Ornithologie du Canada, 1ère partie/L’Oie sauvage


Atelier typographique de J. T. Brousseau (p. 81).

L’OIE SAUVAGE.[1]
(Wild White Goose.)


L’Oie Sauvage est moins répandue que l’Outarde. — Chaque année, en septembre, on peut voir alternativement sur cette vaste batture, qui découvre à mi-marée, appelée la Dune, en arrière de l’Isle aux-Grues, et sur les battures de St.-Joachim, comté de Montmorency, une bande d’Oies Sauvages et d’Outardes au nombre d’à peu-près 3,000 — leurs cancans, leur babil s’entend à une demi-lieue.

Nous sommes portés à croire que cette espèce couve encore plus au nord que les Outardes. L’Oie Sauvage, d’un gris cendré mêlé de blanc, est supérieure en volume à l’Outarde, dont la chair est plus recherchée ; les jeunes se nomment aussi Pirons et sont préférables, comme nourriture, aux vieux.

L’Oie Sauvage est beaucoup plus difficile à tuer que l’Outarde, moins farouche qu’elle. Pendant que les Outardes et les Oies Sauvages cherchent leur nourriture sur les grèves, une sentinelle vigilante apostée sur une hauteur sonne l’alarme à la première apparence du danger et la bande entière s’enfuit immédiatement. L’Oie Sauvage émigre également, en automne, vers le sud des États-Unis.

Dimensions du mâle, 31 × 62.

de la femelle, 26 × 55.


  1. No. 565. — Anser hyperboreus. — Baird.
    Anser hyberboreus. — Audubon.