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qu’ils avaleroient avec plaisir, & qui les délivreroient plus surement de leurs Vers. Nous avons touché cet Article p. 465. on y peut recourir.

Mr Rédi conseille de même contre les Vers des enfans, les sucs qui se tirent des fruits doux ; il faut l’entendre sur ce sujet.

Je pris, dit-il, des raisins que j’avois fait suspendre depuis longtemps au plancher, & qui étoient très-doux ; j’en exprimai le jus, & dans ce jus je jettai quelques Vers ; je les y vis mourir en une demi-heure, & ils devinrent durs & secs. « Croyons après cela, ajoûte-t’il, que les fruits doux, produisent des Vers dans le corps des enfans ! bien loin de-là : Si l’on mâche des pommes, des poires, des abricots, des pêches, que l’on tire de sa bouche ce qui aura été ainsi mâché, & que dans cette bouillie, on mette des Vers vivans, j’atteste qu’on les y verra mourir en peu de temps ».

Comme ces expériences ne regardent que les Vers de terre, & que ces Vers sont d’une nature différente de celle des Vers du corps,