Lieds (Goethe, trad. Blaze)/Colin-Maillard

Poésies
Traduction par Henri Blaze.
(p. 9).

COLIN-MAILLARD.



Thérèse ! ô bien-aimée ! quel air méchant prend ton œil lorsqu’il s’ouvre ! Les yeux bandés, tu me trouvas bien vite, et pourquoi justement m’as-tu attrapé, moi ?

Tu m’as si bien attrapé, tu m’as tenu si ferme ; je tombai à tes genoux. À peine étais-tu déliée, toute joie avait disparu ; tu hachas froidement l’aveugle.

Il tâtonnait d’ici, de là, courut risque de se démettre les membres, et tous se riaient de lui. Et si tu ne veux m’aimer, je marcherai toujours dans les ténèbres, comme si j’avais les yeux bandés.