Ornithologie du Canada, 1ère partie/Le Chevalier aboyeur


Atelier typographique de J. T. Brousseau (p. 379).

LE CHEVALIER ABOYEUR.[1]
(Tell-tale Tattler.)


Cette Alouette de mer est moins répandue que l’espèce précédente. Grand amateur des terrains bas et marécageux, le Chevalier aboyeur sert de sentinelle aux Canards et aux autres oiseaux de grève : dès que le chasseur se montre, son sifflet aigu donne l’alarme à toute la gent emplumée du voisinage, qui ne manque pas de s’éloigner en toute hâte du danger que le vigilant oiseau a signalé ; il est vrai qu’en maintes occasions, un trépas prématuré est la récompense qu’il en retire, avec les malédictions du Nemrod désappointé. Ce Chevalier arrive ici en avril et en mai, pond dans une touffe d’herbes sur le bord des marais, quatre œufs d’un blanc sale, irrégulièrement marqués de noir.

Wilson dit que cet oiseau est inconnu en Europe. Ce Chevalier plane quelquefois à une grande hauteur dans les airs, et se fait même entendre lorsque l’œil l’a perdu de vue.

Il a le plumage et les mêmes couleurs que l’espèce précédente ; il n’en diffère que par son bec qui est plus recourbé et par sa taille.

Dimensions du mâle, 14 × 24 femelle, 13 x 25 .

La plupart couvent du Labrador en gagnant le nord.


  1. No. 539. — Gambetta melanoleuca. — Baird.
    Totanus vociferus.Audubon.