MADEMOISELLE RENAN
chez M. le comte André Zamoyski, Nouveau-Monde, Varsovie, Pologne.


Rome, 12 novembre 1849.

Enfin, ma bien-aimée, après des retards qui sont encore pour moi inexplicables, j’ai reçu tu lettre du 5 octobre. Mon inquiétude commençait à être sérieuse. Je m’expliquais que je n’eusse pu recevoir ta réponse avant mon départ de France, mais comment ne m’avait-elle pas devancé à Rome durant nos longues pérégrinations dans le Midi ? Comment plus de quinze jours s’écoulèrent-ils sans rien recevoir ? Tous les jours j’allais au bureau de la place Colonne, mais je n’en rapportais que l’impitoyable Niente. Mademoiselle Ulliac m’apprend qu’elle n’a reçu ton paquet qu’après un terme beaucoup plus long que d’habitude, et suppose que la personne chargée de mettre la lettre à la poste y aura mis quelque retard. Quoi qu’il en soit, ma bien chère amie, que ceci nous serve de leçon et nous apprenne à prendre l’irrégularité de notre correspondance comme un mal nécessaire, et non comme un indice alarmant. Le service des postes est ici, comme tu le sais, déplorablement administré.

Que de choses ont passé sous mes yeux, que de sentiments se sont croisés dans mon âme, depuis les dernières lignes que je t’ai écrites de Lyon ! Un jour, bientôt je l’espère, nous en causerons, ma bien-aimée ; maintenant j’en remplirais ces pages, dont l’espace m’est mesuré, sans pouvoir t’exprimer la plus faible partie de ce que j’ai senti dans ces jours si pleins d’émotions et d’enseignements divers. A Lyon, j’augurais déjà la nature méridionale ; je ne suis quel vent tiède m’apportait déjà des parfums tout nouveaux pour moi. Quelle fut ma surprise quand je me trouvai les jours suivants en face de ces belles montagnes du Dauphiné, suivant tous les détours du grand fleuve sur les bords duquel s’est si vivement épanouie la vie de la France méridionale. Je n’ai bien compris la Gaule romaine, et la Provence du moyen âge, que dans cette journée qui m’a porté de Lyon à Avignon, et durant laquelle j’ai vu fuir des deux côtés Vienne, Valence, Tournon, Orange, Pont-Saint-Esprit, Bourg-Saint-Andéol, tant d’autres villes, villages, châteaux, ruines, tous empreints d’une indicible physionomie. Toute la littérature gallo-romaine, toute la poésie des chansons de gestes à passé là sous mes yeux. Le Comtat, et surtout Avignon où je suis resté un jour, m’ont encore plus vivement frappé. Cette jolie petite ville avec ses petits remparts ciselés, ses clochers en miniature, ses cailloux, son château papal, ses chapelles italiennes, sa population mobile, ardente, ses lazzaronis, populace de l’absolutisme et des prêtres, est encore à très peu de chose près ce qu’elle était il y a un demi-siècle sous le régime pontifical[1] ; elle est sous ce rapport d’un ravissant intérêt. Tarascon et Beaucaire achèvent cette curieuse physionomie, parfaitement dessinée en architecture, costumes, mœurs, églises, ton général du pays. Montpellier où nous avons passé deux jours de très agréable séjour, grâce à Benjamin Moullec et aux professeurs de la faculté qui nous ont fait un excellent accueil, Montpellier représente éminemment une ville du Midi, blanche, neuve, éternellement jeune, architecture gracieuse et facile, mais n’a pas de Caractère individuel.

Nîmes m’a plu infiniment. Je ne connaissais encore aucun reste insigne d’antiquités romaines. Nous sommes ridicules dans le Nord par notre culte pour quelques brimborions insignifiants, qui ne disent rien, n’expriment rien et n’ont d’autre mérite que d’avoir appartenu à un édifice ancien. Qu’un pavé vienne de Rome ou de Persépolis, ou le mettra dans un musée ; qu’un pan de mur, sans signification aucune, remonte à l’époque de Julien, on se gardera de le démolir, on l’entourera d’une balustrade, on lui donnera un factionnaire. Il y a en cela quelque chose de fort niais, quelque chose de la manie de l’antiquaire, qui attache du prix aux objets de sa collection, non parce qu’ils sont beaux ou instructifs, mais parce qu’ils sont antiques. Ce goût mesquin des antiquités est comme inévitable dans le Nord, où l’époque romaine n’a laissé que peu de monuments bien expressifs. Juge de mon émotion quand je me suis trouvé en face des Arènes, de la maison Carrée, des bains, du temple de Diane, dé la Tour Magne, édifices entiers dans leurs formes essentielles, oh l’antiquité semble encore vivre et respirer. Elle est là, c’est bien elle ; même différence qu’il y a entre le corps d’un saint ou d’un grand homme, et la singulière habitude du catholicisme moderne, de scier le corps de ses saints pour en faire des reliques. Qui jamais a été ému devant une poussière d’os qu’on dit avoir appartenue à tel ou tel ? Qui jamais a mieux compris l’antiquité devant une feuille de chapiteau ou un nez de statue que quelque touriste anglais aura bêtement cassé de son marteau ? Après avoir vu le Colisée, le croiras-tu ? je me demande si les arènes de Nîmes ne font pas éprouver l’impression plus immédiate d’un théâtre antique : le Colisée est trop métamorphosé, trop échafaudé, trop dévié par d’autres souvenirs et d’autres impressions. Après avoir vu tous les temples de Rome, je maintiens qu’il n’en est aucun qui fasse comprendre l’économie intérieure d’un temple antique (galeries secrètes, cachettes, salles pour les prêtres, etc.) comme le temple de Diane, et parmi les plus belles ruines du Palatin et du Mont Cœlius, je n’en vois aucune d’un plus grand effet que cette immense ruine grecque ou phénicienne qui domine tout le bassin de Nîmes et qu’on appelle la Tour Magne. Combien j’ai regretté de n’avoir pu voir le pont du Gard, si supérieur lui-même à ces aqueducs, qui constituent les restes les plus insignes que la Rome ancienne ait légués à la Rome moderne ! Nîmes, ma chère amie, fut pour moi une Rome anticipée, Nîmes recueillit les prémices de ce goût vif de l’antique qu’inspirent ces régions du Midi où la civilisation compte une assise de plus que dans le Nord. Mais que dire d’Arles ? Arles, mon amie, mériterait à elle seule un voyage dans le Midi. Arles, c’est la Province romaine tout entière ; je l’ai vue à la hâte ; je réserve Arles et Aix pour notre prochain voyage dans ces belles et curieuses contrées. Marseille et Toulon sont deux villes modernes, et n’ont aucune physionomie : c’est la France. Le nom de ville moderne peut paraître une étrange bévue historique, pour la première surtout de ces deux villes. Mais cela est triste a dire  ; la mère des colonies grecques du Midi, l’ionienne Massilie, qui a ou son texte d’Homère[2], l’Athènes des Gaules, comme l’appelle Cicéron, Marseille est de toutes les villes la plus banale, la plus vulgaire. Pas un débris antique, pas un souvenir littéraire, pas une école, pas un morceau de marbre qui rappelle l’intelligence, hors, je crois, un mauvais buste d’Homère inaperçu dans un carrefour, et qui probablement ne dit pas grand’chose à ces marchands. Bien des fois, je te l’assure, durant ce voyage, j’ai ou des moments d’humour contre notre civilisation uniforme, absolue, éteignant toute physionomie locale, pour cet air général et régulier qui est celui de la France moderne, le même pour tous de Dunkerque à Perpignan, de Brest à Strasbourg. Mais c’est la marche nécessaire des choses !

Je m’étais d’abord imposé en l’écrivant cette fois, de m’interdire toute impression de voyage et de ne te parler que d’affaires. J’aurais tant à te dire ; tant de souvenirs, d’impressions diverses, de pensées se présentent en foule à mon esprit ! Je ne te dirai donc rien de notre traversée sinon qu’elle fut vraiment délicieuse, à bord de la corvette ft vapeur le Véloce, un temps superbe, des nuits célestes, une excellente compagnie, tout ce qu’on peut désirer en fait d’égards et de confortable, aucune velléité de mal de mer. Que je pensais à toi ce soir ou nous vîmes le jour se coucher derrière l’Ile de Corse, en touchant presque les côtes de l’Ile d’Elbe, Monte-Christo élevant devant nous son cône étrange. Je me rappelais que ces mers tu les avais traversées, ces côtes escarpées t'avaient fait sentir et penser[3]. Le 27 au matin, nous nous réveillions en face du mont Argentaro ; le 28 à cinq heures du matin, nos vetturini nous réveillaient à la porte Cavaleggieri pour remplir les formalités d’usage, nous étions dans Rome.

Depuis mon séjour à Rome[4], ma bien-aimée, un immense changement s’est opéré dans toute ma manière de sentir. J’avais traversé le Midi sous l’empire d’une réaction assez vive ; je critiquais, parfois je m’indignais (innocemment bien entendu). Le jour que je passai à Civita-Vecchia fut pour moi un jour de colère, je regrettais presque d’être venu m’enfoncer dans ce tombeau. Ces croix partout dominatrices, ces armes papales insolemment restaurées, cet étendard blanc, ces moines à l’air de maîtres, ces capucins mendiants et dégradés, ces Monsignors aux airs déliés, ces fonctionnaires à l’habit demi- laïc, demi-clérical, cette population pâle, souffreteuse, fiévreuse, abattue, immorale, tout cela révoltait mes sentiments de Français et d’homme moderne. Je redoutais mon séjour à Rome, comme devant réveiller sans cesse en moi le pénible sentiment de l’indignation morale. Mon premier jour fut encore triste et tracassé ; je n’éprouvais quelque consolation qu’en rencontrant partout nos soldats, cet uniforme qui m’est devenu si cher, ce drapeau de la civilisation, ces officiers français partout dignes, nobles, fiers, modérés. C’était le jour d’une grande revue du général Rostolan. J’y assistai : une revue de Gaulois, grand Dieu ! en plein champ de Mars, et les Quirites assis alentour, nonchalants, moqueurs, buvant à plein verre les flaschetti d’Orviète. O Camille ! O Munlius ! Cet état ne dura guère. A peine avais-je descendu le Corso au milieu des flots de ce peuple que la séduction opérait déjà. Cette ville est une enchanteresse, elle endort, elle épuise. Ces ruines, ces églises, ces monastères, ces voies désertes exercent une fascination comme surnaturelles. Je ne sais plus que dire sur toute chose : il en est ainsi ; ainsi vont les choses ! Rien ne m’indigne ; je pardonne ou j’explique très volontiers  ; enfin je me suis trouvé mis tout spontanément dans une assiette d’esprit très tolérante, très douce, nullement partiale, bienveillante ; sentir plutôt que penser et critiquer : recevoir plutôt que réagir. Cette religion méridionale, que je croyais devoir m’être si antipathique, me plaît et me parait tout à fait pittoresque. Notre idéalisme est abstrait, sévère, sans images ; celui de ce peuple est plastique, tourné vers la forme, invinciblement porté à s’exprimer et à se traduire. Mais au fond ce peuple vit tout autant que nous dans l’idéal, seulement par des facultés différentes. Cette Madone dans les lieux les plus vulgaires, dans les boutiques, les cafés, à tous les coins de rue, me plaît. Car enfin, c’est ainsi que ce peuple se formule la vie supérieure, et cela vaut mieux après tout que notre manière toute profane et vulgaire, et que notre peuple dénué de toute idée religieuse. Tout ce que j’ai vu m’inspire une plus grande aversion que jamais pour tout le troupeau noir ; mais cette aversion ne s’étend pas au système intellectuel de ce pays, à ses institutions, à ses mœurs. J’assistai le jour de la Toussaint à une prédication au Colisée : là tout était populaire, depuis le capucin qui, grimpé sur les planches, parcourait en gesticulant sa tribune, jusqu’à cette foule vaguement attentive, qui recevait cette parole comme un rythme donné, chacun vaquant cependant à ses affaires, les hommes dormant assis sur les fûts de colonnes, les mères allaitant leurs enfants sur les marches de la croix, les autres assis par terre, et imitant machinalement les gestes du prédicateur. J’imagine qu’une grande cérémonie à Saint-Pierre, où l’on n’entrerait qu’avec des billets de faveur, et où il n’y aurait que du beau monde, me ferait l’effet d’une ridicule mômerie. Telle est ici mon éternelle distinction. Partout où se trouve le souffle vrai du peuple, j’aime et je me complais. Le Panthéon d’Agrippa changé officiellement on église, ce portique incomparable chargé de tableaux d’indulgence me révolte. Car enfin en tant que Panthéon il me révélait une idée religieuse infiniment plus élevée, une idée que la plus haute philosophie a su à peine atteindre dans les temps modernes. Mais quele peuple plante une croix au milieu du Colisée, pour ensuite la baiser, que le peuple colle une mauvaise Madone dans le temple de Vesta, allume deux ou trois cierges à l'entour, et place un mendiant à la porte, ah ! voilà l'humanité vraie, voila le sentiment religieux, se traduisant par des formes très étranges, très éloignées de nos habitudes, mais belles et originales. Jamais je n’ai mieux perçu dans sa grande universalité cette loi éternelle de la nature humaine, dont la philosophie moderne a trop peu tenu de compte : L'humanité est religieuse.

Je vis donc ici, chère amie, dans une extrême quiétude, peu soucieux, ne pensant pas à l’avenir, me laissant aller doucement au train des choses. Je vois Rome en amateur, me défendant un sentiment trop vif de curiosité, lequel gâte la pureté et la simplicité des impressions, ne cherchant pas d’une façon inquiète à tout voir, mais prenant ce qui se trouve sur mon chemin, revenant vingt fois à ce qui me dit quelque chose. Le Forum, le Colisée, les environs du mont Palatin, le Vélabre, sont mes promenades favorites ; j’y vais régulièrement tous les jours : ce quartier me plaît et m’enchante. L’Ara Cœli, bâtie avec les marbres du temple de Jupiter Capitolin (lesquels avaient été pris par les Romains au temple de Jupiter Olympien) est ma première visite de chaque matin. Je ne sais si tu te rappelles cette terrasse, à côté du Capitole, mais un peu plus haut. Ces colonnes qui depuis deux mille cinq cents ans élèvent vers le ciel le pensée religieuse de l’humanité, sont saintes à mes yeux. Et puis de cette terrasse, il y e une vue délicieuse, sur toute le ville et les collines qui ceignent le Transtévère. De là, je vais par divers détours aborder au pont Sixte, et en remontant le Longaretta et le Longara j’arrive sur les dix heures au Vatican. J’y reste jusqu’à trois heures environ, puis je fais une promenade de fantaisie jusqu’au coucher du soleil. J’ai toujours soin de me trouver à ce moment admirable sur une des collines si délicieuses le soir, le plus souvent, à Saint-Pierre in Montorio, ou à Saint-Onufre, d’où l’on voit les teintes incomparables de l’Apennin à l’horizon. Nous avons eu jusqu’ici un temps admirable ; comme la plus belle merveille de ce pays, c’est le ciel et la nature, je croirais commettre un sacrilège en leur dérobant un moment : je n’ai encore vu attentivement que peu d’intérieurs ; je les réserve pour las pluies : j’ai commencé aujourd’hui par la galerie du palais Corsini, qui m’a fait tomber d’admiration. Oh ! mon Henriette, que je comprends bien l’Italie ! Que je l’aime ! Que ne t’ai-je ici à côté de moi  ! Que ne puis-je t’interroger sur nos propres sentiments, éclairer mes sensations par les tiennes ! Je ne puis le dire à quel point je vis avec toi ; je suppose toujours, et cela quelquefois avec une réalité presque enfantine, que tu as avec moi, que nous causons ensemble, que je t’exprime ce que je pense, ce qui m’excite à chercher pour mes sensations une expression plus nette que le pure formule intérieure. Je me promène presque toujours seul : les visites de monuments, je les fais avec mes compagnons, je les ai priés une fois pour toutes de ne pas s’offenser de ce goût de la solitude, qu’il était devenu un besoin pour moi dans cette ville incomparable. La Bibliothèque du Vatican n’est pas la seule que nous explorions. Nous alternons suivant les jours ou suivant diverses opportunités, avec les bibliothèques de la Minerve, de la Chiesa Nuova, l’Angélique, la Corsinienne, la Barbérine, la Bibliothèque Albani, la Propagande. Nous avons trouvé à le Chiesa Nuova un homme vraiment admirable, qui est notre providence ; c’est le P. Theiner, homme d’une grande science et d’une belle élévation d’esprit ; Allemand de nation et de cœur, et jouissant à Rome de la plus haute considération. Nous lui étions recommandés par M. de Broglie : non seulement il a mis à notre disposition avec une libéralité rare tous les trésors de son monastère, ou nous avons fait une ample moisson ; mais il a voulu nous introduire dans toutes les autres bibliothèques particulières où il est fort connu. Le P. Theiner est à Rome un des types les plus beaux, les plus purs, les plus inattendus, et se connaissance n’est pas une des moins douces jouissances que j’ai trouvées en cette ville céleste. Le général Mollière, qui demeure au palais Albani, nous a aussi beaucoup servi. Le plus agréable service qu’il nous ait rendu est de nous avoir fait faire la connaissance de M. Visconti ; tous les jeudis soirs, nous trouvons dans ses salons toute la société artistique et littéraire de Rome, et par-dessus tout une musique incomparable et des collections d’objets d’art dont rien ne peut donner une idée dans notre France mesquine et bourgeoise. M. Visconti est personnellement un des plus beaux modèles de l’union de la science, de l’art et du plus noble caractère. Il se dit Français à demi, et est en effet bien dépaysé au milieu de ce peuple déplorable. Pour avoir seul consenti à recevoir les officiers français, il s’est vu menacé de l’incendie et du poignard, et ce n’est pas sans un profond sentiment de tristesse que nous échangions avec le général Mollière cette réflexion, que cette loyale et noble hospitalité qu’il nous donnait, il la paierait probablement un jour de sa vie, que ces collections d’une délicatesse infinie, seraient un jour pillées et brisées ! Ainsi vont les choses ! L’espace me manque, ma chère amie. Nous sommes logés à l’hôtel français de la Minerve, place de la Minerve : c’est un point bien central ; nous y sommes très bien, au milieu de Français, d’officiers, d’attachés à l’ambassade, etc. Écris-moi bien vite. J’ai reçu une lettre de maman. Les nouvelles de Saint-Malo sont très bonnes. Ton frère tout aimant,

E. RENAN.
  1. On sait que le Comtat et Avignon ne furent réunis à la France que par le traité de Tolentino en 1797.
  2. Parmi les manuscrits d’Homère, il y avait les manuscrits « des villes » et l’un d’eux avait appartenu à Marseille.
  3. Henriette Renan avait fait, avec, la famille des Zamoyski, un voyage en Italie au printemps 1846.
  4. Voyez Correspondance, Renan-Berthelot, p. 42 et suiv, Fragments intimes, p. 19 et suiv.