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ni assez fait ressortir les particularités de leur position dans les vallées alpines et en dehors de leur enceinte, ni assez insisté sur la différence constante qu’offrent les grands blocs auxquels seuls il convient de conserver le nom de blocs erratiques, et les petits blocs ou galets roulés qui forment habituellement des amas plus ou moins considérables sous les grands blocs.

Je n’entreprendrai pas de décrire ici la position des blocs erratiques que j’ai observés dans différentes parties de la Suisse ; ce serait une tâche trop longue, et pour ainsi dire un hors-d’œuvre, depuis que ce phénomène a été l’objet des recherches et des publications nombreuses que j’ai citées au chapitre précédent, et auxquelles je renvoie pour les détails. En conséquence je me contenterai de rappeler ce qu’ils présentent de saillant dans leur arrangement, dans leur forme et dans leurs rapports avec le sol sur lequel ils reposent, en ajoutant à ces observations quelques faits qui n’ont pas encore été remarqués dans les limites de la Suisse. Je désire d’autant plus restreindre mes observations aux contrées que je connais plus particulièrement, que l’on trouve dans le manuel géologique de M. De La Bèche un résumé très-bien fait de tout ce qui a été publié sur ce sujet, et qu’il m’importe d’appuyer ma théorie sur des faits dont je puisse répondre.

M. L. de Buch est le premier qui nous ait fait connaître le phénomène des blocs erratiques de la