Noa Noa


Téhura, j’inscrirai ton nom d’ébène et d’or
À l’aile du poëme, à l’heure de l’essor,
Car mon désir séduit par la belle pensée
À bien souvent tenté la longue traversée
Vers toi, Voix des Secrets, parfum vivant des bois.

Que les yeux pleins de feu des soleils d’autrefois
Reflètent leur clarté sur cette heure morose
Dans le rêve de vengeresse apothéose
Qu’a rêvé ton cœur sans savoir qu’il l’a rêvé !
Et que debout au seuil du temple retrouvé,
Attestant la forêt, la mer et la montagne,
Et Hina dont le geste amoureux t’accompagne,
Et Taaroa, Dieu des Dieux, qui l’inspira
Tu te dresses devant les tiens, ô Téhura
Des jours anciens, dans leur mémoire illuminée
Ô triste et belle comme fut leur destinée !