les facules par les mêmes procédés qui ont servi pour l’étude des protubérances. Assez récemment, MM. Deslandres et Hale ont construit, pour cette étude, un instrument tout à fait spécial, le spectrohéliographe (voy. fig. 26