Notes Eglogues/Églogue VIII

Traduction par divers traducteurs sous la direction de Charles Nisard.
Lucrèce, Virgile, Valérius Flaccus - Œuvres complètesFirmin Didot (p. 468).
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Églogue VIII.

Cette églogue est dédiée à Pollion, quoiqu’il n’y soit point nommé. Il avait été chargé l’an 715 d’une expédition contre les Parthins, peuple de l’Illyrie, qui avait pris parti dans la guerre civile pour Brutus et Cassius. À son retour, au mois de novembre, il obtint les honneurs du triomphe. Horace, dans la Ire ode de son 2e livre, fait mention de ces honneurs, ainsi que des belles tragédies de Pollion, dont Virgile va parler.

v. 11. A te principium ; tibi desinet : accipe jussis Carmina cæpta tuis. Virgile rappelle ici à Pollion l’hommage qu’il lui a rendu dans sa seconde églogue, où six vers lui sont consacrés ; et peut-être aussi l’églogue précédente, qui lui est dédiée comme celle-ci. Il nous apprend en même temps par le second de ces vers que Pollion l’avait engagé à traduire la Pharmaceutrie de Théocrite, une de ses plus belles idylles. Notre poëte en a fait la seconde partie de cette églogue. La première est composée d’autres imitations de Théocrite.

v. 16. Incumbens tereti Damon sic cæpit olivæ. Tereti olivæ peut s’entendre de deux manières : ou c’est une boulette de bois d’olivier, ou c’est l’olivier même contre lequel Damon est appuyé. Le P. Larue, Bourgeois et Heyne admettent l’un et l’autre sens. Le traducteur anglais Warton, cité par Heyne, a adopté, comme moi, le dernier :

Against an olive’s trunk reclin’d.