Lieds Bretons
Revue des Deux Mondes, période initialetome 14 (p. 140-141).
IX.

LE COMBAT DE SAINT PATRICK[1]

à daniel o’connel.

I.

L’Arvor frémit à ton rappel ;
Patrick, son fils, descend du ciel.
Eir-Inn !

II.

Lui, par qui Dieu te fut porté,
Te portera la liberté,
Eir-Inn

III.

Il est temps, sors du gouffre amer,
O perle blanche de la mer,
Eir-Inn !

IV.

Va, le Léopard du Saxon
En vain mordrait ton écusson,
Eir-Inn !


V.

Patrick, pour l’enchaîner encor,
Patrick a son étole d’or,
Eir-Inn !!

VI.

Sous le bâton épiscopal
Mourra le sanglant animal,
Eir-Inn !

VII.

Le Léopard et ses petits,
Traîtres à Dieu, sont des maudits,
Eir-Inn !

VIII.

Mais toi, qui combats pour la foi,
Les Saints combattront avec toi,
Eir-Inn !

IX.

Il est temps, sors du gouffre amer,
O perle blanche de la mer,
Eir-Inn !


  1. Né en Armorique et apôtre d’Eir-Inn ou d’Irlande. — Pour n’avoir pas été exaucées en leur temps, ces espèces d’imprécations, dirœ preces, garderont leur force tant que les justes plaintes de l’Irlande seront méconnues. — Quant au rhythme de ces strophes, il a été imposé par le très ancien air national sur lequel elles furent écrites. La même observation doit s’appliquer à la pièce IV.