Odor di femina/Suzanne au bain

G. Lebaucher, libraire-Éditeur (p. 76-88).

SUZANNE AU BAIN


L’aimable duo me fournissait de joyeux passe-temps deux fois par semaine. Entre temps je faisais gagner quelques louis à l’intéressante autant qu’intéressée Madelon, qui était toujours d’une extrême complaisance, grâce au miroitement fascinateur de l’or, mais je ne pouvais pas la voir aussi souvent que les deux amies. Je m’arrêtais aussi quelquefois à la ferme, où j’étais toujours sûr d’être bien accueilli par l’aimable Colette, qui acceptait toutes mes faveurs. Chez la fille de ferme, je retrouvais, avec un certain plaisir le fumet qui me grisait.

La Roussotte m’offrit un jour de me faire jouir d’un spectacle alléchant. Elle avait une sœur cadette fort gentille, qui allait prendre ses dix-sept ans aux raisins, rousse comme sa sœur, mais d’un roux d’or, des cheveux dans lesquels semblaient jouer des rayons de soleil, et chose surprenante dans une blonde dorée, elle avait déjà une petite perruque noire frisée. La sœur aînée me racontait tous ces détails, comme pour m’en faire venir l’eau à la bouche.

Je la connaissais de vue, mais je n’avais jamais jeté un regard de convoitise sur ce joli tendron, qui promettait en effet de devenir une superbe fille, car déjà elle paraissait adorablement roulée, cette ravissante Suzanne, qui, avec son air décent, me faisait penser, — ne vous fiez pas aux apparences, le conseil en est toujours bon — à la chaste pucelle de la Bible.

Janine me proposa de me la montrer toute nue, mais à condition que la mignonne ne me verrait pas, et que je n’abuserais pas de la situation, car elle était pucelle. Comme il faisait très chaud, elles devaient aller prendre un bain, — juste la scène de la Bible, — à l’encontre des femmes de la campagne, sa sœur Suzanne, Marianne et elle, dans un ruisseau, qui coupe mes bois. Marianne et sa sœur ne seraient pas prévenues. Il y avait à l’endroit choisi un fourré épais, dans lequel je pourrais me tenir caché et voir sans risquer d’être vu. Inutile d’ajouter, que j’acceptai cette aubaine les yeux fermés.

J’étais dans ma cachette depuis un quart d’heure, pilant du poivre, quand l’aimable trio féminin arriva. On s’assit à quelques pas de moi, sur le gazon vert d’une petite pelouse entourée d’arbrisseaux plantés en rideau circulaire, qui mettait les baigneurs à l’abri des curieux, bien qu’il ne risquât d’en venir. À ma droite, à quelques mètres de ma cachette, coulait l’onde transparente du ruisseau limpide, peu profond, sur un sable bleuâtre, les baigneuses n’avaient que quelques pas à faire pour s’y plonger.

Après quelques instants de repos, les trois femmes se déshabillèrent, ôtant d’abord leurs chaussures, puis leurs légers vêtements d’été, ne gardant que leur chemise, qu’elles quittèrent, quand elles furent sur le point de se jeter à l’eau. Dieu ! le joli corps de pucelle blanche et rose, hanchée comme sa sœur, avec des cuisses rondes, un ravissant postérieur, plus éblouissant peut-être que celui de l’aînée, sans taches de rousseur, suspendu comme une lune d’argent au bas des reins cambrés, un dos couvert d’un vrai satin moiré des épaules aux cuisses. Je n’avais d’yeux que pour ce corps ravissant. Ses cheveux dénoués se déroulèrent en ondes dorées jusqu’au bas des fesses ; sa sœur les releva et les enferma dans un réseau pour les préserver du contact de l’eau.

Je jetai un coup d’œil aux deux amies toutes nues, et vraiment il y avait de quoi être émerveillé de ces charmes si frais, si ronds, si fermes et si blancs sur ces corps de paysannes, que je n’avais jamais fait mettre dans la tenue de la mère Ève. Chez toutes les trois, moins cependant chez la plus jeune, qui ne va pas aussi souvent aux champs, la ligne de démarcation de la chair en contact avec l’air ambiant, et ce qui est abrité par les voiles, était très accentuée par le hâle qui bronzait le haut de la nuque, et le bas des jambes qu’elles ont souvent nues. Aussi le contraste était frappant, entre ces deux tons bien tranchés, une couche de neige entre deux tons cuivrés, on dirait qu’elles ont des bas et des cols pour tout vêtement.

La jolie Suzanne se retourna comme pour me montrer ses jolis nénés, et tous les agréments qui foisonnaient sur son joli devant. Le gazon noir, que m’avait promis sa sœur, attira mon regard, c’était déjà une petite perruque, courte mais fournie, qui promettait pour plus tard une magnifique toison. Les jolis tétons ronds et fermes, n’avaient pas acquis le développement de ceux de la sœur aînée, mais il y en avait de quoi garnir la main d’un honnête homme, et ils étaient couverts d’un satin neigeux, crevés par un petit bouton rose, qui ne demande qu’à éclore. Marianne, qui contemplait d’un œil gourmand le ravissant corps nu de la gentille pucelle, ne put s’empêcher de trahir son admiration par une phrase imprudente qu’elle n’acheva pas.

Il sera joliment favorisé, mignonne, celui qui le prendra pour femme et celle qui…

Elle s’arrêta, en ayant déjà trop dit, car elle se pinça les lèvres, rougissant jusqu’au blanc des yeux, tandis que la Roussotte souriait malicieusement, et que la tendre ingénue paraissait n’avoir rien entendu.

Les trois jolis corps nus s’avancèrent, en se donnant la main, je les avais tout près de moi, je ne pouvais me lasser de faire courir mon œil ravi de l’une à l’autre. Elles battirent l’eau d’un pied timide, tâtant si elle était bonne, redoutant la première impression de fraîcheur. Suzanne paraissait la plus craintive, soudain ses deux compagnes la firent plonger brusquement jusqu’à la vague, au milieu de petits cris d’effroi qu’elle poussait. On la releva ruisselante, des perles dégouttaient le long de ses seins, roulant sur ses fesses. Le ruisseau n’était pas profond, debout l’eau affleurait aux fesses, au milieu on en avait jusqu’à la ceinture.

Une fois la première impression passée, elles s’accroupirent, la tête seule émergeant, battant l’eau de leurs mains, faisant jaillir des gouttes jusqu’à ma cachette. Puis les deux amies se soulevèrent, et vinrent procéder à la toilette de la jeune fille, qui émergea de l’eau, la moitié du corps en dehors. Elle se présentait de face, montrant sa petite motte noire, constellée de perles, juste au-dessus du niveau. Sa sœur, une main sous la perruque, lavait, frictionnait la partie baignée, portant ses doigts à son nez, comme pour s’assurer si le fumet disparaissait, et reprenait l’opération.

Elle voyait luire dans les yeux concupiscents de Marianne, une envie folle de prendre sa place ; elle alla la remplacer aux fesses que celle-ci baignait à grande eau ; je ne voyais pas le lavage, mais je voyais la grimace de plaisir qui illuminait le visage de la jeune femme, pendant qu’elle caressait cette chair fraîche de pucelle. Décidément, la pudique bouvière a du goût pour ses semblables.

Janine occupée derrière sa sœur, riait comme si elle prévoyait ce qui allait arriver. Marianne baignait, tripotait, frottai avec un luxe de grimaces réjouissantes la petite affaire de la fente pucelle, fleurant son doigt elle aussi, et ne paraissant jamais satisfaite, elle revenait toujours sur le petit chat noir ; mais un frottement prolongé dans ces parages sensibles, n’est pas sans danger pour les environs agacés, et soudain la tendre pucelle, sans que rien dans sa physionomie eût fait présager la crise, pencha la tête sur son épaule, ferma les yeux, et se mit à trembler de tout son corps, comme si la fraîcheur de l’eau commençait à la saisir.

Janine ne parut pas s’apercevoir de ce qui avait causé le trouble de sa jeune sœur ; la coquine était tellement vicieuse, qu’elle lui avait appris depuis longtemps à se branler de compagnie, couchant dans le même lit, elle me l’avoua depuis. Marianne était la plus troublée des trois, ce qui ne l’empêcha pas de livrer son corps aux soins de la pucelle, pour que celle-ci fît sa toilette à son tour, tandis que Janine faisait la sienne toute seule, s’exhibant à moi sous toutes les faces les plus séduisantes qu’elle se connaissait, et le plus indécemment exposées possible, tout en surveillant du coin de l’œil ses deux voisines. La pucelle rendait ses bienfaits à la jeune femme, et fort dextrement, ma foi, car Marianne, à la fin de la crise, ne put étouffer des soupirs révélateurs.

— Eh ! bien ne vous gênez pas, vous deux, cria la Roussotte. Si vous croyez que je vais moisir ainsi, sans un coup de pouce à mon tour, vous vous trompez mes petites chattes.

Ce fut sa sœur qui vint lui rendre ce service. Janine, pendant que Suzanne la branlait, avait tordu ses bras derrière sa nuque, cambrant son torse pour faire remonter ses seins, la gorge haute, les pointes vers le ciel. Marianne, ne voulant pas rester oisive, s’en vint derrière son amie, lui tripoter les fesses, et Janine la gorge soulevée, les seins gonflés, les lèvres ouvertes, la langue tirée, s’épanchait roulant sur le doigt de la cadette, qui tendait le cou pour prendre la langue de son aînée.

Elles sortirent de l’eau, se secouant comme des caniches, égrenant des perles tout le long du corps, rentrant dans le fourré voisin de ma cachette. Chacune essuya l’autre, avec tout plein de chatteries, et de caresses lascives sur tout le corps.

Janine s’était emparée de sa sœur, quand elle en fut aux appas intimes, elle mit la jolie pucelle dans une posture bien alléchante pour moi. Elle l’agenouilla les jambes écartées, me tournant le dos, et me montrant entre les fesses et les cuisses élargies les deux bijoux superposés, la jolie fente vermeille aux lèvres closes, sans un poil en bordure au-dessous du petit trou rose, qu’elle essuyait avec une fine serviette.

Cette lubrique installation des chairs nues de la gentille fille me donnait la chair de poule, et si Marianne n’avait pas été de la partie, je me serais élancé vers ces attrayants objets pour les manger de caresses. Marianne elle-même les dévorait de ses yeux grands ouverts.

Cette coquine de Roussotte, qui me savait là, devait bien se douter des tentations qui m’assiégeaient dans ma cachette, et je vins à me persuader que la vicieuse fille ne me montrait sa jeune sœur ainsi, sous l’aspect le plus engageant, que pour me faire succomber à la tentation, hypnotisé par ces appas fascinateurs, qui sonnaient un appel irrésistible. Elle insista tellement à laisser sous mes yeux ces excitantes nudités que la folie érotique l’emporta sur la raison, et je bondis comme un fou sur l’étincelante chair nue qui me fascinait. Marianne jeta un cri d’effroi, à cette brusque apparition, tandis que Janine, qui s’attendait certainement à me voir apparaître, me tint sa sœur dans cette engageante posture, me l’offrant visiblement en holocauste.

Mais ce ne fut pas par le sacrifice sanglant que je commençai. Je m’agenouillai devant cette chair fraîche que j’embrassai dans tous les coins, courant sur les fesses satinées, dans le frais vallon, au bas de la sente, sur la fente vermeille, allant trouver les bords, le con tordu, la langue tirée pour atteindre le but.

La pucelle ne manifesta pas la moindre surprise. Elle ne pouvait cependant pas croire que c’était Marianne qui envahissait ces lieux enchanteurs, les pointes de mes moustaches qui la chatouillaient devaient la renseigner sur le sexe du visiteur. Sa sœur l’avait décidément prévenue de ce qui l’attendait, car elle subit mon attaque, sans faire un mouvement de défense ou d’émotion, les cuisses élargies pour me faciliter l’ouvrage, que je menai à bien en très peu de temps, car la petite bouche s’entr’ouvrit pour laisser couler sur mes lèvres une légère mousse blanchâtre, à laquelle je trouvai un petit goût acide, qui me surprit, car j’avais trouvé l’avenue bien propre, sans le moindre fumet, comme un bijou soigné quotidiennement, la bouche d’en haut soupirant tendrement.

J’étais dans un tel état de rut, que je me déculottai vivement, et voyant que la Roussotte me tenait toujours sa sœur, je viens attaquer la place d’armes, me glissant sous le beau pont-levis de chair blanche, que Janine, appuyant sur les deux épaules, me présentait très haut, pour que je puisse aborder plus facilement. Mais comme personne ne m’aidait, je dus louvoyer sur les bords, malgré mes doigts qui travaillaient à les écarter, le gland entra de deux lignes, mais dès qu’il fut là, il éclata en pleurs ne pouvant plus contenir son admiration, lançant des jets saccadés sur le petit bouton, qui fut tellement ému par cette chaude aspersion, qu’il mêla ses larmes aux miennes.

Je ne voulais pas rester en confusion devant ce ravissant pucelage, je me retournai, j’aperçus Marianne, qui avait repassé sa chemise, et qui nous regardait d’un air effaré. Je lui fis signe de venir m’aider, mais cette besogne ne semblait pas lui sourire. Alors la Roussotte s’adressant à sa sœur lui dit :

— Montre que tu as du cœur, ma mignonne, et puisque tu dois y passer, ouvre la porte toi-même au maître.

La pucelle, qui a dû recevoir des leçons, hausse le cul, tire sur les bords de ses dix doigts, et je viens accoster le petit hiatus ouvert entre ces bords carminés, dans lesquels mon gland se loge à demi. Je pousse l’engin, je sens de la résistance, en deux solides coups de cul, je romps l’obstacle que je sens crever sous la pointe envahissante, sans que la vaillante pucelle lâche les bords ni ne pousse un cri, et je m’enfonce difficilement dans l’étroite gaine, me plongeant jusqu’aux bourses, qui viennent battre au bas des fesses.

La dépucelée supporta stoïquement la fouille énergique de mon gros membre, qui dilatait le fourreau à le faire éclater. Elle ne poussa qu’un cri, mais c’était de plaisir, quand je lançai ma mitraille à toute volée dans son sein à tous risques et périls.

Elle soupira encore deux ou trois fois, pendant que je garnissais le petit étui de mon gros membre qui gardait tout son volume, et qui voyagea au grand enchantement de la fouillée, malgré la cuisson de la déchirure, jusqu’à une nouvelle invasion sous laquelle elle se tordit.

Elle avait sur les bords, quand j’en sortis, un mélange de sperme et de sang. Sa sœur l’emporta jusqu’au ruisseau : là elle lui fit tremper les fesses et les alentours, baignant et lavant les parties endolories, et malgré la douleur lancinante qui devait lui cuire les bords froissés, la dépucelée avait le sourire sur les lèvres.

La Roussotte me demanda pourquoi j’avais comblé sa sœur cadette de mes faveurs. Je lui répondis que ça ne prenait jamais la première fois, bien que je n’en fusse pas bien sûr moi-même ; puis c’était la seconde éjaculation, la première s’était perdue sur les bords, et la seconde est toujours moins dangereuse.

Marianne, elle, n’en revenait pas. On eut dit que c’était elle qui était passée par là. Elle s’étonnait moins encore de la désinvolture avec laquelle Janine m’avait offert la virginité de sa sœur, que du courage de celle-ci, qui s’était laissé défoncer sans sourciller, elle qui avait gardé présent dans sa mémoire, le cuisant souvenir de la torture que lui avait infligé l’ustensile de ménage de son mari, qui l’avait cependant moins gros que le mien.

Je me proposais de payer largement le courage de la pucelle, et de lui donner une petite dot plus tard ; ce sera une compensation pour l’époux qui trouvera l’oiseau déniché. Mais combien d’autres, qui ne trouvent plus que la cage, sans qu’elle soit dorée comme celle-ci. D’ailleurs pour le mari, ce n’est pas l’oiseau qui est indispensable, c’est le nid.

  1. Aurait été imprimé en réalité à Paris, mais inscrit Montréal en contrefaçon. Voir Histoire du livre et de l’imprimé au Canada