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plus raides. Or, l’on trouve des blocs sur chacun de ces gradins. Les plus élevés forment comme des couronnes autour des sommités du Jura, semblables aux couronnement du Kirchet et de la colline de Saint-Triphon (voy. p. 249) ; leur niveau est ordinairement de 3 000 à 3 200, et même 3 300 pieds et au-delà[1]. Entre 3 000 et 2 400 pieds, les flancs du Jura en sont généralement dépourvus, sans doute à cause de leur forte inclinaison, excepté toutefois dans le large couloir de Provence, où ils descendent insensiblement jusqu’à un niveau de 2 300 pieds. En revanche on les trouve, en très-grand nombre, sur les différens gradins portlandiens, à des niveaux de 1 900, de 2 000, de 2 100, de 2 200, de 2 300 et 2 400 pieds ; c’est même sur cet étage des pentes jurassiques qu’ils sont le plus nombreux, depuis le château de Neuveville, par Fontaine-André, Pierre-à-Bot, Trois-Rods, Châtillon, Frésens, Mutruz, etc., jusqu’à la coupure de la vallée de l’Orbe. Le fameux bloc de Pierre-à-Bot, d’un volume de 50 000 pieds cubes environ, se trouve sur cette lisière, à un niveau de 2 177 pieds. Sur la pente septentrionale de Chaumont, l’on trouve un grand bloc à une hauteur de 2 772 pieds ; sur la pente septentrionale de la montagne de Boudry, il y en a un semblable, à 2 592 pieds. Ils sont également abondans sur les crêts néocomiens, à des hauteurs de

  1. Les plus hauts blocs de Chaumont sont à 3 282 pieds.