Nouvelles poésies (Van Hasselt)/Le Livre de Dieu

Odes
Nouvelles PoésiesBruylant et Cie (p. 71-73).


Le livre de Dieu.





Nicht in gedruckten Büchern nur
xxxxxxxxxSollt ihr lesen lernen,
xxxxSondern auch in dem Buch der Natur.
Von Pocci.





 
Ce n’est pas seulement dans les livres écrits
Que nous devons apprendre.
Car le livre de Dieu parle mieux aux esprits
Qui savent le comprendre.

Poëme du Seigneur, lui-même de ses mains
Écrivit tes merveilles,

Lui qui de vérités nourrit les cœurs humains
Et de miel les abeilles.

Ouvert à tous les yeux, ouvert à tous les temps,
Au soleil comme à l’ombre,
La nuit, tes lettres sont les astres éclatants,
Le jour, les fleurs sans nombre.

L’espace où va planant l’aile du roi des airs,
L’aigle des hautes cimes,
Et les plaines des flots et celles des déserts
Sont tes pages sublimes.

De l’Éternel partout nous lisons la grandeur
Sur ces pages sacrées,
De fleurs et d’astres d’or, double et sainte splendeur,
Tour à tour éclairées.

Partout son nom reluit majestueux et grand
Et sa gloire étincelle,
Et toute nation et tout siècle comprend
Ta langue universelle.

Ô Seigneur, ô Seigneur, éternel, infini,

De même dans notre Âme
Que votre nom sacré, que votre nom béni
Brille en lettres de flamme,

Afin que nous ayons en nous une clarté
Pour nos heures de doute
Et qu’il nous illumine, astre de vérité,
Et nous montre la route !



Septembre 1856.