Müller-Simonis - Du Caucase au Golfe Persique/Catalogue


Université catholique d’Amérique (p. 541-566).

CATALOGUE

DES

INSCRIPTIONS CUNÉIFORMES VANNIQUES OU ARMÉNIAQUES



Ce catalogue est divisé en deux parties dont l’une est consacrée aux inscriptions déjà connues et éditées, l’autre, aux inscriptions que nous avons découvertes ou qui nous ont été signalées par les habitants des pays que nous avons parcourus.

La première partie n’est pas entièrement neuve. Elle a déjà été traitée par M. Sayce dans sa remarquable étude The Cuneiform Inscriptions of Van (J. R. A. S. of G. B. and I vol xiv et xx.) Mais, outre que ce travail est presque impossible à trouver, il pèche souvent par laconisme et quelquefois aussi par inexactitude, M. Sayce n’ayant jamais eu l’occasion de visiter l’Arménie. Ce sont ces deux desiderata qui m’ont déterminé à publier un nouveau catalogue plus détaillé et plus précis au point de vue topographique.

J’avais même pensé à m’écarter de l’ordre relativement chronologique qu’a suivi M. Sayce, pour adopter un ordre topographique qui montrerait mieux la marche des rois de Biaïna dans leurs conquêtes et qui faciliterait grandement la recherche de nouvelles inscriptions. Mais une considération m’a arrêté : les inscriptions cunéiformes de Van ont déjà subi trois numérotations : celle de Schulz, celle de Mordtmann et celle de M. Sayce. Il en est résulté une certaine confusion que je ne veux pas augmenter en créant une troisième numérotation. D’ailleurs de nouvelles additions ne peuvent se faire attendre qui jetteraient le désordre dans ma liste et exigeraient bientôt un nouveau remaniement.

J’adopte donc la numérotation de M. Sayce. Les 57 premiers numéros ont été traités dans le xive, les autres dans le xxe volume du J. R. A. S. of G. B. and I.

Les numéros de Mordtmann que je cite dans le cours de ce catalogue sont ceux de son travail intitulé : Entzifferung und Erklärung der Armenischen Keilinschriften von Van und der Umgegend dans la « Zeitschrift der deutschen Morgenländischen Gesellschaft » vol. xxvi (Nos ixlvi) et xxxi (xlviil).

Les nos de Schulz sont pris de son travail publié dans le Journal asiatique iiie série vol. ix.

L’ouvrage de M. L. de Robert que j’ai cité plusieurs fois est intitulé : Étude Philologique sur les Inscriptions cunéiformes de l’Arménie. Paris Leroux 1876. Il n’a aucune valeur.

Celui du Père Nersès Sarkisian a pour titre : Voyage en Arménie. Il a paru à Venise en 1806 ; il est rédigé tout en Arménien.

Pour l’historique de la découverte des Inscriptions vanniques et de leur déchiffrement, voyez le « Memoir » de M. Sayce dans le J. R. A. S. of G. B. and I vol. xiv et xx.


I.

À Van au Nord-Ouest et tout au bas du rocher de la citadelle, près la porte de l’Échelle, (c. à. d. du Port, en turc Iskeleh Capoussi), sur un bloc de pierre qui fait partie des substructions cyclopéennes de l’église ruinée de St . Jean-Baptiste ; mur de l’Ouest. Sept lignes bien conservées.

Copiée par Layard. Publiée pour la première fois, traduite et commentée par M. Sayce.

II.

Au même endroit. Sur un autre bloc de pierre, dans le même mur. Huit lignes bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no i). Copiée aussi par Layard. Publiée et traduite par Mordtmann (no i)[1]. Mon compagnon de voyage en a pris une bonne photographie.

III.

À Kaladjik, village arménien au Nord[2] de Van ; sur une pierre en grès rougeâtre, ronde et travaillée comme une pierre à moulin. Cette pierre sert maintenant d’autel dans l’église du village. L’inscription est gravée tout autour ; elle se compose d’une seule ligne écrite en double ; les caractères sont gâtés en plusieurs endroits par des croix qu’on y a gravées à une époque relativement récente.

La pierre a été trouvée tout près d’un rocher[3], fort escarpé, isolé et de forme pyramidale, dans le voisinage du village de Kaladjik. Ce rocher porte aujourd’hui sur son sommet une petite église. D’après la tradition du pays cet endroit a été consacré, dès la plus haute antiquité, au culte des divinités ; il y aurait eu là un temple et une idole dont le christianisme aurait fait disparaître jusqu’à la moindre trace.

Cette inscription a été copiée et publiée par Schulz (no xxxvi), publiée de nouveau et traduite par Mordtmann (Noii).

IV.

À Zoustan, village situé à 10 kilomètres environ, au Nord de Van ; chez un nommé Hossaïn, autour d’un bloc en forme de pierre à moulin. Une ligne en triple.

Estampée par Ormuzd Rassam. Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce.

V.

Au Zemzem-dagh, près du hameau de Akh-Köpru, sur la limite septentrionale des jardins de Van. Le Zemzem-dagh est séparé du hameau et du reste des jardins par une petite rivière que l’on traverse sur un pont : de là le nom d’Akh-Köpru[4], Pont blanc. Le Zemzem-dagh forme une ligne de rochers escarpés dont le calcaire paraît le même que celui de la citadelle de Van ; ces rochers sont disposés en demi-cercle. Vers le milieu de ce demi-cercle, à une vingtaine de mètres au-dessus du sol, la surface du rocher a été aplanie de façon à former un tableau rectangulaire haut de 5 mètres, large de 2 mètres et en retrait sur la surface naturelle du rocher, de 30 centimètres environ ; on a ménagé tout autour de ce tableau deux retraits en forme de gradins, larges de 25 à 30 centimètres, pour servir de transition entre la surface du rocher et le fond de la table, en sorte que l’inscription, tout en étant à l’abri des injures du temps, reste parfaitement éclairée. Vue de la plaine la niche ressemble absolument à une porte. Aussi les gens du pays l’appellent-ils : Meher Capoussi, — la porte de Mihr ou de Mithra, suivant l’interprétation la plus commune, ou encore la porte du Sceau, suivant une autre opinion. On l’appelle encore plus souvent Tchoban-Capoussi, la porte du Berger. Voici la raison que les gens du pays donnent de cette appellation. Un berger s’étant endormi au pied de cette porte, eut un songe dans lequel un bon génie lui révéla le secret qui devait lui ouvrir la porte enchantée. Ce secret consistait à prononcer certaines paroles mystérieuses contenues dans l’inscription gravée sur la porte. À peine éveillé il prononce les paroles magiques et aussitôt la porte s’ouvre toute grande pour le laisser pénétrer dans une caverne pleine d’or et de diamants. La porte se referme derrière lui : il se hâte de remplir sa besace du précieux butin. Il répète les mots enchantés ; de nouveau la porte obéit à son ordre et le laisse sortir. Il allait tout joyeux porter son trésor chez lui, quand il s’aperçoit que dans son empressement il a oublié sa houlette. Vite il retourne sur ses pas. Une troisième fois la porte s’ouvre devant lui, mais, quand il voulut sortir, la mémoire lui fit défaut. Il ne put se rappeler les mots enchantés… Et il vit encore enfermé dans la caverne où on l’entend parfois gémir !

L’inscription est en double comme dans bon nombre d’inscriptions vanniques. La première copie, celle du haut, est en caractères relativement petits et serrés, mais fort bien conservés. Elle a 31 lignes. La seconde est en caractères beaucoup plus gros, aussi compte-t-elle 53 lignes, malheureusement fort endommagées. Schulz, le premier, et ensuite Layard, remarquèrent quelques vestiges d’un vernis jaune, dont l’inscription aurait été recouverte, sans doute pour la protéger des intempéries.

Copiée et publiée par Schulz (no xvii). Copiée de nouveau par Layard ; estampée par Deyrolle. Publiée et traduite par Mordtmann (no iii).

VI.

À Zoustan (voy. plus haut no iv).

Sur une pierre brisée en quatre ; les fragments ont été numérotés par M. Sayce A. B. C. D. Ils ont respectivement 4, 2, 3, et 3 lignes, toutes fort mutilées.

Estampée par Rassam. Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce (no vi A. B. C. D.).

VII.

À Schouchantz, village arménien situé sur les pentes du mont Varak, à huit kilomètres environ à l’Est de Van. Cette inscription d’après M. Sayce aurait été découverte par Rassam, dans un mur, en bas du monastère de Kaminwan Magramana[5]. Nous l’avons vue au monastère de Garmirvor (c’est-à-dire le monastère rougeâtre) ; ce couvent est certainement le même que le Kaminwan de Rassam. La pierre n’était plus dans un mur, mais déposée à terre, à droite, le long de l’entrée qui donne accès dans la cour du couvent. L’inscription se compose de sept lignes bien conservées ; la pierre malheureusement n’est qu’un fragment. Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce d’après l’estampage de Rassam. J’en ai pris moi-même une copie, et mon compagnon en a pris une excellente photographie[6].

VIII.

À Schouchantz aussi, et également au monastère de Garmirvor, Schulz dit avoir vu cette inscription dans la cour de l’église de Schouchantz. L’église de Schouchantz n’est probablement autre que celle du monastère. Quant à nous, nous l’avons vue sur une pierre qui fait partie de la maçonnerie du mur du couvent, à l’extérieur et à droite de l’entrée. Layard l’avait vue aussi au monastère de Kormawor (ou Garmirvor) sur une pierre noire, dans le mur. Elle a 4 lignes.

Copiée et publiée par Schulz (no xxiv). Copiée de nouveau par Layard, publiée et traduite par M. Sayce d’après un estampage de Rassam. J’en ai pris une copie moi aussi.

IX.

À Schouchantz, au monastère de Karemvor (Garmirvor ?) autour d’une pierre plate et ronde. Trois lignes très mutilées.

Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce d’après un estampage de Rassam.

X.

À Sighkeh, village arménien sur la limite orientale des jardins de Van. Sur une pierre longue qui soutient un banc de terre, sous le porche de l’église, à droite. 8 lignes assez mutilées.

Publiée et traduite par M. Sayce d’après un estampage de Rassam ; copiée aussi par moi.

XI.

Même village et même église ; sur une pierre qui forme le bas du chambranle de droite de la porte qui donne accès à la cour de l’église. Cinq lignes assez bien conservées.

Publiée et traduite par M. Sayce d’après un estampage de Rassam. Je l’ai copiée moi aussi.

XI a.

Même village et même église. Je crois avoir vu cette inscription dans une niche pratiquée dans le mur même de l’église, à droite de l’entrée. Trois lignes assez bien conservées.

Publiée et traduite par M. Sayce d’après un estampage de Rassam.

XII.

À Schouchantz, monastère de Garmirvor (voy. plus haut no vii), sur une pierre brisée en deux dans le sens de la hauteur. Quatre lignes mutilées, au commencement et à la fin.

Copiée et publiée par Schulz qui a numéroté séparément (xxv et xxvi) les deux moitiés de la pierre. Publiée de nouveau et traduite par Mordtmann (nos xiv et xv).

NB. Ces quatre lignes sont un double des lignes 4–7 du no x.

XIII.

À Schouchantz, dans la cour du monastère, autour d’une pierre plate et ronde. Trois lignes incomplètes. Schulz dit qu’elle a été trouvée dans la cour de l’église de la Vierge à 10 minutes au Nord-Est de Schouchantz (cette église ne doit être autre que le couvent de Garmirvor), Layard l’a vue au monastère de Kormavor ; elle servait alors de base à une colonne de bois. Trois lignes.

Copiée et publiée par Schulz (no xxiii). Copiée aussi par Layard. Publiée et traduite par Mordtmann (no xii).

NB. C’est un double du no ix, mais il est mieux conservé.

XIV.

Monastère de Yedi-Kilissah (les sept Églises) au mont Varak, à 15 kilomètres environ à l’Est de Van ; autour d’une pierre plate et ronde. Une seule ligne en triple.

Publiée pour la première fois par Mordtmann (no xlvii) Z. D. M. G. xxxi (1877). Publiée de nouveau et traduite par M. Sayce d’après un estampage de Rassam. Copiée aussi par moi[7].

XV.

Dans les jardins de Van ; chez un arménien nommé Simon Ferdjoulian. Autour de deux pierres plates et rondes qui servent de bases à des colonnes de bois. Une seule ligne en triple.

Publiée et traduite par M. Sayce d’après un estampage de Rassam[8]. Copiée aussi par moi.

XVI.

Lieu inconnu. Six lignes.

Publiée et traduite par M. Sayce d’après un estampage de Rassam.

XVII.

À Kochbanz[9], petit village dans une gorge du mont Varak à une dizaine de kilomètres de Van ; église de Saint-Grégoire (Sourp Krikor ou Kirikor) ; sur une pierre grisâtre, placée au-dessus de la porte d’une chapelle, à droite de la nef de l’église. Cinq lignes, en double, parfaitement bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no xxx). Publiée et traduite par Mordtmann (no xx). Voir p. 269 notre excursion à Sourp Krikor.

XVIII.

Même village et même église ; sur une pierre que l’on a encastrée au-dessus, de la porte de la chapelle de Sourp Garabed (Saint Jean-Baptiste) à gauche en entrant dans l’église. Cinq lignes mutilées au commencement et à la fin.

Copiée et publiée par Schulz (no xxxi). Publiée et Mordtmann (no xxx).

XIX.

Même village et même église ; sur un bloc presque cubique, servant de pierre d’autel. Quatre des faces de ce bloc sont revêtues de caractères cunéiformes. En tout, dix-neuf lignes assez bien conservées, sauf celles qui correspondent à la face supérieure.

Copiée et publiée par Schulz qui a numéroté chaque côté de la pierre séparément (xxxiii, xxxiv, xxxv et xxxii) : mise en ordre par M. Sayce et traduite par Mordtmann[10] (no xxii) ; publiée de nouveau d’après un estampage que Rassam lui a procuré.

XX.

Rocher de Van ; sur la partie Nord-Est (voyez notre plan de Van f.). Il y a là trois inscriptions gravées sur le roc même. Elles sont à quelques pas l’une de l’autre, mais à des hauteurs assez différentes ; celle de gauche est la plus élevée, celle du milieu est presque à fleur de terre ; celle de droite est à dix mètres environ au-dessus du sol. Elles sont absolument identiques, sauf quelques variantes orthographiques. Fort bien conservées, exceptée celle du centre. Dix-neuf lignes.

Copiées et publiées par Schulz (nos xiii, xiv, xv). Copiées aussi par Layard ; estampées par Deyrolle. Publiées et traduites par Mordtmann (no iv, v, vi). M. Sayce les a numérotées xx, 1, 2, 3. Mon compagnon de voyage a pris une photographie de xx, 2.

XXI.

Au sommet du rocher de Van, du côté Nord-Est, gravée sur le roc, à droite de l’entrée d’une grotte qui est comprise dans l’enceinte de la citadelle. La grotte est à cent pas environ plus à l’Est que les trois inscriptions du no xv, c’est-à-dire à peu près au-dessus du Kazneh Capoussi qui est marquée e sur notre plan[11]. L’entrée est cachée derrière les rochers et tout à fait inaccessible d’en-bas. Dix-sept lignes bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (xvi). Copiée de nouveau par Layard. Publiée et traduite par Mordtmann (no IX).

XXII.

À trois quarts d’heure au Sud-Ouest du village arménien d’Artamied, qui lui-même est à deux heures et demie au Sud de Van, au delà d’un ruisseau que l’on appelle Schamiram-Sou (Eau de Sémiramis), parce qu’il coule en partie dans un canal fort ancien que l’on attribue à Sémiramis ; sur un bloc de rocher isolé, de couleur rougeâtre, d’où lui vient son nom de Kizil-Tasch (Pierre rouge). Quatorze lignes assez bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no xix). Publiée et traduite par Mordtmann (no viii). Photographiée par mon compagnon de voyage.

XXIII.

Au même endroit, sur un bloc isolé mais en deçà du Schamiram-Sou. Trois lignes en double, bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no xviii). Publiée et traduite par Mordtmann (no xxix). Copiée par moi et photographiée par mon compagnon.

XXIV.

Sur une pierre offerte à Rassam. Huit lignes en fort bon état.

Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce d’après un estampage.

XXV.

Au couvent de Yedi-Kilissa (voy. no xiv). Sur une pierre qui sert d’autel dans une chapelle de l’église à droite en entrant. Six lignes assez bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no xxviii). Copiée aussi par Layard et par Nersès Sarkisian (no iii). Publiée et traduite par Mordtmann (no xix).

XXVI, 1.

Au même endroit. Sur une pierre longue de 4 pieds 9 pouces, large d’un pied, que l’on a employée dans la construction du mur de l’église et qui se voit à droite de la porte principale. Sept lignes très bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no xxix). Copiée aussi et publiée par Nersès Sarkisian (no i). Copiée de nouveau par Layard, enfin, estampée par Rassam. Publiée et traduite par Mordtmann (no xvii).

XXVI, 2.

Même endroit, dans une petite chapelle à gauche de la nef de l’église, sur un bloc grisâtre qui porte la pierre d’autel. Six lignes très bien conservées. Copiée et publiée par Schulz (no xxvii), et par Nersès Sarkisian (no ii) ; publiée et traduite par Mordtmann (no xviii). Copiée aussi par moi.

XXVI, 3.

Même endroit. Sur le linteau de la porte d’une salle qui sert de grenier ; cette salle est accolée au côté droit de l’église principale ; on la voit très distinctement dans la gravure que Deyrolle a donnée dans le T. D. M. 1876, i, p. 391. Six lignes très mutilées.

Estampée par Rassam. Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce (no xxvi, 3). Copiée aussi par moi. Ma copie donne deux lignes de plus que l’estampage de Rassam. Ces deux lignes tout incomplètes qu’elles soient me permettent d’affirmer que cette inscription est un double du no xxv de M. Sayce.

XXVII.

À Karakhân, hameau kurde, sur la rive droite du Bendimahi-tchaï, près de l’endroit où cette rivière se jette dans le golfe d’Ardjîch ; sur un bloc de basalte long de 2 mètres environ, large de 45 à 50 centimètres. Quatorze lignes en double.

Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce (no xxvii) d’après un estampage (de Rassam, je pense). Copiée par moi ; photographiée par mon compagnon de voyage[12].

XXVIII.

À Sighkeh (voy. plus haut no x) sur une pierre à l’entrée de l’église. Douze lignes assez bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no xxii). Estampée par Rassam. Publiée et traduite par Mordtmann (no xi) et M. Sayce, qui s’est servi de la copie de Schulz pour les trois premières lignes, et de l’estampage de Rassam pour les lignes suivantes.

XXIX.

Dans l’île d’Aghtamar. Sur une pierre grisâtre, taillée en forme de pierre à moulin ; Schulz l’a vue dans la cour de l’église, Layard et Deyrolle sous le porche de l’église. M. Sayce dit qu’elle est « built into the court of the church ». L’inscription est sur les deux plats de la pierre ; le pourtour au contraire ne porte aucun signe. Quand la pierre a été gravée elle était carrée ; en l’arrondissant on a détruit une partie des caractères. Dix lignes sur une face et 12 sur l’autre.

Copiée et publiée par Schulz (no xx et xxi) et par Nersès Sarkisian (nos viii et vii). Copiée aussi par Layard. Publiée et traduite par Mordtmann (no x et ix). M. Sayce les numérote xxix, A et B.

XXX.

À Yazli-Tasch, petit hameau kurde situé à 10 kilomètres environ au Nord-Ouest du village de Daher qui, lui-même, est dans le voisinage de Melazguerd (sur le Mourad-Tchaï, au Nord du lac de Van) : Dans une niche, ou table, taillée dans le roc. Trente-neuf lignes parfaitement bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no xlii). Copiée, publiée et traduite par Mordtmann (no xxiv) et par Louis de Robert (Ouvr. cité, p. 121)

XXXI.

À Van, dans l’église de Saint-Pierre et Saint-Paul. Cette église comprend de fait deux églises contiguës de construction fort ancienne, en avant desquelles on a bâti plus récemment une nef qui donne accès aux deux églises : sur une pierre qui fait partie de la maçonnerie du mur de l’église de gauche, à droite en entrant, à fleur de pavé, on voit une inscription de 30 lignes très mal conservées. Copiée par Layard. Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce. J’avais commencé à l’estamper ; mais les circonstances ne m’ont pas permis d’achever ce travail.

XXXII.

Même endroit, même église ; sur le linteau d’une porte de communication entre les deux églises. Cette porte est maintenant murée du côté de l’église de droite. Son épaisseur a été transformée en cantine ; on y tient l’huile. L’inscription est du côté de l’église de gauche et tournée en dedans, en sorte qu’il faut pénétrer dans la cantine pour la copier. Dix lignes assez bien conservées ; malheureusement la pierre est tellement engagée dans la maçonnerie qu’on ne peut lire le commencement des lignes.

Copiée et publiée par Schulz (xxxix) ; copiée par Layard, estampée par le capitaine Clayton. Publiée et traduite par Mordtmann (no xxv) ; Copiée aussi par moi. M. Sayce a publié une transcription et une traduction révisées dans les Records of the Past (New Series) vol. i, p. 163.

XXXIII.

À Pahlou, sur la rive droite du Mourad-Tchaï : gravée sur un roc[13] qui surplombe le fleuve et que couronnent les ruines d’une ancienne forteresse. 28 lignes passablement conservées. Les 21 premières qui sont l’inscription proprement dite sont séparées des autres, qui forment la conclusion imprécatoire, par un intervalle[14], comme d’ailleurs dans plusieurs autres inscriptions vanniques. Copiée et publiée[15] par Layard, à qui elle avait été signalée par le Dr. Smith[16]. Publiée et traduite par Mordtmann (no xxvii).

XXXIV.

À Tsolaguerd (en turc Tasch-Bouroun, c’est-à-dire nez de pierre), sur le dernier éperon du massif de l’Ararat, immédiatement au-dessus de la plaine de l’Araxe, et à Kara-Koyoun[17] (c’est-à-dire mouton noir) plus bas, sur la rive droite de l’Araxe, en face de l’ancienne Armavir. Vingt-quatre lignes pas trop bien conservées.

L’inscription de Tsolaguerd a été découverte, copiée et publiée (dans un journal arménien de Moscou, l’Ararat 1870) par le Vartabed Mezrop Sempadian. — Celle de Karakoyoun, a été découverte, copiée et publiée par Kästner (dans le Bulletin de l’Académie Impériale des sciences de Saint-Pétersbourg » vii, p. 275 et suiv.), toutes les deux publiées et traduites par Mordtmann (nos XXVI et XLVIII) à qui revient le mérite de les avoir identifiées. M. Sayce avait travaillé tout d’abord sur le texte tel qu’il l’a trouvé dans Mordtmann. Il publia de nouveau cette inscription dans le « Museon » (1883) d’après une photographie que lui avait procurée M. Patkanoff : enfin il la publia pour la troisième fois (J. R. A. S. XX. 1888) sous le même no xxxiv.

XXXV.

À Hassan-Kaleh, dans la vallée d’un affluent de gauche du cours supérieur de l’Araxe ou Pasin-Sou, à quelques milles à l’Est d’Erzéroum, sur une pierre. Neuf lignes bien conservées.

Découverte et copiée par M. de Saulcy, qui l’a publiée ensuite dans son « Voyage autour de la mer Morte », pl. ii, 1.

XXXV a.

Irmed, dans la plaine de Mousch, dans le cimetière, sur les deux faces d’une pierre (tombale ?). Ce n’est qu’un fragment. Dix lignes sur une face et onze sur l’autre ; toutes plus ou moins mutilées au commencement et à la fin.

Découverte et estampée par le Capit. Clayton. Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce d’après l’estampage qui est conservé au British Muséum.

XXXVI.

Dans une vallée, près d’Elarh, le dernier village que l’on rencontre avant d’arriver à Erivan, par le Nord. Dix lignes bien conservées.

Découverte, copiée et publiée (Le Nouvelliste russe, 1863, no 45) par le Vartabed Mezrop Sempadian. Publiée et traduite par Mordtmann (no xxxi) à qui une copie fut communiquée par le P. Léon Alishan et son frère M. Serope Alishan. Copiée aussi par de Robert[18].

XXXVII–XLIV.

Rocher de Van, grottes du Khorkhor : sur le roc, le long de l’escalier qui conduit aux grottes, à gauche, au-dessus et à droite de l’entrée ; Sept tableaux répartis de la manière suivante :

1o Tout au haut de l’escalier, sur la face méridionale du rocher. Quarante-trois lignes assez bien conservées, sauf les premières et les dernières (no xxxvii de Sayce, no ii de Schulz).

2o Au milieu de l’escalier. Cinquante-sept lignes, à peu près dans le même état que le numéro précédent (no xxxviii de Sayce, no iii de Schulz).

3o Au bas de l’escalier. 71 lignes, même état de conservation (no xxxix de Sayce, no iv de Schulz).

Ces numéros, cela va sans dire, regardent le Midi (plus exactement le Sud-Ouest) comme le no 1.

4o Sur le retour à angle droit du rocher, qui, ici, présente un retrait causé par l’aplanissement de la surface où devait être pratiquée l’ouverture des grottes ; ce numéro regarde donc l’Est Sud-Est. Quatre-vingt-une lignes, bien conservées (no xl de Sayce, no v de Schulz).

5o Entre la précédente et la porte des grottes, sur la face méridionale du rocher, par conséquent sur un plan qui fait l’équerre avec celui du no 4 Quatre-vingt-une lignes, de conservation assez médiocre (no xliii de M. Sayce, no vi de Schulz).

6o Au-dessus de la porte. Il y avait là, d’après Schulz, un nombre de lignes assez considérable, mais en si mauvais état, qu’il n’a pu en copier que vingt (no xli de M. Sayce ; no vii de Schulz).

7o Sur le côté gauche de l’entrée elle-même on voit encore ici et là quelques caractères qui ont échappé à la destruction. Layard en a recueilli une vingtaine appartenant à huit ou dix lignes différentes (no xlii de M. Sayce).

8o À droite de l’entrée, à une certaine distance, sur une roche saillante, aujourd’hui inaccessible. Le plan de l’inscription est perpendiculaire à celui de la porte, et regarde l’Ouest. Aussi peut-on, malgré le précipice qui empêche de l’approcher, la copier de la porte même de la grotte. 20 lignes très bien conservées (no xliv de M. Sayce, no viii de Schulz).

Je ne puis vraiment comprendre pourquoi M. Sayce rejette le cinquième tableau après le septième. Il serait bien extraordinaire que le scribe eut d’abord négligé d’utiliser l’endroit où ces 81 lignes se trouvent, pour y revenir après coup. D’ailleurs cet intervertissement me paraît faire violence au texte lui-même ; car les dix premières lignes du cinquième tableau sont réellement la continuation des 15 dernières lignes du quatrième tableau avec lesquelles elles ne forment qu’une seule campagne ; de même que les douze dernières lignes du même tableau (cinquième) sont clairement le commencement d’une autre campagne qui est continuée par les onze premières lignes du sixième tableau.

La grande inscription a été copiée et publiée par Schulz (no iiviii) et par Layard ; publiée et traduite par M. Mordtmann (xxx = Schulz ii) et estampée par Deyrolle. M. Sayce en a publié une nouvelle traduction dans les Records of the Past. New Series, vol. iv, p. 114.

XLV.

À Van, dans l’église de Surp-Sahak (Saint-Isaac), sur une pierre qui est sous l’autel. Fragment de 40 lignes, toutes plus ou moins mutilées au commencement et à la fin.

Copiée par Layard ; publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce. Une nouvelle traduction du même savant a paru récemment dans les Records of the Past. New Series, vol. iv, p. 134.

XLVI.

Même endroit, même église, sur une pierre qui fait partie du mur. Fragment de 17 lignes, plus mutilé encore que le précédent.

Copiée par Layard. Publiée et traduite pour la première fois par M. Sayce.

XLVII.

À Kalinshah, village situé à 8 kilomètres environ d’Alexandrapol (en turc Gümri) dans la vallée de l’Arpa-Tchaï, affluent de l’Araxe. Cinq lignes en très bon état.

Découverte par M. J. Kästner ; publiée par lui dans les Mélanges asiatiques de l’Académie de Saint-Pétersbourg, iv, p. 675, et dans le Bulletin de l’Académie de Saint-Pétersbourg, t. vii, p. 278. Publiée et traduite par Mordtmann (no xxvi), par M. Sayce (no xlviii) et par Stan. Guyard dans ses Mélanges d’Assyriologie (Paris, Imprim. nation., 1883).

XLVIII.

À Van, église de Saint-Pierre et de Saint-Paul (voy. plus haut no xxxi) ; église de droite, sur le linteau d’une porte qui se trouve à gauche de l’autel. Cette porte est sur le même plan que l’autel et donne accès au chevet de l’église[19]. Fragment de 31 lignes, toutes plus ou moins mutilées, surtout du côté gauche.

Copiée et publiée par Schulz (no xxxviii), et par Nersès Sarkisian (no v). Copiée par Layard. Estampée en partie par Clayton. Publiée et traduite par Mordtmann (no xli). Copiée aussi par moi.

XLIX.

Rocher de Van. Excavation dite Kazneh-Kapoussi ou Porte du Trésor : elle est sur la partie du rocher qui regarde le Nord-Est (marquée e sur notre plan). C’est une niche voûtée en plein cintre, taillée dans le roc à trente mètres environ au-dessus de la plaine, sur des pentes escarpées, mais accessibles. L’inscription est gravée sur la paroi de gauche, dans l’épaisseur de la niche. La partie inférieure est en ce moment cachée par le sol qui a été considérablement exhaussé, et la partie supérieure a été endommagée par une croix arménienne grossièrement tracée en travers. 29 lignes qui sont encore assez bien conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no xii) copiée par Layard. Copiée et publiée par Nersès Sarkisian (no vi). Estampée par Deyrolle. Publiée et traduite par Mordtmann (no xl). Louis de Robert (Ouvr. cité, p. 146) a aussi publié, traduit et commenté cette inscription.

L.

Entre Isoglou et Kümürkhan, à l’Est et près de Malatieh ; sur la rive orientale de l’Euphrate. Sur un rocher. Quarante lignes assez bien conservées.

Copiée par von Mühlbach et publiée par lui dans les Monatsberichte über die Verhandlungen der Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin. i (1840), p. 70–75. Publiée de nouveau par Grotefend dans Original Papers read before the Syro-Egyptian Society of London. I (1845), p. 125 et suiv. Publiée et traduite par Mordtmann (no xxxviii) et par M. Sayce (no l).

LI III.

À trois ou quatre kilomètres à l’Est d’Ardjîch, au Nord du lac de Van, sur un rocher qui domine la vallée, et que l’on appelle tantôt Karatasch, c’est-à-dire Pierre noire, à cause de sa couleur, et tantôt Ilan-tasch Pierre aux Serpents à cause des curieux reptiles qui vivent, depuis des siècles, dit-on, dans les fissures d’une caverne située dans ce rocher (voir notre voyage, p. 292). Dans une niche ou table, taillée sur la face méridionale du rocher, à trois mètres et demi environ au-dessus du sol. Onze lignes assez bien conservées, sauf la cinquième et la sixième.

Copiée et publiée par Schulz (no xli). Copiée aussi par le Dr Humphrey Sandwith. Publiée et traduite par Mordtmann (no xliii). Numérotée li, col. iii par M. Sayce.

LI, col. ii.

Au même endroit à 150 pas environ plus à l’Est, à la même hauteur, autre table. Onze lignes mieux conservées.

Copiée et publiée par Schulz (no xl). Publiée et traduite par Mordtmann (no xlii). Numérotée li, col. i par M. Sayce[20]. Copiée aussi par moi, ainsi que la précédente.

LII.

Toprak-Kilissah, près du village de Kara-tasch, l’ancienne Managuerd, ou ville de Menuas[21]. Kara-tasch n’est pas loin de Vastan au Sud de Van.

Toprak-Kilissah (ou l’église de terre) est situé sur les ruines d’un palais ou plutôt d’un temple vannique. Il y a déjà longtemps que Sir A. H. Layard avait acheté à Constantinople un certain nombre d’objets de bronze que l’on a su depuis avoir été trouvés à cet endroit. Parmi ces objets se trouvaient les fragments d’un bouclier votif couvert de représentations chimériques d’animaux et d’une inscription. — Pendant l’été de 1880 M. Rassam entreprit des fouilles à Toprak-Kilissah et découvrit deux autres boucliers du même genre et des rosettes de bronze[22] dont l’une offre aussi une inscription ainsi que les deux boucliers. Ces objets sont en ce moment au Brit. Mus[23].

Ces inscriptions que je suppose être disposées en cercle tout autour du bouclier, ont été publiées et traduites pour la première fois par M. Sayce. Elles sont malheureusement mutilées, tous les fragments des boucliers n’ayant pas été retrouvés. Pendant que nous étions à Van, nous avons eu l’occasion de nous procurer deux fragments dont l’un représente des rangées concentriques d’animaux, séparées par des lignes ondulées en forme de vagues, et l’autre porte quelques signes cunéiformes (a. s. D. P.) fort espacées qui peuvent être la fin du nom de Rusa-a-s et le commencement de celui d’Erimenas. On nous a affirmé que ces objets avaient été trouvés dans des fouilles faites à Toprak-Kaleh au Nord des jardins de Van.

LIII.

Sur une pierre trouvée à Adam-Khan, au nord d’Eranos, l’ancienne Tsag, sur une hauteur du rivage Sud-Ouest du lac d’Erivan (appelé aussi lac de Sevanga ou Gueuk-Tchaï) ; maintenant au Musée de Tiflis. Sept lignes bien conservées.

Découverte et copiée par le Vartabed Mesrop Sempadian ; publiée par lui, en 1863, dans le Nouvelliste Russe de Moscou. Publiée et traduite par Mordtmann (no xlv). Photographiée et publiée par la Gesellschaft der Liebhaber der Archäologie des Kaukasus. Traduite par M. Sayce d’après cette photographie.

LIV.

Trouvée à Armavir, dans la plaine de l’Araxe, par le Vartabed Mesrop Sempadian. Fragment de 13 lignes passablement bien conservées.

Publiée et traduite par Mordtmann (no xlviii) dans le Z. D. M. G., xxxi (1877). Cf. no lxviii.

LV.

Sur une pierre trouvée au pied de la colline d’Otsapert près du village de Ktanotz appelé aussi Alitschalu, au Sud-Est du lac d’Erivan. Dix-neuf lignes très mutilées.

Copiée par le Vartabed Mesrop Sempadian et publiée par lui en 1862, dans le Nouvelliste Russe de Moscou (no 37 a). Publiée et traduite par Mordtmann (no xliiii) d’après une copie que lui avait procurée le P. Léon Alishan et son frère M. Sérope Alishan.

LVI.

Col de Kel-i-schin, sur la frontière de la Perse et de la Turquie, au Sud d’Ourmiah ; sur une petite éminence, à côté du chemin, presque au haut du col. C’est un pilier de pierre bleu sombre, haut de six pieds, large de deux pieds et épais d’un pied ; arrondi au sommet et aux angles, et monté sur un piédestal fait d’un seul bloc de pierre, semblable à celle du pilier lui-même. Ce pilier a donné son nom au col, Kel-i-schin voulant dire pilier bleu. L’inscription regarde l’Est ; elle comprend au moins 43 lignes malheureusement fort mutilées.

Cette inscription a été découverte par Schulz ; mais sa copie ne nous est pas parvenue. Rawlinson la vit aussi en 1841 (J. R. G. S. x, p. 21) ; je ne crois pas qu’il l’ait copiée. Elle fut moulée en 1852 par Khanikow et estampée en 1853, mais sans bénéfice pour la science, le moulage ayant été brisé avant d’arriver en Europe et l’estampage s’étant perdu.

Un autre moulage en fut pris par le Dr Blau et envoyé par lui à la bibliothèque de la « Société orientale allemande de Halle ». Il y arriva brisé en quatre morceaux qui furent ressoudés tant bien que mal, plutôt mal que bien. C’est d’après un fac-similé de ce moulage que M. Sayce a publié et traduit cette importante inscription.

LVII.

Sceau d’Urzana roi de Musasir.

Trouvé on ne sait où, peut-être dans les ruines de Ninive ou de Dur Saryoukin, où Sargon l’aurait transporté. Se trouve maintenant au musée de La Haye.

L’inscription se compose de sept lignes rédigées en assyrien.

Publiée par :

Dorow. Die assyrische Keilschrift, pl. i.

Cullimore. Oriental cylinders, pl. xxix. No 140.

Lajard. Culte de Mithra, pl. lxi. No 9.

Menant. Les cylindres orientaux du Cabinet royal des médailles à La Haye. No 145.

Schrader. Monatsbericht der Königl. Akad. d. Wissenschaften zu Berlin 1879.

Lenormant. Gazette archéologique, 1879, p. 250.

Sayce. J. R. A. S. N. Ser. xiv (1882) p. 678.

LVIII.

Sur le penchant de la colline d’Aschrut-Darga, à l’Est du village de Pagan et du bourg de Salakhane au-dessus de la vallée du Kiaper-Sou ; à 2577 m. au-dessus du niveau de la mer ; dans une niche taillée dans le roc, en forme de porte. Devant la niche se trouve un palier où l’on arrive par un escalier également taillé dans le roc, et dont les marches ont de 10 à 13 mètres de long. Au bas de l’escalier on voit les restes d’un canal, taillé dans le roc ; il recevait jadis les eaux d’une source voisine qui maintenant s’écoule dans le Kiaper-Sou. — Cinq lignes, en double.

Découverte en 1863, par le Prof. Wünsch, qui en prit une estampe et une photographie dont D. H. Muller s’est servi pour publier et traduire cette inscription.

Une autre copie fut prise sur l’original par un inconnu, et transmise successivement à un prêtre arménien de Trébizonde, puis à M. Patkanoff et enfin à M. Sayce qui publia et traduisit l’inscription, d’après cette copie dans le Muséon (Juin 1886). Depuis, M. Sayce a de nouveau publié et traduit la même inscription dans le J. R. A. S. (N. ser. xx. The cuneiform inscriptions of Van.)

LIX.

Sur la colline d’Armavir au-dessus de l’Araxe. Sur une pierre rouge. Fragment de 11 lignes mutilées aux deux extrémités. Les lignes sont séparées les unes des autres par des traits horizontaux.

Découverte par l’évêque (le même que le Vartabed ?) Sempadian, et copiée par lui ; sa copie fut transmise à M. Sayce par l’intermédiaire de M. Patkanoff.

Publiée et traduite par M. Sayce, d’abord dans le Muséon (1886), puis dans le J. R. A. S. xx. 1888.

LX.

Ortanlu[24]. Neuf lignes. Copiée par Mgr Mezrop Sempadian. Envoyée à M. Sayce, après révision de la copie par Patkanoff. Publiée et traduite par M. Sayce dans le Muséon (1884, p. 222 et suiv.) d’abord, puis dans le J. R. A. S. n. Ser. vol. xx (1888).

LXI.

À Thaulidjân[25], dans le Schirac : 11 lignes assez bien conservées.

Découverte par un certain Nersès qui en envoya une copie à Mgr Sempadian. Celui-ci la fit parvenir à M. Sayce par l’entremise de Patkanoff.

Publiée et traduite par M. Sayce d’abord dans le Muséon (1884) et ensuite dans le J. R. A. S. (1888).

LXII.

Pierre trouvée à Asdouadzaschên dans une vallée au Nord de Khoschâb et transportée à Van, chez un marchand d’antiquités arménien nommé Dewganz. Sept lignes bien conservées.

Estampée par le Dr Polak, publiée et traduite par D. H. Muller, dans l’Académie impériale des sciences de Vienne, et dans les Oesterreichische Monatschriften für den Orient (Jan. 1885).

LXIII.

Ruines d’Armavir. Fragment de douze lignes.

Découverte et copiée par Mgr Mesrop Sempadian, publiée par lui dans l’Ararat (nov. 1881). Publiée de nouveau par Patkanoff dans le Muséon (1882). Publiée et traduite par M. Sayce, d’abord dans le Muséon (1883) et ensuite dans le J. R. A. S., n. Ser. xx (1888).

LXIV.

Au même endroit : fragment de sept lignes.

Découverte et copiée par Mgr Mesrop Sempadian ; publiée par lui dans l’Ararat (nov. 1881). Publiée de nouveau par Patkanoff dans le Muséon (1882). Publiée et traduite par M. Sayce, d’abord dans le Muséon (1883), et ensuite dans le J. R. A. S. n. Ser. xx (1888).

LXV.

Trouvée sur la colline d’Armavir près de Sourp Nischan (Le saint Signe). Treize lignes très bien conservées.

Publiée, d’après une photographie, par M. Patkanoff, dans le Muséon, p. 358 (1883), traduite et commentée au même endroit par M. Sayce à qui M. Dillon avait fait parvenir une copie de l’inscription.

LXVI.

Trouvée sur la colline de Dandlu non loin du village de Tasch-Bouroun (Voy. plus haut no xxxiv). M. Sayce croit que l’inscription a été transportée au couvent d’Etchmiadzine. Onze lignes dont plusieurs très endommagées, les dernières surtout. Publiée et traduite pour la première fois par le Dr H. Müller dans la Wiener Zeitschrift für die Kunde des Morgenlandes, vol. i. L’inscription est mutilée en tête et aussi au commencement de chaque ligne.

LXVII.

Trouvée à Ghazandi, district de Sourmalu, sur la rive droite de l’Arase, un peu en amont des ruines d’Armavir. Autour d’une pierre plate et ronde, en forme de disque. Une ligne.

Publiée par Dr H. Müller dans la Wiener Zeitschrift für die Kunde des Morgenlandes, vol. i.

LXVIII.

Trouvée à Armavir par Mgr Sempadian. Fragment de 13 lignes, ou plutôt de 13 commencements de lignes. Cette pierre n’est qu’un fragment d’une inscription dont le no liv faisait aussi partie. Celui-ci contient les treize fins de lignes. Il reste encore à trouver un troisième fragment qui contienne le milieu des lignes.

Publiée et traduite par le Dr H. Müller dans la Wiener Zeitschrift für die Kunde des Morgenlandes, vol. i.


INSCRIPTIONS INÉDITES
que nous avons vues ou qui nous ont été signalées[26]

I.

Dans l’enceinte de la citadelle de Van, poudrière ; les murs de cette construction contiennent plusieurs fragments d’inscription. J’en ai compté sept. Il y en a certainement un plus grand nombre, car mon inspection a été des plus rapides, à cause des difficultés de notre position au moment où nous avons visité la citadelle.

II.

Rocher de Van ; extrémité orientale ; à gauche de la porte de Tébriz (Tébris Capoussi). Schulz dit qu’il a vu là une inscription ou plutôt une table tellement détruite, qu’il n’a même pu distinguer si autrefois elle contenait une inscription. Il ajoute qu’on lui avait assuré que tout près de cette table il y en avait une autre portant une inscription ; mais qu’une maison construite sur cette partie du rocher la faisait complètement disparaître. Cette maison a été démolie depuis, et maintenant on voit l’inscription ; elle peut bien avoir une trentaine de lignes. Il n’était malheureusement pas possible de la photographier et nous n’avions ni le temps, ni les moyens de la copier ou de l’estamper.

III.

J’ai déjà mentionné (voy. plus haut no xlviii note) une inscription encore non signalée dans le sanctuaire de droite de l’église de Saint-Pierre et de Saint-Paul à Van.

IV.

Jardins de Van ; maison de Parsek-Aga. Une pierre plate et ronde en forme de meule, comme nous en avons déjà mentionné plusieurs. L’inscription qu’on y fit tout autour est un double du no xiv de M. Sayce. Plusieurs signes ont été détruits ; mais il est facile de les restituer.

V.

À Schouchantz, monastère de Karemvor (Garmirvor) ; dans le mur de derrière de l’enceinte, deux moellons. L’un porte :

Mi-nu-a-s…

i-ni…

L’autre :

Khal-di-ni-da…

VI.

Une tablette d’argile ou de pierre noire ayant environ 15 centimètres de longueur sur sept ou huit de largeur. Elle est en la possession du Dr Reynolds, missionnaire américain en résidence à Van. 14 lignes de chaque côté, assez bien conservées sauf celles du haut et du bas qui sont plus ou moins mutilées. C’est une liste d’animaux (pour le sacrifice ?). Le texte est divisé en sections de cinq ou six lignes, par des traits horizontaux, comme dans les tablettes assyriennes. À la fin de chaque section, le total des différents chiffres pour chaque espèce d’animaux. La dernière section contient à la première ligne le total des chiffres de toute la tablette. J’ai copié la tablette.

VII.

Un Arménien de Van nous a montré un fragment de vase de terre, de fort grandes dimensions, portant une ligne composée de sept caractères cunéiformes. Nous en avons pris une bonne photographie ; malheureusement le cliché s’est altéré en route, et l’épreuve que j’en ai n’est plus assez nette pour me permettre de me prononcer catégoriquement sur la nature des signes qui composent l’inscription. Voici pourtant (en attendant que je m’en procure une autre copie) la lecture probable des sept signes :

1o le chiffre trois ;

2o l’idéogramme de l’eau ;

3o le signe de sept mais couché en sorte qu’il est presque horizontal[27] ;

4o un signe dont tout ce que je puis dire est, qu’il se rapproche beaucoup du no 290 de Delitzsch (Lesestücke, 3e édit.) ;

5o le signe de six ;

6o cinq clous disposés comme les cinq premiers clous du no 183 de Delitzsch (ibid.) ;

7o Je n’ose rien dire de ce signe ; il n’était peut-être pas le dernier ; il semble même que le fragment de vase ne contienne que son commencement. On ne se hasarderait peut-être pas trop en conjecturant que cette inscription se rapporte au contenu et à la capacité du vase.

VIII.

À Degermen-Keuï, village situé sur le mont Varak, au-dessus de Tsoravans, à 12 kilomètres environ à l’Est de Van, j’ai copié une inscription, qui était gravée en double autour d’une pierre plate et ronde. Ma copie s’est égarée. Cette pierre vient probablement des ruines que l’on voit à Tsoravans. En tous cas c’est à Tsoravans qu’ont été trouvées les deux pierres de Simon Ferdjulian (voy. plus haut, liste des inscriptions éditées no xv). On y a trouvé aussi quelques pointes de flèches, que nous avons vues chez le Dr. Reynolds.

IX.

Lorsque nous étions à Artamied, nos guides nous signalèrent une inscription cunéiforme, située dans un endroit clos, sur la route allant au Schamiramsou. Nous n’avons pas pu la voir, à cause de l’absence du propriétaire.

X.

Inscription de Toni, ou plutôt du Keschisch-Göl, au-dessus de Toni (voy. notre récit de voyage 215, 216).

XI.

Au moulin de Kend-Engusner, sur la rivière (au Nord-Est des jardins de Van) ?

XII.

Au moulin de Karemvor (à Schouchantz) ; dans un vase où l’eau coule.

XIII.

À Kara-gounis (ou Kara-Koundouz), près du lac d’Erdjek, à 15 ou 20 kilomètres au Nord-Est de Van, tablette sur l’autel du sanctuaire de l’église.

XIV.

À Khoschâb, sur la porte du château. Cette indication me paraît fort suspecte : ni les autres voyageurs qui ont visité le château, ni nous, n’avons vu cette inscription.

XV.

Sur la porte du château d’Aschod-dargah, dans le voisinage de deux villages nommés Kiamboul et Kiaper, à 4 heures de Khoschâb du côté de la Perse. Il me semble que cet Aschod-Dargah est clairement le même que l’Aschrut-Dargah dont nous avons parlé à propos du no lviii des inscriptions connues. Et ceux qui savent combien sont peu précises les informations topographiques que l’on recueille en Orient ne seront pas surpris si je dis que fort probablement la porte de château dont on m’a parlé n’est autre que la table découverte par Wünsch. Nous avons déjà vu que ces inscriptions sont généralement appelées portes. C’est certainement le cas ici ; Dargah en persan signifie porte. C’est l’imagination de mon bureau d’information qui aura créé le château.

XVI.

Puits, dans une caverne à cinq minutes du même château, sur les parois de la caverne et du puits plusieurs inscriptions. J’imagine que la caverne est le canal taillé dans le roc dont nous avons aussi parlé sous le No lviii et que le puits est la source qui autrefois alimentait le canal ; mais il est surprenant que Wünsch qui a dû explorer les deux, ne parle pas des inscriptions.

XVII.

À Tsola-Khaneh, du côté de Basch-Kaleh. Cette indication m’a été donnée non seulement par des Arméniens de Van, mais encore par des Kurdes de Kara-Khân (sur le Bendimahi-Tchaï). Il se pourrait que cette inscription fût aussi la même que celle d’Aschod-Dargah (Voy. No lviii des inscriptions éditées).

XVIII.

À Khorzot dans l’église nouvelle. Nous sommes allé vainement à la recherche de cette inscription. Nous avons pourtant visité minutieusement le village et spécialement l’église et le cimetière. Khorzot, ou Kordzot, est situé à une lieue environ du golfe d’Ardjîch, à droite de la route que l’on suit quand on va de Van à Ardjîch.

XIX.

Dans une église ruinée, à Guzek, village situé à une demi-lieue de Khorzot.

XX.

Dans un moulin près de Khorzot.

XXI.

Au couvent de Medzoph, à six heures d’Ardjîch[28].

XXII.

Couvent d’Ardzevaper, près d’Ardjîch. Une pierre au-dessus de chacun des deux autels qui sont de chaque côté du sanctuaire.


À Patnotz, au Nord du Lac de Van, dans la vallée d’une rivière qui se jette dans le Mourad-Tchaï un peu en amont de Melazguerd, le R. P. Duplan des FF. PP. missionnaires à Van, a découvert quatre inscriptions dont il a bien voulu m’envoyer une copie. Ce sont :

XXIII.

Un fragment de sept lignes fort bien conservées, sur une pierre enfoncée au pied du pilier de la coupole principale, à droite en entrant dans l’église[29]. Elle est de Sariduris II fils d’Argistis.

XXIV.

Deux pierres en forme de meules (0,30 de hauteur sur 0,80 de diamètre), qui servent de bases aux chambranles de la porte de l’église. Les deux portent exactement la même ligne d’inscription, tracée en triple. Un peu plus du tiers de la pierre est engagée dans la maçonnerie. L’inscription est ainsi conçue : (Mi)-i-nu-u-a-s Isch-pu-u-i-ni-e-Khi-i-ni…… c’est-à-dire Menuas, fils d’Ischpuinis, (a fait…)

XXV.

Dans l’angle du mur, à gauche en entrant dans l’église ; une base de colonne. Les dimensions sont à peu près les mêmes que pour les bases des chambranles de la porte d’entrée. Une seule ligne, en double :

Ish-pu-u-i-ni-e

XXVI.

Sur un morceau de colonne, dans une chapelle mortuaire, ou Ziarel, à l’entrée du village de Patnotz en venant d’Erzeroum. Deux ou trois lignes. L’inscription qui n’a, d’ailleurs, pas d’importance est d’Ishpuinis.

XXVII.

Fred. Walpole, dans le second volume de son The Ansaryii, p. 152, parle d’une inscription qu’il a vue sur un fût de colonne, à l’extérieur de l’église de Patnotz, et dont il a envoyé une copie à M. Layard. Cette copie n’a jamais été publiée, que je sache, au moins. Mais il me parait clair que ce ne peut être que notre no xxiv. Il ajoute que les habitants du village lui apprirent qu’il y avait (dans les environs ?) un village nommé Kayelk « where there were many others  ».

XXVIII.

Rev. Chambers, missionnaire américain à Erzeroum, m’a signalé une inscription, gravée sur un rocher, à Delibaba, sur la route qui va de Toprak-Kaleh d’Alaschguerd à Hassan-Kaleh, dans une vallée dont les eaux vont à l’Araxe.

XXIX.

Nous avons déjà parlé de l’inscription de Sidek-Kelischin nous n’y reviendrons pas.

XXX.

Parmi les inscriptions inédites il faut encore compter celle d’Erzeroum qui avait été communiquée à Fr. Lenormant par les PP. Mekhitaristes du collège Mourat, à Paris[30].

Parmi les inscriptions à copier ou à estamper, M. Sayce signale encore celle de Tash-tepeh, découverte par Sir H. Rawlinson en 1838, au Sud-Est de Tchillik, sur la Tatau (rivière qui se jette dans le lac d’Ourmiah, à l’Est), mais Sir H. Rawlinson (J. R. G. S., tome x, 1841) la donne comme écrite en caractères médiques[31] ; elle n’appartient donc pas à notre travail qui ne porte que sur les inscriptions vanniques ou arméniaques.

P. S. — Je m’aperçois au dernier moment que l’inscription no l de Mordtmann n’est pas mentionnée dans l’ouvrage de M. Sayce. Le savant Allemand la décrit comme gravée sur une plaque de marbre qui a été trouvée dans une caverne avec d’autres morceaux de marbre et des fragments d’outils, vases et autres vieux ustensiles en cuivre, près du village de Khara-tasch (lisez : Kara-tasch), non loin de Wostan, sur la rive méridionale du lac de Van. Elle a trois lignes.


NOTE SUR L’INSCRIPTION DE XERXÈS
gravée sur les rochers de la citadelle de Van.

Cette inscription, la seule qui soit vraiment inaccessible, est gravée en trois tables contiguës, sur la face méridionale du rocher de Van, à peu près à égale distance des deux extrémités, à vingt ou trente mètres au-dessus de la plaine. — Les trois tables ont chacune 27 lignes ; mais elles sont de largeur inégale, la première étant à elle seule presque aussi large que les deux autres.

Elles contiennent toutes les trois la même inscription : la première en persan, la deuxième en protomédique, la troisième en babylonien. En voici la traduction : « Ormuzd est un grand Dieu ; il est le plus grand des dieux ; il a créé l’humanité ; il a donné le bonheur à l’homme. Il a fait Xerxès roi, seul roi de nombreux rois, seul seigneur de beaucoup. Je suis Xerxès le grand roi, le roi des rois, le roi des nombreuses aux nombreuses langues, le roi de cette grande terre, près et au loin, fils du roi Darius l’Achéménide. Xerxès, le roi, dit : Darius, le roi mon père, fit de grands travaux par la protection d’Ormuzd et sur cette montagne il commanda de lui sculpter une table ainsi qu’une image. Cependant il ne fit point exécuter d’inscription. Après, j’ai ordonné de graver cette inscription. Puisse Ormuzd et tous les dieux me protéger, moi, mon royaume et mon œuvre. »

Copiée et publiée par Schulz (ix, x xi). Publiée aussi par Sir H. Rawlinson dans le J. R. A. S., vol. x, p. 334, d’après une copie de E. Boré.

H. Hyvernat.
  1. Quand je dis traduite par Mordtmann je prends le mot traduire dans un sens fort large. Cette inscription est en assyrien et Mordtmann l’a déchiffrée à l’aide d’un dictionnaire arménien. Cette observation s’étend aux autres inscriptions.
  2. Sayce (ouvr. cit. p. 454) dit « à un mille environ de Van ». Je ne sais sur quoi il fonde cette assertion. Schulz (ouvr. cit.) ne précise pas la distance. Si ce Kaladjik est le même que celui de la carte de H. Kiepert et si celle-ci est exacte, la distance est plus d’un mille, quatre ou cinq kilomètres.
  3. Ce rocher ne peut être que celui de Lesk, qui correspond parfaitement à la description que j’en donne d’après Schulz. Un village arménien est bâti sur ses pentes septentrionales. Nous avons mis une heure et demie pour nous y rendre de la maison des PP. Dominicains, voir p. 263.
  4. D’après Schulz le nom de cette localité serait Ak-Kirpi, ce qui voudrait dire hérisson blanc. Quand M. Sayce nous dit, en se fondant sur Schulz, que Ak-Kirpi veut dire « White hedge » ; c’est sans doute une faute d’impression : lisez a « White Hedge-hog ». Deyrolle écrit Ar-Kipri, mais il n’en donne pas la signification.
  5. Layard a visité aussi ce couvent qu’il appelle Kormarvor. Il n’a pas vu cette inscription.
  6. Deyrolle parle d’une inscription bien conservée qu’il a vue encastrée dans le mur d’un moulin, à vingt pas du couvent ; c’est apparemment notre inscription qui aura ensuite été transportée au couvent.
  7. D’après mon carnet c’est au monastère de Garmirvor que j’aurais copié cette inscription. Je me suis trompé sans doute. Cependant je ferai observer que Mordtmann l. c. ne détermine pas l’église. Il dit simplement « In der Nähe von Van, in einer Kirche ».
  8. D’après M. Sayce, Rassam aurait estampé cette inscription chez un certain Attam-Aga. Cet Attam-Aga était le père de Simon Ferdjoulian, ou peut-être même son grand-père. Ce sont encore les mêmes inscriptions que Deyrolle a essayé d’acheter à Fardjoul-Oglou Adhamara (lisez Adham-Agha = Attam-Aga) voy. T. D. M. 1876, i, p. 396.
  9. Deyrolle (T. D. M. 1876, i, p. 388) appelle ce village Kopans-Kaleh. Nous ne l’avons jamais entendu désigner par un autre nom que celui du couvent, Sourp Krikor.
  10. Les 12 premières lignes commencent sur la même face et se continuent sur deux autres faces. C’est l’inscription proprement dite. Le quatrième côté contient les autres lignes formant la conclusion imprécatoire dirigée contre ceux qui détruiraient l’inscription.
  11. M. Sayce, qui, pour cette inscription n’a pas eu d’autres sources d’information que Schulz et Layard, dit qu’elle est à l’Est du Khorkhor ou château de Van ; il veut dire à l’Est du Gourâb. Le nom de Khorkhor ne s’applique pas au château, mais aux jardins qui se trouvent au pied du rocher, au-dessous des grottes qui ont reçu leur nom de ces mêmes jardins.
  12. Quand nous avons passé à Karakhân ce bloc était à moitié enfoncé dans le sol, le côté de l’inscription se trouvant en dessous. Voy. notre voyage, p. 290. Schulz avait trouvé au bazar de Van un double de cette inscription, mais excessivement mutilé. M. Sayce le reconstitue dans une note (ouvr. cit., p. 535) d’après la stèle de Karakhân.
  13. Reclus (Géogr. Univ. 9, p. 370) dit que l’inscription est sur la terrasse méridionale. Veut-il dire par là qu’elle est sur la rive méridionale ? dans ce cas, l’inscription serait en face de Pahlou.
  14. Lenormant se fondait sur cet intervalle (Lettres assyriol. i, p. 120) pour dire qu’il y avait non pas une, mais deux inscriptions.
  15. Inscriptions in the cuneiform character, pl. 74.
  16. Niniveh and its remains ii, p. 137, note (édition Putman) iie partie, chap. i.
  17. Sayce dit à Karakoïn, je corrige sans hésiter Kara-Koyoun. M. Sayce ajoute que l’inscription a été trouvée presque au confluent du Kosagh et de l’Araxe. Je ne sais pas où est le Kosagh à moins que ce ne soit le Karsagh = Karpi Tchaï ou Abaran-Sou. Dans ce cas l’inscription aurait été trouvée sur la rive gauche de l’Araxe.
  18. Je donne ce détail sur la foi de M. Sayce, car je n’ai pas trouvé cette inscription mentionnée dans l’ouvrage de M. de Robert.
  19. Il y a à droite de l’autel une autre porte dont le linteau contient également une inscription, mais si fruste que j’ai dû renoncer à la copier.
  20. Entre ces deux inscriptions, le rocher porte une autre table, mais tellement détériorée qu’on serait tenté de croire qu’elle n’a jamais reçu d’inscription. M. Sayce suppose que les trois tables, malgré la distance qui les sépare, ne formaient qu’une seule inscription en trois colonnes. La colonne de droite serait la première et celle de gauche la dernière. Cette supposition manque de vraisemblance. Voir notice historique.
  21. Sayce. The cuneiform inscript. of Van. J. R. A. S. New. Ser. xiv, p. 653.
  22. M. Sayce (ouvr. cit., p. 656) dit que les fragments du taureau ailé, ainsi que les rosettes portaient des inscriptions. Il ne donne qu’une inscription, celle du taureau ; l’inscription des rosettes étant en trop mauvais état pour que l’on en puisse rien tirer.
  23. Cf. A Guide to the Exhibition Galleries of the British Museum, 1890, p. 141. J’apprends que le Musée de Berlin possède aussi un certain nombre de monuments du même genre.
  24. M. Sayce ne nous dit pas où se trouve Ortanlu. Sur la carte de Kiepert je trouve un « Vartanlu » (variante orthographique d’Ortanlu), dans la vallée d’un affluent de gauche de la rivière de Bortchalu à l’E-N-E d’Alexandrapol.
  25. Je ne sais pas exactement où se trouve ce « Thaulidjân » ; le Schirac correspond à la vallée inférieure de l’Arpa-Tchaï. Je serais tenté de croire que ce prétendu Thaulidjân est une corruption de Ghanloudja = Marmaschên, sur l’Arpa-Tchaï, à une lieue environ au N-O d’Alexandrapol.
  26. Les indications topographiques mises en italiques m’ont été communiqués sans que je puisse les vérifier moi-même ou les faire vérifier par des personnes dignes du foi.
  27. Ou si l’on veut, comme le signe que M. Sayce lit Kab ou Kar à la septième ligne de son no xxxii, (J. R. A. S. n. ser. xiv, p. 556 et 681).
  28. Sur le couvent de Medzoph voy. F. Nève, Étude sur Thom. de Medzoph et C. dans le J. A, série ve, tome vi.
  29. Cette inscription est un double du numéro lxii des inscriptions éditées.
  30. Lenormant, Lettres assyriologiques i, p. 120.
  31. M. Sayce, avec qui j’ai eu un entretien depuis la rédaction de ce catalogue, m’assure qu’il a vu quelques caractères de cette inscription, copiés de la main de Sir Rawlinson, et que ces caractères sont réellement Vanniques et non Médiques.