Mémoires d’un Touriste (édition Lévy, 1854)/06

Michel Lévy frères (volume Ip. 38-47).


— Nivernais, le 18 avril.

J’ai trouvé, dans une des petites villes que je viens de traverser, un homme d’un certain âge, qui a une réputation d’esprit immense : c’est l’aigle de l’arrondissement. J’ai eu l’honneur de dîner avec lui, et, comme je suis un Parisien, et de plus un Parisien voyageant en poste, il a daigné me raconter le mot qui lui a valu tant de gloire.

Attendez-vous à quelque chose de bien plat.

En 1815 ou 1820, M. Robertson, physicien, escamoteur, inventeur de la fantasmagorie, etc., donnait une soirée dans la la ville de ce monsieur. Au milieu de la séance, il prend d’un air tragique une coupe en verre coloré :

— Cette coupe, messieurs, dit-il aux spectateurs, me rappelle des souvenirs à la fois bien doux et bien amers. Au moyen de ma science, cette coupe que vous voyez, messieurs, cette simple coupe ! renferme tout ce qui reste sur la terre de ma chère troisième femme. Après son trépas, je la fis transporter sur un bûcher, où elle fut brûlée, messieurs, à la manière antique. Par ma science, j’ai vitrifié ses cendres, et toutes les fois que je bois dans cette coupe, je pense avec attendrissement à ma chère troisième femme.

— Hé ! monsieur, aviez-vous mis en bouteille les deux premières ? s’écria M. de C.

Voilà le mot, le pauvre mot, le mot glorieux qui a changé sa vie. L’applaudissement fut immense. Depuis ce grand jour, M. de C. élève la voix, tranche sur toutes les questions, et personne en sa présence n’ose mettre en doute ce qu’il avance. Il m’a parlé de lord Durham, qui, dit-il, va éclipser O’Connell parce qu’il est plus noble.

Si le provincial est excessivement timide, c’est qu’il est excessivement prétentieux ; il croit que l’homme qui passe à vingt pas de lui sur la route n’est occupé qu’à le regarder ; et si cet homme rit par hasard, il lui voue une haine éternelle.

Lors de la fameuse soirée Robertson, M. de C. osa prendre la parole devant quatre cents personnes, l’élite de la ville. S’il n’eût pas réussi, il était perdu. Il prononça son mot d’une voix haute et très-distinctement. Cette apparence de courage fit peut-être la moitié du succès.

Avez-vous lu Tom Jomes de Fielding, si oublié maintenant ? Ce roman est aux autres ce que l’Iliade est aux poèmes épiques ; seulement, ainsi qu’Achille et Agamemnon, les personnages de Fielding nous semblent aujourd’hui trop primitifs. Les bonnes manières ont fait de notables progrès, et veulent que chacun déguise un peu plus ses appétits naturels. Au huitième livre de Tom Jones, je crois, un laquais, devenu rat de cave, assiste à une tragédie jouée dans une grange ; il est assez content d’abord, puis il trouve que l’acteur qui fait le roi n’a pas l’air assez noble.

Depuis mon départ de Paris, il ne se passe pas de jour que, sous l’habit de quelque provincial opulent, je ne rencontre le laquais devenu rat de cave. Pour ces gens-ci rien n’a l’air assez noble ; leur idéal apparemment, c’est l’acteur des boulevards jouant le roi, ou, mieux encore, un beau tambour-major marchant en cadence à la tête de son régiment.

Ce seul petit mot, s’il est vrai, les rend inhabiles à juger de tous les beaux-arts.

Aussi les respectables citoyens d’Avranches admirent-ils leur général Valhubert, comme Montpellier son gros Louis XVI et Versailles son général Hoche.

J’y renonce ; quelque style que j’emploie, quelque tournure frappante que je puisse inventer, je ne pourrai jamais donner une idée de la misère des conversations de la province, et des petitesses sans nombre qui font la vie du provincial le plus galant homme. On se refuse à croire que des êtres raisonnables puissent s’occuper avec intérêt de telles choses ; mais un jour on aperçoit toute la profondeur de l’ennui de la province, et à l’instant tout est compris. Une femme d’esprit de ma connaissance va de Nevers à Orléans, une de ses malles n’est qu’à demi pleine ; elle a peur que le linge qu’elle y arrange ne soit gâté par le frottement. Je suggère l’idée lumineuse de faire prendre des rognures de papier chez l’emballeur du coin.

— Halte-là, me dit le mari, on nous donnera un ridicule à Orléans. Comment, dira-t-on, ils n’ont pas calculé le nombre de leurs malles sur les objets à transporter, et les voilà qui nous apportent des rognures de papier à Orléans !

Depuis 1815, et surtout depuis 1830, il n’y a plus de société ; chaque famille vit isolée dans sa maison, comme Robinson dans son île. Une ville est une collection de ménages anachorètes. Dans les familles les plus unies, après une année de cette vie-là, il se trouve que l’on s’est tout dit depuis longtemps ; une pauvre femme fait l’étonnée et sourit pour la cent quarantième fois au conte de la redingote volée sur le lit d’un ami, que son mari se prépare à faire à un étranger.

Je plaignais le greffier du tribunal d’avoir une femme acariâtre.

— Ah ! monsieur, m’a dit naïvement un avocat, au moins quelquefois en rentrant chez lui, après l’audience, il trouve quelque chose pour le distraire.

Cet avocat a voyagé en Allemagne ; il me conte qu’avant les changements opérés à la suite de nos conquêtes, l’évêque, prince de Bamberg ou de Wurtzbourg, devait, en entrant en charge, recevoir la bibliothèque de l’évêché après inventaire, et jurer de ne détourner aucun livre.

Le dernier évêque, voulant s’acquitter de cette cérémonie, fit découvrir la porte de la bibliothèque ; on y trouva encore intacts les scellés apposés trente et un ans auparavant, à la mort du prédécesseur du prince-évêque auquel il succédait.

Tout le monde voudrait nommer député cet avocat auquel je crois des principes politiques modérés, et qui est de bien loin la meilleure tête du département. Mais il est trop pauvre ; il vit lui et sa famille avec huit mille francs que lui vaut son cabinet, et qu’il ne gagnerait plus s’il allait à Paris.

L’homme pauvre à vingt ans est le seul qui travaille. Quand on voudra des députés qui puissent faire une loi sur les douanes ou sur les chemins de fer, il faudra allouer à ces messieurs quarante francs par chaque séance à laquelle ils auront assisté.


— Nivernais, le 19 avril.

Ouvrez l’Almanach royal de 1829, vous verrez la noblesse occuper toutes les places ; maintenant elle vit à la campagne, ne mange que les deux tiers de son revenu et améliore ses terres. Ce serait une vie heureuse si elle ne songeait qu’à ses terres. Outre les fermes, chaque propriétaire a une réserve de cent cinquante arpents qu’il fait valoir ; beaucoup achètent tout ce qui est à vendre autour deux, et dans dix ans ces messieurs auront refait des terres magnifiques.

C’est un bonheur que de les rencontrer : on trouve chez eux un ton d’exquise politesse que l’on chercherait vainement ailleurs, et surtout chez les nouveaux riches. Mais, si la forme de leur conversation est agréable et légère, elle finit par attrister, car au fond il y a un peu d’humeur.

Par la position qu’ils se sont faite depuis 1830, les hommes les plus aimables de France voient passer la vie, mais ils ne vivent pas. Les jeunes gens ne donnent pas un coup de sabre à Constantine, les hommes de cinquante ans n’administrent pas une préfecture, et la France y perd, car beaucoup connaissaient fort bien les lois et règlements, et tous avaient des salons agréables, et n’étaient grossiers que quand ils le voulaient bien. Pour un homme bien né, être grossier c’est comme parler une langue étrangère, qu’il a fallu apprendre et qu’on ne parle jamais avec aisance. Que de gens haut placés parlent cette langue aujourd’hui avec une rare facilité !

J’ai fait dix lieues cette après-midi avec un gentilhomme de ma connaissance qui habite une belle terre, et augmente rapidement sa fortune par des opérations assez voisines du commerce. Quand il a été animé par deux heures de discussions, qui malgré mes soins retombaient toujours dans la politique, il a fini par me dire :

« Je diviserais nos amis qui vivent à la campagne en deux classes : les abonnés de la Quotidienne et ceux de la Gazette de France. Il faut l’avouer, la Gazette n’est pas comprise à plus de vingt lieues de Paris ; il y a des jours où elle leur semble entachée de traîtrise, etc., etc. »

Voici un dialogue historique entre un chef de division d’une grande préfecture et un maire de campagne, que M. de N… m’a raconté, mais qu’en sa qualité d’homme d’esprit il a sans doute embelli.

LE CHEF.

Eh bien ! monsieur le maire, vous vous en allez bien content !

LE MAIRE.

Du moins, monsieur, pour cette fois, les affaires de ma commune sont-elles terminées : ce n’a pas été sans peine.

LE CHEF.

Vous devriez bien m’envoyer quelque chose.

LE MAIRE, avec la politesse la plus empressée.

Monsieur, je mettrai le plus grand soin à faire les commissions dont vous voudrez bien me charger.

LE CHEF.

Vous n’entendez pas, monsieur. Votre commune n’est-elle pas célèbre par ses fromages ? Envoyez-m’en deux douzaines.

Le maire était indigné ; il n’a rien de plus pressé, en arrivant dans sa petite ville, que de raconter ce dialogue et de se répandre en injures sur la corruption, l’effronterie des commis, etc. Les gens sages du pays se disent : Mais qu’est-ce, après tout, que deux cent quarante francs pour nous qui avons tant d’affaires à la P… La chose est mise en délibération, on écrit le procès-verbal sur une feuille volante, et l’on décide que non-seulement on enverra les vingt-quatre fromages, mais qu’on en payera le port. La dépense totale s’est élevée à deux cent cinquante-deux francs, y compris la caisse.


— Nivernais, le 20 avril.

Voici ce qu’on racontait ce soir dans un beau château. C’est une aventure patibulaire arrivée à un M. Blanc, notaire du pays, honnête homme sans doute, mais qui meurt toujours de peur de se compromettre.

Un soir, il y a huit ou dix mois de cela, il fut appelé auprès d’un riche propriétaire de campagne, qui était tombé malade d’une fluxion de poitrine à la ville, pendant qu’il était en visite chez sa fille, dévote du premier mérite. Le malade venait de perdre la parole. La loi permet dans ce cas la manifestation de la dernière volonté par des signes, mais il faut deux notaires. M. Blanc avait donc amené un collègue. Après les avoir fait attendre quelque temps, on introduit ces messieurs dans une petite chambre horriblement échauffée ; c’est, leur dit-on, pour empêcher le malade de tousser. La chambre était de plus fort mal éclairée.

M. Blanc s’approcha du malade et le trouva fort pâle. Il y avait beaucoup d’odeur sur ce lit placé dans une alcôve enfoncée, et presque entièrement dérobé à la vue par des rideaux fort amples. Les notaires s’établirent sur une petite table, à deux pas du lit tout au plus.

Ils demandent au malade s’il veut faire son testament : le malade baisse le menton sur la couverture et fait signe que oui ; s’il veut donner son tiers disponible à son fils, le malade reste immobile ; s’il veut donner ce tiers à sa fille, le malade fait signe que oui à deux reprises. À ce moment un chien de la maison qui entre dans la chambre se met à aboyer avec fureur, et se jette dans les jambes des notaires pour approcher du lit. On chasse le chien avec empressement. On lit le testament au moribond, qui, par plusieurs signes de tête réitérés, indique qu’il approuve tout.

L’acte fini, les notaires se lèvent pour s’en aller ; le mouchoir du notaire Blanc était tombé à terre lors de l’irruption du chien. Il se baisse pour le reprendre, mais, en faisant ce mouvement, il voit fort distinctement sous le lit deux jambes d’homme sans souliers. Il est fort étonné. Il sort pourtant avec son collègue ; mais, arrivé au bas de l’escalier, il lui conte ce qu’il a vu. Grand embarras de ces pauvres gens. La fille du malade, de chez laquelle ils sortent, est une maîtresse femme, fort considérée dans la ville. Il faudrait remonter ; mais comment articuler le pourquoi de cette rentrée ?

— Mais, cher collègue, disait le second notaire à M. Blanc, quel rapport ces jambes de paysan ont-elles avec notre acte en bonne forme ?

Les notaires étaient honnêtes gens sans doute, mais ils avaient une peur horrible d’offenser la fille du moribond, nièce du curé et présidente de deux ou trois sociétés de bonnes œuvres.

Après un colloque rempli d’angoisses, ils se résolvent cependant à remonter. On les reçoit avec un étonnement marqué, qui augmente leur embarras. Ils ne savent trop comment expliquer leur retour, et enfin le second notaire demande des nouvelles du malade. On conduit ces messieurs à la porte de la chambre. On leur fait voir les rideaux fermés. Le malade s’est trouvé fatigué après avoir fait son testament. On leur donne beaucoup de détails sur les symptômes du mal depuis le milieu de la nuit qu’il a redoublé, et, ce disant, on les reconduit doucement vers la porte. Les pauvres notaires, ne trouvant rien à dire, descendent une seconde fois.

Mais à peine sont-ils à cent pas de la maison, que M. Blanc dit à son collègue : — Nous sommes tombés là dans une bien fâcheuse affaire ; mais si nous ne prenons pas un parti, nous nous ferons des reproches pendant le reste de nos jours, il s’agit ici d’un capital de plus de quatre-vingt mille francs, dont le fils absent est dépouillé.

— Mais nous verrons nos études tomber à rien, dit le second notaire ; si cette femme se met à nous persécuter, elle nous fera passer pour des fripons.

Toutefois, à mesure que le temps s’écoule, les remords deviennent plus poignants, et enfin les notaires sont tellement tourmentés qu’ils ont le courage de remonter.

Il paraît qu’on épiait leurs démarches par la fenêtre. Cette fois ils sont reçus par la fille du malade elle-même, femme de trente-cinq ans, célèbre par sa vertu et l’une des bonnes langues du pays. Elle entreprend les notaires, leur coupe la parole quand ils cherchent à s’expliquer, se rend maîtresse de la conversation, et à la fin, quand ils veulent parler absolument, se met à fondre en larmes et à pérorer sur les vertus de l’excellent père qu’elle est menacée de perdre. Les notaires obtiennent à grand’peine de revoir la chambre du moribond. M. Blanc se baisse.

— Que cherchez-vous donc ? lui dit avec aigreur la femme renommée par sa haute vertu. De ce moment, elle leur adresse la parole avec tant d’emportement, que les notaires voient avec horreur toute l’étendue du danger dans lequel ils vont se précipiter. Ils restent interdits ; ils prennent peur et enfin se laissent éconduire après une scène de trois quarts d’heure. Mais à peine sont-ils dans la rue que M. Blanc dit à son collègue :

— Nous venons de nous laisser mettre à la porte exactement comme des écoliers.

— Mais, grand Dieu ! si cette guenon se met à nous persécuter, nous sommes des gens ruinés, dit le second notaire la larme à l’œil.

— Et croyez-vous qu’elle n’a pas bien vu pourquoi nous remontions chez elle ? Dans deux jours le bon homme sera mort, s’il ne l’est déjà ; elle hors de danger, et alors elle triomphe, et nous aurons à nos trousses toute sa clique qui nous jouera tous les mauvais tours possibles.

— Que d’ennemis nous allons nous faire ! dit en soupirant le second notaire. Madame D. est si bien appuyée ! Nous n’aurons pour nous que les libéraux, et les libéraux ne passent pas d’actes : ils n’ont pas le sou, et ce sont gens avisés.

Cependant le remords presse si vivement ces deux pauvres honnêtes gens, qu’ils se rendent ensemble chez le procureur du roi comme pour lui demander conseil. D’abord ce sage magistral feint de ne pas comprendre, puis il a l’air aussi embarrassé qu’eux, et leur fait répéter leur histoire jusqu’à trois fois. Il prétend enfin que dans une matière aussi grave, et quand il s’agit de soupçons envers une femme aussi honorable et aussi honorée que madame D., il ne lui est loisible d’agir que sur une dénonciation par écrit. Les notaires et le procureur du roi, assis vis-à-vis les uns des autres, gardent le silence pendant au moins cinq minutes ; peut-être les notaires ne demandaient-ils pas mieux que d’être éconduits.

Sur ces entrefaites, arrive en fredonnant le commissaire de police, jeune dandy venu de Paris depuis six mois seulement ; il se fait conter l’histoire presque malgré tout le monde.

— Eh ! messieurs, ceci est la scène du Légataire, dit-il en riant.

Les notaires et le procureur du roi restent confondus de cet excès de légèreté.

— Mais monsieur ne sait peut-être pas, dit le second notaire tout tremblant, quelle femme c’est que madame D. ?

Le dandy ne daigne pas répondre au garde-note.

— Si monsieur le procureur du roi juge à propos de m’y autoriser, reprend-il, je vais me présenter chez cette terrible madame D. avec messieurs les notaires ; en ma présence, M. Blanc parlera des jambes de l’homme qu’il a aperçues sous le lit. Je demanderai pourquoi ces jambes, et je me charge du reste

Ainsi fut fait ; la dame change de couleur en voyant le commissaire de police : aussitôt celui-ci prend un ton de maître ; il dit qu’il y a certains crimes qui, sans qu’on s’en doute, conduisent les gens aux galères et même à l’exposition. Madame D. s’évanouit. Son mari survient et finit par avouer que son beau-père était mort deux heures avant l’arrivée de messieurs les notaires, mais en disant et répétant toujours qu’il voulait tout laisser à sa fille, etc., etc. Comme, pendant le long récit de ce bon vouloir et de ses causes, de la mauvaise conduite du fils, grand dissipateur, etc., etc., le gendre commençait à reprendre courage, le commissaire de police lui coupe la parole, et parle de nouveau de galères et d’exposition. Enfin, après une petite scène menée rondement par le dandy, enchanté de jouer un rôle, le gendre, d’une voix éteinte, prie les notaires de lui remettre la minute de l’acte et la déchire lui-même. Le commissaire de police force le gendre d’avouer que c’est son fermier qui, témoin de leur douleur à la mort subite du beau-père, qui sans doute allait faire un testament en leur faveur, a eu la malheureuse idée de se placer sous le lit ; on avait ôté deux planches du fond du lit, et le hardi fermier assis sur le plancher, et la tête placée presque à la hauteur de celle du testateur, la faisait mouvoir facilement avec les deux mains.

Je suis comme le lecteur, je trouve cette anecdote patibulaire bien longue écrite ; racontée, elle marchait bien. Chacun des auditeurs ajoutait quelque détail plaisant au récit du combat que se livraient, dans le cœur des notaires, la peur de se compromettre et la probité.

J’ai ouï citer dans mon voyage plusieurs faits semblables ; souvent, dans les petites villes, il y a des soupçons, mais, au bout de deux ou trois mois, on parle d’autres choses. Ce qui est important en pareille occurrence, c’est d’éloigner les chiens.