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ZEND-AVESTA, — INTRODUCTION, IV : PARAGRA
Le Zaotar, Zôt, avait pour fonction spéciale de réciter les Gâthas.
Le Hâvanan pressait le Haoma.
L’Âtravakhsha entretenait le feu, lavait trois faces de l’autel du feu et faisait les répons au Zaotar.
Le Frabaretar lavait la quatrième face du feu et portait au Zaotar les objets dont il avait besoin.
L’Asnatar lavait le Haoma et le filtrait.
Le Rathwishkare faisait le mélange du Haoma et du lait.
L’Âberet apportait l’eau.
Le Zaotar se tenait devant la pierre urvîs, ayant à sa droite le Hâvanan, à sa gauche le Frabaretar ; en face de lui, de l’autre côté du feu, se tenait le Sraoshâvarez, ayant à sa droite l’Âberet, à sa gauche l’Âtravakhsha ; entre l’Âtravakhsha et le Hâvanan se trouvait l’Âsnatar ; entre le Frabaretar et l’Aberet, le Rathwishkare 3[3].
À présent il n’y a plus que deux prêtres, le Zôt (Zaotar) et le Râspì (Rathwishkare) 4[4], qui se partagent les fonctions des huit prêtres. Le Ràspì représente officiellement les sept prêtres absents et on le verra dans le Vispéred, III, 1, quand le Zaotar appelle à leur place ses différents assistants, passer successivement aux sept places qui leur sont réservées. C’est probablement le malheur des temps qui suivirent la conquête arabe et surtout l’invasion turque qui amenèrent cette réduction et cette simplification : « En ce temps de malheur, dit le Bahman Yasht, le sacrifice pourra se faire avec deux hommes, afin que la religion ne tombe pas en néant[1]. »
- ↑ a et b 1. Vispéred III, 1 ; Vendidad V, 57 ; VII, 17.
- ↑ 2. Nous donnons ces définitions d’après le Nirangistân : voir le texte et la traduction au Volume III : Fragments VI, §§ 72-79.
- ↑ 3. Voir la planche VI et Vispéred III, 1.
- ↑ 4. Le Râspì, pehlvi Râspîg, a pris son nom du Rathwishkare, bien qu’il représente plutôt l’Âtravakhsha dont il occupe la place près du feu et qui est le personnage le plus indispensable de tous les acolytes du Zaotar.