Lionel Lincoln/Chapitre I

Traduction par A. J. B. Defauconpret.
Furne, Gosselin (Œuvres, tome 4p. 9-17).



DE LIONEL LINCOLN,


ou


LE SIÈGE DE BOSTON.


Laissez-moi d’abord parler avec ce philosophe.




CHAPITRE PREMIER.


Ils semblent ranimer mon âme accablée par la fatigue, et, pleins de joie et de jeunesse, respirer un second printemps.
Gray.


Aucun Américain ne peut ignorer les principaux événements qui portèrent le parlement de la Grande-Bretagne, en 1774, à frapper le port de Boston de ces restrictions impolitiques qui détruisirent si complètement le commerce de la principale ville de ses colonies occidentales. Tout Américain doit également savoir avec quelle noblesse, avec quel dévouement aux grands principes de cette lutte, les habitants de Salem, ville la plus voisine de Boston, refusèrent de profiter de la situation de leurs compatriotes. En conséquence de ces mesures impolitiques du gouvernement anglais, et de l’unanimité louable qui régnait alors parmi les habitants de la capitale, il devint rare de voir flotter sur les eaux de la baie oubliée de Massachusetts d’autres vaisseaux que ceux qui arboraient le pavillon royal.

Cependant, vers la fin d’un jour d’avril, en 1775, les yeux de plusieurs centaines de citoyens étaient fixés sur une voile éloignée qu’on voyait s’élever du sein des vagues, s’avançant dans les eaux prohibées et se dirigeant vers l’entrée du port proscrit. Un rassemblement considérable de spectateurs s’étaient réunis sur Beacon-Hill, en couvraient le sommet conique et la rampe orientale, et regardaient cet objet de l’intérêt général avec cette attention et cette sollicitude profonde pour les événements de chaque jour qui caractérisaient cette époque. Cette foule nombreuse se composait pourtant de gens qui n’étaient pas tous animés par les mêmes sentiments, et dont les uns formaient des vœux diamétralement opposés à ceux des autres. Tandis que le citoyen grave, sérieux, mais prudent, cherchait à cacher sous l’air d’une froide indifférence l’amertume de ses sensations, des jeunes gens, mêlés dans tous les groupes, et dont le costume annonçait la profession militaire, se livraient aux transports d’une joie bruyante, et se félicitaient à haute voix de la perspective qu’ils avaient de recevoir bientôt des nouvelles de leur patrie lointaine et de leurs amis absents. Mais le roulement prolongé des tambours qu’on battait dans la plaine voisine, et dont le son était apporté par la brise du soir, éloigna bientôt tous ces spectateurs oisifs, et laissa la montagne en possession de ceux qui y avaient le meilleur droit. Ce n’était pourtant pas alors une époque à laquelle on pût se livrer à des communications franches et sans réserve.

Longtemps avant que les vapeurs du soir eussent remplacé les ombres que le soleil faisait tomber du côté de l’occident, la montagne fut entièrement abandonnée, les spectateurs qui y étaient restés en étant descendus chacun de leur côté, pour regagner solitairement, et dans le silence de la réflexion, les rangées de toits sombres qui s’élevaient sur la côte, le long de la partie orientale de la péninsule.

Malgré cette apparence d’apathie, la renommée, qui, dans les temps de grand intérêt, trouve toujours le moyen de faire entendre un léger murmure quand elle n’ose parler à haute voix, s’empressait de faire circuler la nouvelle désagréable que le vaisseau qu’on venait d’apercevoir n’était que le premier d’une flotte qui amenait des renforts à une armée déjà trop nombreuse et trop fière de sa force pour respecter les lois. Nul bruit, nul tumulte ne succéda à cette fâcheuse annonce ; mais on ferma sur-le-champ toutes les portes des maisons et tous les volets des fenêtres, comme si l’on eût voulu seulement exprimer le sentiment général par ces preuves silencieuses de mécontentement.

Pendant ce temps le vaisseau était arrivé à l’entrée rocailleuse du havre, et s’y trouvant abandonné par la brise avec la marée contraire, il fut obligé de s’arrêter, comme s’il eût pressenti le mauvais accueil qui lui était dû. Les habitants de Boston s’étaient pourtant exagéré le danger ; car ce navire, au lieu de présenter l’attroupement désordonné d’une soldatesque licencieuse qui aurait couvert le tillac d’un bâtiment de transport, n’offrait que très-peu de monde ; le meilleur ordre régnait sur le pont, et il ne s’y trouvait rien qui pût gêner les passagers qu’il portait. Toutes les apparences extérieures auraient annoncé à l’œil d’un observateur que ce vaisseau amenait quelques personnages d’un rang distingué, ou qui possédaient les moyens de faire contribuer largement les autres à leur bien-être.

Le petit nombre de marins nécessaires à la manœuvre étaient assis ou couchés de différents côtés, regardant, avec un air d’indolence, tantôt la voile qui battait contre le mât comme une aile fatiguée, tantôt les eaux tranquilles de la baie, tandis que plusieurs domestiques en livrée entouraient un jeune homme qui faisait des questions au pilote, descendu à bord du navire à la hauteur de l’endroit nommé les Sépulcres[1]. Les vêtements de ce jeune homme étaient d’une propreté recherchée, et, d’après les peines excessives qu’il prenait pour les ajuster, on pouvait évidemment conclure que, dans l’opinion de celui qui les portait, ils étaient le nec plus ultrà de la mode du jour. Depuis l’endroit où était ce groupe, près du grand mât, une grande partie du gaillard d’arrière était déserte ; mais près du marin qui tenait nonchalamment la barre du gouvernail, on voyait un être jeté dans un moule tout à fait différent.

C’était un homme qui aurait paru arrivé au terme le plus reculé de la vieillesse, si sa marche agile et ferme, et les regards rapides de ses yeux brillants, tandis qu’il se promenait de temps en temps sur le pont, n’avaient paru démentir les indices ordinaires d’un âge avancé. Il avait la taille voûtée et sa maigreur était extrême ; le peu de cheveux qui tombaient sur son front étaient d’une blancheur qui semblait annoncer au moins quatre-vingts hivers ; de profondes rides, semblables à des sillons tracés par le temps et de longs soucis, avaient flétri ses joues creuses, et rendaient encore plus remarquables des traits empreints de noblesse et de dignité. Il portait un habit simple et modeste de drap gris, qui paraissait lui avoir rendu d’assez longs services, et qui laissait apercevoir des traces visibles de la négligence de son maître. Quand il détournait du rivage ses regards perçants, il marchait à grands pas sur le gaillard d’arrière, où il était seul, et semblait entièrement occupé de ses propres pensées, ses lèvres s’agitant rapidement, quoique aucun son ne sortît d’une bouche qui était silencieuse par habitude.

Il était sous l’influence d’une de ces impulsions soudaines qui font partager au corps l’activité de l’esprit, quand un jeune homme monta de la cabane sur le tillac, et se rangea parmi les curieux qui avaient les yeux fixés sur la terre. Son âge pouvait être d’environ vingt-cinq ans ; il portait un manteau militaire jeté nonchalamment sur ses épaules, et ce qui paraissait de ses habits annonçait suffisamment que sa profession était celle des armes. Tout son extérieur avait un air d’aisance et de bon ton, quoique sa physionomie expressive parût quelquefois comme obscurcie par un air de mélancolie, pour ne pas dire de tristesse. En arrivant sur le pont, il rencontra les yeux du vieillard infatigable qui continuait à s’y promener ; il le salua poliment, et détourna ensuite les yeux pour les porter sur les côtes, et examiner les beautés qui étaient sur le point de s’éclipser.

Les montagnes rondes de Dorchester brillaient encore des derniers rayons de l’astre qui venait de disparaître derrière elles : des bandes d’une lumière plus pâle jouaient encore sur les eaux, et doraient le sommet verdoyant des groupes d’îles qui se trouvent à l’entrée de la baie. On voyait dans le lointain les clochers de la ville de Boston, s’élançant du sein des ombres qui couvraient la ville, et dont les girouettes étincelaient encore, tandis que quelques rayons d’une plus vive lumière s’échappaient irrégulièrement du sombre fanal élevé sur le pic conique de Beacon-Hill. Plusieurs grands vaisseaux étaient à l’ancre entre les îles et en face de la ville, et devenaient moins distincts de moment en moment, au milieu des vapeurs du soir, quoique le sommet de leurs mâts brillât encore de la clarté du jour ; de chacun de ces vaisseaux, des fortifications qui s’élèvent à peu de hauteur sur une petite île enfoncée dans la baie, et de divers postes dans la partie la plus élevée de la ville, on voyait flotter au gré du vent le pavillon anglais. Tandis que le jeune officier contemplait cette scène, il entendit le bruit des canons qui annonçaient la fin du jour ; et, tandis qu’il suivait des yeux la descente des symboles superbes du pouvoir britannique, il sentit son bras pressé d’une manière expressive par la main de son vieux compagnon de voyage.

— Le jour n’arrivera-t-il jamais, lui dit le vieillard à voix basse, où nous verrons ce pavillon s’abaisser pour ne jamais se relever sur cet hémisphère ?

Le jeune homme tourna les yeux avec vivacité sur celui qui lui parlait ainsi, mais les baissa sur-le-champ pour éviter les regards perçants de son vieux compagnon. Un assez long silence, un silence qui semblait pénible au jeune officier, succéda à cette observation. Enfin il dit en lui montrant la terre :

— Dites-moi, vous qui êtes de Boston, été qui devez connaître cette ville depuis longtemps, quels sont les noms de tous les beaux endroits que je vois ?

— N’êtes-vous pas aussi de Boston ?

— Il est vrai que j’y suis né, mais je suis Anglais par les habitudes et l’éducation.

— Maudites soient ces habitudes ! Et combien doit être négligés l’éducation qui apprend à un enfant à oublier le pays qui l’a vu naître !

Le vieillard se détourna en murmurant ces mots à demi-voix, et, se remettant à marcher à grands pas, il s’avança vers le gaillard d’avant.

Le jeune officier resta quelques minutes comme absorbé dans ses réflexions, et, semblant se rappeler tout à coup le motif qui l’avait fait monter sur le tillac, il appela à haute voix : — Meriton !

« Au son de sa voix, le groupe de curieux qui était rassemblé autour du pilote se dispersa, et le jeune homme vêtu avec prétention, dont nous avons déjà parlé, s’approcha de lui d’une manière qui offrait un singulier mélange de familiarité présomptueuse et de profond respect. Cependant le jeune officier, sans y faire attention et sans même l’honorer d’un regard, continua en ces termes :

— Je vous ai chargé de retenir la barque qui a amené le pilote pour me conduire à terre : voyez si elle est prête à partir.

Le valet courut exécuter les ordres de son maître, et revint presque au même instant lui dire que tout était prêt.

— Mais, Monsieur, ajouta-t-il, vous ne voudriez pas partir dans cette barque, j’en suis parfaitement assuré.

— Votre assurance, monsieur Meriton, n’est pas la moindre de vos recommandations ; mais pourquoi ne le voudrais-je pas ?

— Ce vieil étranger, cet homme désagréable avec ses haillons d’habits, s’y est déjà établi.

— Eh bien ! il faudrait pour me retenir un inconvénient beaucoup plus grave que celui d’avoir la société du seul homme de bonne compagnie qui se trouve sur ce vaisseau.

— Juste ciel ! s’écria Meriton en levant les yeux d’un air étonné ; sûrement, Monsieur, quant aux manières, vous êtes plus en état que personne d’en juger, mais pour les habits…

— Il suffit, il suffit, dit son maître d’un ton un peu brusque ; sa compagnie me convient. Si vous ne la trouvez pas digne de votre mérite, je vous permets de rester à bord jusqu’à demain matin. Je puis fort bien, pour une nuit, me passer de la présence d’un fat.

Sans faire attention à l’air mortifié de son valet déconcerté, il s’avança sur le tillac jusqu’à l’endroit où la barque attendait. Le mouvement général qui eut lieu à l’instant parmi tout l’équipage, et le respect avec lequel le capitaine le suivit jusqu’à l’échelle, prouvaient suffisamment que, malgré sa jeunesse, c’était principalement par égard pour lui qu’on avait maintenu un ordre si admirable dans toutes les parties du vaisseau. Cependant, tandis que tout ce qui l’entourait s’empressait de lui faciliter les moyens de descendre dans la barque, le vieil étranger s’y était assis à la meilleure place, avec un air de distraction, sinon de froide indifférence. Il ne fit aucune attention à l’avis que lui donna indirectement Meriton, qui avait pris le parti de suivre son maître, qu’il ferait bien de lui céder cette place, et le jeune officier s’assit à côté du vieillard avec un air de simplicité que son valet trouvait souverainement déplacé. Comme si cette humiliation n’eût pas suffi, le jeune officier, voyant que les rameurs restaient dans l’inaction, se tourna vers son compagnon et lui demanda poliment s’il était prêt à partir. Le vieillard ne répondit que par un signe affirmatif, et sur-le-champ toutes les rames furent en mouvement pour avancer vers la terre, tandis que le vaisseau manœuvrait pour aller jeter l’ancre à la hauteur de Nantasket.

Nulle voix n’interrompit le bruit cadencé des rames, tandis que, combattant la marée contraire, la barque traversait les nombreux détroits formés par différentes îles ; mais quand on fut à la hauteur du château[2], l’obscurité céda à l’influence de la nouvelle lune ; les objets qui les environnaient commençant à devenir plus distincts, le vieil étranger se mit à parler avec cette véhémence qui lui semblait naturelle, et il rendit compte à son compagnon de toutes les localités avec le ton passionné d’un enthousiaste, et en homme qui en connaissait depuis longtemps toutes les beautés. Mais il retomba dans le silence quand on s’approcha des quais négligés et abandonnés, et il s’appuya d’un air sombre sur les bancs de la barque, comme s’il n’eût osé se fier à sa voix pour parler des malheurs de sa patrie.

Laissé à ses propres pensées, le jeune officier regardait avec le plus vif intérêt les longs rangs de bâtiments qui devenaient visibles à ses yeux, et que la lune couvrait d’un côté d’une douce lumière, tandis que de l’autre le contraste de ses rayons épaississait les ombres. On ne voyait dans le port que quelques bâtiments démâtés. La forêt de mâts qui le couvrait autrefois avait disparu. On n’y entendait plus ce bruit de roues, ce mouvement actif qui auraient dû faire distinguer à cette heure le grand marché de toutes les colonies. Les seuls sons qui frappassent l’oreille étaient le bruit éloigné d’une musique martiale, les cris désordonnés des soldats qui s’enivraient dans les cabarets situés sur le bord de la mer, et la voix farouche des sentinelles placées sur les vaisseaux de guerre, qui arrêtaient dans leur marche le petit nombre de barques que les habitants conservaient encore pour la pêche ou le commerce côtier.

— Quel changement ! s’écria jeune officier en jetant les yeux sur cette scène de désolation ; quel spectacle différent me retracent mes souvenirs, quelque imparfaits qu’ils soient, quelque loin qu’ils remontent !

Le vieillard ne répondit rien ; mais un sourire, dont l’expression était singulière, se peignit sur ses joues amaigries, et donna à tous ses traits un caractère doublement remarquable. Le jeune officier n’en dit pas davantage, et tous deux gardèrent le silence jusqu’au moment où la barque, étant arrivée au bout du long quai, jadis si vivant, et où il ne se trouvait alors qu’une sentinelle qui le parcourait à pas mesurés, s’avança vers le rivage, et s’arrêta au lieu ordinaire du débarquement.

Quels que pussent être les sentiments des deux passagers, en atteignant en sûreté le but d’un voyage long et pénible, ils ne les exprimèrent point par des paroles. Le vieillard découvrit ses cheveux blancs, et, plaçant son chapeau devant son visage, il sembla, rendre au ciel en esprit des actions de grâces de se trouver à la fin de ses fatigues, tandis que son jeune compagnon marchait avec l’air d’un homme que ses émotions occupaient trop pour qu’il pût songer à les peindre.

— C’est ici que nous devons nous séparer, Monsieur, dit enfin ce dernier ; mais à présent que nos relations communes sont terminées, j’espère que la connaissance que nous devons au hasard se prolongera au-delà du terme de notre voyage.

— Un homme dont les jours sont aussi avancés que les miens, répondit le vieillard, ne doit pas présumer de la libéralité de Dieu au point de faire des promesses dont l’accomplissement dépend du temps. Vous voyez en moi un homme qui revient d’un triste, d’un bien triste pèlerinage sur l’autre hémisphère, pour laisser ses dépouilles mortelles dans son pays natal ; mais si le ciel daigne m’accorder assez de vie pour cela, vous entendrez encore parler de celui que vos bontés et votre politesse ont si grandement obligé.

L’officier fut affecté du ton grave et solennel de son compagnon, et répondit en lui serrant sa main :

— Ne l’oubliez pas ! je vous le demande comme une faveur spéciale. Je ne sais pourquoi ; mais vous avez obtenu sur mes sentiments un empire que nul autre n’a jamais possédé ; c’est un mystère pour moi, c’est comme un songe ; mais j’éprouve pour vous, non seulement du respect, mais de l’amitié.

Le vieillard fit un pas en arrière, sans quitter la main du jeune homme, le regarda fixement quelques instants, et lui dit en levant lentement une main vers le firmament :

— Ce sentiment vient du ciel ; il est dans les desseins de la Providence ; ne cherchez pas à l’étouffer, jeune homme ; conservez-le précieusement dans votre cœur.

Illustration

La réponse qu’allait lui faire le jeune officier fut interrompue par des cris subits et violents qui rompirent le silence général, et dont l’accent plaintif leur glaça le sang dans les veines. Le bruit de coups de courroies se joignait aux plaintes de celui qui les recevait, et était accompagné de jurements et d’exécrations que proféraient des voix qui ne paraissaient pas à une grande distance. Un mouvement commun les entraîna tous du côté dieu venait le tumulte, et ils y coururent avec rapidité. Lorsqu’ils approchèrent des bâtiments, ils virent un groupe rassemblé autour d’un jeune homme, dont les cris troublaient la tranquillité du soir, et dont les plaintes n’excitaient que la dérision. Ceux qui étaient spectateurs de ses souffrances encourageaient ceux qui les lui infligeaient continuer.

— Grâce ! grâce ! pour l’amour de Dieu ! ne tuez pas le pauvre Job ! s’écriait la malheureuse créature ; Job fera toutes vos commissions Job n’a pas d’esprit ! ayez pitié de lui ! Oh ! vous lui déchirez la chair !

— J’arracherai le cœur de la poitrine à ce jeune mutin ! s’écria une voix rauque avec un accent de colère. Refuser de boire à la santé de Sa Majesté !

— Job lui souhaite une bonne santé ; Job aime le roi, mais Job n’aime pas le rum.

Le jeune officier était alors assez près pour s’apercevoir que c’était une scène d’abus et de désordre, et, se faisant jour à travers les soldats qui composaient ce groupe, il se trouva bientôt au centre du cercle.




  1. The Graves.
  2. Le château (castle). Ce château était un simple fort qui n’existe plus depuis que les îles ont été fortifiées sur une plus large échelle : on l’appelait aussi Castle-William.