Lettres familières écrites d’Italie T.1/id…id…id…


LETTRE XVI
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À M. DE QUINTIN


Suite du séjour à Venise…
26 août.


Quoique je vous aie annoncé par Blancey, mon cher Quintin, que je ne vous parlerois pas de la ville, ce seroit trop que de n’en rien dire du tout. Vous pouvez avoir sur son chapitre de fausses idées, qu’il est de mon devoir de narrateur de ne vous point laisser. Par exemple, vous connaissez de réputation le palais de Saint-Marc ; c’est un vilain monsieur, s’il en fut jamais, massif, sombre et gothique, du plus méchant goût. La grande cour en dedans ne laisse pas cependant, surtout d’un côté, d’avoir quelque chose de magnifique dans sa construction ; elle est assez singulièrement ornée par deux puits, dont les mar- gelles prodigieuses, d’un seul jet de bronze, sont d’un travail aussi fini que considérable, et par un superbe escalier tout de marbre blanc et violet, qu’on a nommé par anticipation, sachant que j’y devois passer, l’escalier des Géants. Il conduit à un autre, fort orné de statues et de dorures, qui conduit lui-même aux salles où se tiennent les différents conseils. Ces appartements, selon l’ordinaire des vieux palais, sont mal distribués, mal tenus et assez sombres ; mais si fort enrichis de peintures des plus grands maîtres, qu’il n’a pas fallu moins de huit jours entiers à notre badauderie pour en voir le bout. Le Doge est logé dans ce palais ; c’est de tous les prisonniers de l’état le plus mal gîté à mon gré ; car les prisons ordinaires, qui sont près du palais, sont un bâtiment tout-à-fait élégant et agréable. Je ne veux cependant pas y séjourner trop longtemps, et je vais au plus vite à l’église de Saint-Marc.

Vous vous êtes figuré que c’étoit un lieu admirable ; mais vous vous trompez bien fort ; c’est une église à la grecque, basse, impénétrable à la lumière, d’un goût misérable, tant en dedans qu’en dehors, couverte de sept dômes revêtus en dedans de mosaïques à fond d’or, qui les font ressembler bien mieux à des chaudières qu’à des coupoles. Elle a double collatérale, dont les deux extérieures ne servent guère que de passage ou de promenoirs, et un long vestibule destiné au même usage. Avec les richesses immenses qu’on y a prodiguées, il a bien fallu qu’à la fin elle fût curieuse, en dépit des ouvriers diaboliques qui les ont mises en œuvre. Du haut en bas, en dedans et en dehors, l’église est couverte de peintures en mosaïque à fond d’or. Vous savez que la mosaïque est une peinture qui se fait avec des petites pièces d’environ trois lignes en carré de pierres naturelles, ou de verre mis en couleur, qui servent à nuer et à dessiner le sujet. Ces ouvrages ne peuvent jamais être bien délicats, mais aussi le coloris n’est pas sujet à se perdre, ce qui a engage les premiers peintres à s’en servir souvent. Maintenant la patience inouïe qu’il faut pour cela et le peu de beauté dont ces ouvrages sont susceptibles, en a fait depuis négliger la méthode. Celles-ci doivent être regardées comme le premier monument de la peinture, puisqu’elles ont été faites dès l’an 1071, par des ouvriers grecs qu’on fit venir exprès. Ainsi, n’en déplaise aux Florentins, ce n’est point chez eux, c’est ici que cet art s’est renouvelé. Leur Cimabue, plus de 150 ans après, vint en prendre l’idée sur les ouvrages de Saint-Marc. C’est en vérité la seule obligation qu’on ait, tant à lui qu’à ces gens-ci, que d’avoir eu le goût assez pervers pour faire les méchantes choses qui depuis ont donné lieu à en faire de si belles. Au coloris près, qui s’est assez conservé par le genre de l’ouvrage, on ne peut rien voir de si pitoyable que ces mosaïques : heureusement les ouvriers ont eu la sage précaution d’écrire sur chaque sujet ce qu’ils ont voulu représenter. Les autres morceaux du même genre, que l’on a faits depuis, sont mieux exécutés ; il y en a beaucoup qui se distinguent par la brillante vivacité du coloris et des fonds d’or ; mais en général il n’y a rien là de fort satisfaisant, si ce n’est le plafond de la sacristie où l’on a eu le bon esprit de représenter, non des figures, mais des broderies et des arabesques de la dernière beauté ; c’est le seul genre où la mosaïque soit propre. Le pavé est aussi en entier de mosaïque certains endroits et fort relevé dans d’autres, aucune petite pièce ne s’est démentie ni n’a sauté ; bref, c’est sans contredit le premier endroit du monde pour jouer à la toupie. Belle comparaison et tout-à-fait noble ! Une personne de goût, telle que vous êtes, ne peut manquer d’en être contente.

Je ne vous parlerai ni des reliques que Misson a traitées à fond, ni du trésor. Ce n’est pas que je ne pusse, si je voulois, vous en faire une docte et ample description ; mais dans le vrai, je ne l’ai pas vu. Il y a à cela trop de mystère et trop peu de curiosité. Je me suis contenté seulement d’avoir communication du fameux évangile de Saint- Marc, que l’on conserve avec le plus grand soin, comme le plus ancien manuscrit de l’univers. Il est in-4o en papier d’Egypte assez épais, et l’on n’y distingue plus quoi que ce soit, que quelques lettres majuscules grecques par-ci par-là, qui ne peuvent faire juger si c’est plutôt un livre de médecine qu’un évangile[1].

Au-dessus du portail, on a placé quatre chevaux de bronze d’une beauté achevée, ouvrage de Lysippe, fondeur grec, qui les fit, dit-on, pour Néron[2]). C’est la seule chose, dans tout ce bâtiment, qui soit vraiment digne d’admiration.

Je montai ensuite à la grande tour qui est près de là, d’où l’on découvre à son aise toute l’étendue de Venise, les îles et petites villes en mer qui l’accompagnent, les bâtiments qui couvrent les lagunes, toute la côte de l’Italie, depuis Comacchio jusqu’à Trévise, le Frioul, les Alpes, la Carinthie, Trieste, l’Istrie et le commencement de la Dalmatie. Je vis même, des yeux de la foi, l’Épire, la Macédoine, la Grèce, l’Archipel, Constantinople, la sultane favorite et le grand seigneur, qui prenoit des libertés avec elle.

Avant que de sortir de la place Saint-Marc, je veux vous mener à la bibliothèque. Le vaisseau en est fort beau et bien orné de peintures ; mais la quantité des livres est au-dessous de ce qu’en ont en France certains particuliers. Le cabinet ou salon des manuscrits est plus à remarquer ; la quantité en est fort considérable ; presque tous viennent du cardinal Bessarion. Ils sont fort bien tenus, d’une bonne conservation et entre les mains d’un bibliothécaire de la première distinction ; c’est le procurateur Tiepolo. Il a sous lui Zanetti[3], jeune homme qui ne paroît pas manquer d’érudition, et fort communicatif. Ainsi, c’est à tort que le P. Montfaucon s’exhale partout en plaintes contre le peu d’accès qu’on trouve dans les bibliothèques d’Italie ; il devroit plutôt dire que les gens de ce pays-ci se défient tellement des moines, qu’ils ne veulent rien montrer aux gens de cette robe, quelque mérite qu’ils aient d’ailleurs. Zanetti fait imprimer maintenant le catalogue et la notice de tous les manuscrits de Saint-Marc. Il me montra un livre qui passe pour le premier imprimé en France[4]. Il est intitulé : Guillelmi Ficheti alnetani artium et theologiœ parisiensis doctoris rhetorici libri, in-8o dédié au cardinal Bessarion[5]. L’impression en est fort belle, sur vélin, avec les lettres principales et les remplissages des alinéa en miniatures faites à la main. Au commencement du livre, contre l’usage ordinaire de ce temps-là, et non à la fin, est écrit : Ædibus Sorbonœ Parisii scriptum, impressumque anno uno et septuagesimo supra millesimum.

Le vestibule de cette bibliothèque est digne de la plus grande curiosité, par les statues antiques qu’on y a rassemblées : un Ganymède de marbre, accroché je ne sais par où (car l’aigle qui est dessus ne le tient presque point), est suspendu au plafond. Mais tout cède à la beauté inimitable de la Léda et de son cygne. C’est une fille qui aime l’ordre et l’arrangement ; à cet effet, elle a la main passée, je ne sais comme, pour mettre chaque chose à sa place. C’est une expression qui ne peut se figurer, et au-dessus de tout ce que j’ai jamais vu dans les originaux vivants, et cependant j’en ai bien vu.

Il faut que vous preniez votre mal en patience sur le Stace ; vous ne l’aurez point, il n’a point été imprimé ici, non plus qu’aucun des rares ad usum Delphini. Il faut encore vous détacher d’avoir, du moins de très-longtemps, la suite du Musœum FLorentinum ; mais si vous voulez en récompense le Musœum Venetianum, qu’on grave à présent, vous en êtes le maître. Voilà le prospectus où vous trouverez tout le détail de ce que contient cet ouvrage. Je l’ai vu ; il est fort bien exécuté ; les gravures sont belles et sans hachures, dans le goût de Mellan. Au cas que vous en soyez curieux, je vous porterai le premier tome qui est presque fini ; il n’y aura que deux volumes. Ce sont de jeunes filles qui travaillent à cet ouvrage ; il est enrichi de plusieurs pierres gravées tirées du fameux cabinet de Tiepolo, qu’il faut que vous voyiez quand vous serez ici, et de celui d’Antonio Zanetti, célèbre brocanteur. N’oubliez pas non plus de voir en passant le cabinet de livres recherchés de l’anglais Smith, où il a rassemblé une rare collection d’éditions de 1400.

Ne vous figurez pas que les canaux qui forment ici les seules rues praticables, aient des quais ; presque tous n’en ont point : la mer bat jusque sur le seuil des portes de chaque maison. Dès qu’on en sort, on a le pied dedans. Cela n’en est peut-être pas mieux ; mais cela est plus singulier, et n’est pas plus embarrassant pour sortir. Ceux qui n’ont point de gondoles à eux trouvent à chaque instant des fiacres aquatiques dans les carrefours ; et, comme cette ville est toute d’ilôts et de pilotis, chaque maison a aussi son issue sur la terre. Les rues, sans nombre, sont étroites à ne pouvoir passer deux de front sans se coudoyer, toutes pavées de pierres plates, ce qui les rend glissantes à l’excès à la moindre pluie : elles se communiquent par cinq cents ponts ou plus. Le labyrinthe de Dédale n’y fait œuvre ; aussi ne servent-elles que pour le menu peuple. Les canaux, malgré leurs agréments, ont une chose intolérable. Le flux et reflux se font sentir où nous sommes dans le fond du golfe ; et, quand la mer est basse en été, les canaux étroits sont d’une horrible infection. On sait bien qu’il faut que les choses sentent ce qu’elles doivent sentir. Il est permis aux canaux, quels qu’ils soient, de puotter en été ; mais pour le coup c’est abuser de la permission.

La ville, en général, n’est pas fort bien bâtie ; cepen- dant elle a un air de distinction. Plusieurs belles architectures d’églises, comme Saint-Pierre, San-Giorgio, San-Francesco, la Sainte, le Redentore, San Salvatore, etc. ; presque toutes du Palladio ou du Sansovino ; sans parler de nombre de palais magnifiques sur le grand canal, dont les meilleurs sont les palais Grimani, Pesaro, Cornaro et Labia ; mais comme je vous ai donné parole de ne point parler de tableaux, l’architecture ira de compagnie, et je n’en dirai plus mot. C’est pourtant ici que sont les chefs-d’œuvre sans nombre qu’a produits en peinture l’école vénitienne. On a imprimé une notice des tableaux publics, dans laquelle une grande quantité de belles choses se trouvent noyées dans une quantité infiniment plus grande de médiocres ou de mauvaises. Il me faudroit huit jours de narration pour faire le triage en détail ; voilà ce qui sauve mes auditeurs. Quant à vous, ainsi que je l’ai annoncé, vous n’y perdrez rien ; mais ne seroit-on pas fâché de ne m’entendre rien dire de la Rosalba, cette fameuse peintre de portraits au pastel, qui a tout surpassé en ce genre ? J’étois tenté de lui faire faire le mien, si je n’avois pensé que ma figure ne valoit pas trente sequins. En récompense, j’eus la folie de lui offrir vingt-cinq louis d’or, d’une Madelaine grande comme la main, qu’elle a copiée d’après le Corrège. C’étoit le prix qu’elle l’estimoit ; et, par bonheur pour mes vingt-cinq louis, elle ne veut pas s’en défaire. Ajoutez encore la remarque suivante à l’article des bâtiments. Dans une très-belle église que l’on construit actuellement, parmi les jaspes de Sicile dont elle est revêtue, on y a mêlé des papiers marbrés et vernis couverts de talcs, qui font un aussi bon effet que le jaspe ; reste à savoir si cela durera longtemps.

Les palais sont ici d’une magnificence prodiguée sans beaucoup de goût. Il n’y a pas moins de deux cents pièces d’appartements tous chargés de richesses dans le seul palais Foscarini ; mais tout se surmarche ; il n’y a pas un seul cabinet ni un fauteuil où l’on puisse s’asseoir à cause de la délicatesse des scupltures. Le palais Labia, construit à la moderne, est le seul qui m’ait paru bien entendu en dedans. La maîtresse du logis, femme sur le retour, qui a été fort belle et fort galante, folle des François et par conséquent de nous, exhiba à notre vue toutes ses pierreries, les plus belles peut-être que possède aucun particulier de l’Europe. Elle a quatre garnitures complètes en émeraudes, saphirs, perles et diamants ; le tout reste précieusement renfermé dans des écrins, car il ne lui est pas permis de s’en orner, les femmes des nobles ne pouvant porter de pierreries et des habits de couleur que la première année de leur mariage. Je lui offris de la conduire en France conjointement avec ses bijoux.

Venons à l’arsenal. Il est si célèbre que je fus d’abord assez mécontent de trouver les salles des armes mal rangées, pleines de vieilleries et de rouille et assez inférieures à d’autres que j’ai vues. Il faut néanmoins convenir qu’il est très-remarquable par sa vaste étendue et par la quantité de choses qu’il contient. Voici les principales qui me soient restées dans l’esprit : des parcs de canons de fonte et de fer, dont quelques-uns sont monstrueux, en nombre si étonnant qu’il surpasse celui des fusils et des pistolets ; les tours où on les tourne pour les rendre unis en dedans. La pièce qui fut fondue devant Henri III, chargée d’ornements et de sculptures excellentes. Un recueil d’ancres de prodigieuses grosseurs. Un autre de mâts, à l’équivalent… Des salles et des fabriques de toute espèce… Trois gros robinets de fontaine qui donnent du vin… les ouvriers en vont prendre là tant qu’ils veulent ; ils sont au nombre de trois mille et s’amusent presque tout le jour sans travailler ; mais aussi, quand il le faut, ils font merveille jour et nuit ; ils voient quand l’affaire est pressante, parce qu’alors on double leur paie. Une salle des câbles, d’une architecture en bois, très-belle. Les fabriques couvertes où l’on construit les vaisseaux, et les grands canaux où on les jette. Il y a actuellement dix-huit gros bâtiments sur ces chantiers ; les péottes et gondoles dorées de la République, et enfin le Bucentaure. Celui-ci est à mon gré une des belles et des curieuses choses de l’univers. C’est une grosse galéasse ou fort grande galère, toute sculptée et dorée à fond en dehors, du meilleur goût et de la manière la plus finie. Le dedans forme une vastissime salle parquetée, garnie de sophas tout autour et d’un trône au bout pour le Doge. Elle est partagée dans sa longueur par une ligne de statues dorées qui soutiennent le plafond ou pont sculpté et doré en plein. Les embrasures des fenêtres, l’éperon des balcons de la poupe, les bancs des rameurs et le gouvernail sont du même goût, et toute la machine a pour toit une tente de velours couleur de feu, brodée d’or.

Le petit arsenal du palais Saint-Marc est plus agréable et mieux rangé que le grand ; il communique à la salle du grand conseil, et les armes sont toujours chargées, pour être toutes prêtes à la défense en cas d’émeute populaire ; car avouez que, lorsque le corps des nobles est assemblé, une conjuration ou une sédition auroit beau jeu pour s’en défaire d’un coup de filet ; aussi y a-t-il toujours alors à la tour Saint-Marc des procurateurs qui, sous d’autres prétextes, ont l’œil alerte, tandis que l’assemblée se tient. Il est fort rempli de choses curieuses, dont il me semble que les relations imprimées parlent avec assez d’exactitude. On y conserve quantité d’armures de grands capitaines ; celle de Henri IV, dont il fit présent à la république, est comme de raison dans le lieu le plus honorable. J’ai remarqué un coup de fusil dans cette armure. C’est aussi là qu’est un cadenas célèbre, dont jadis un certain tyran de Padoue, inventeur de cette machine odieuse, se servoit pour mettre en sûreté l’honneur de sa femme. Il falloit que cette femme eût bien de l’honneur, car la serrure est diablement large.

L’inquisition existe à Venise ; mais elle a les ongles tellement rognés, que c’est à peu près comme s’il n’y en avoit point. Les ministres de ce tribunal ne peuvent rien conclure qu’en présence de trois personnes du gouvernement, préposées à cet effet. Dès qu’on avance une proposition tant soit peu forte, une des trois se lève et sort ; dès-lors l’assemblée ne peut plus rien faire. Les gens d’église n’ont pas beau jeu ici pour cabaler : dès qu’un homme a quelque bénéfice, quelque brevet de Rome, ou simplement le petit collet, il est exclu ipso facto de toute part au gouvernement, et sensé démis de sa charge s’il en a une. Toute personne qui a eu charge de ministre de la république à Rome, ne peut jamais être fait cardinal ni obtenir aucune prélature. Sage politique, qui a même son avantage pour les ecclésiastiques, car les gens qui aiment le repos ou qui ne veulent pas être ballottés, n’ont qu’à se faire abbés.

  1. Ce manuscrit était encore lisible lorsqu’on le déposa, en 1564, dans un caveau souterrain dont la voûte est plus basse que la mer dans les marées. 146 ans après, lorsque le père Montfaucon l’examina, il était déjà si pourri qu’on ne pouvait tourner un feuillet sans que tout s’en allât en pièces.
  2. On s’accorde à reconnaître aujourd’hui dans ces quatre fameux chevaux un travail du Bas-Empire. Ils ne sont pas en bronze mais en cuivre pur.
  3. Zanetti (Antoine-Marie), bibliothécaire de Saint-Marc, auteur du livre Della pittura Venesiana, et delle opere pubblicke de Veneziani maestri. Venise, in-8o, 1771.
  4. Le premier livre imprimé à Paris est le recueil des lettres de Gasparin de Bergame.
  5. Cet exemplaire est dédié au cardinal Bessarion, mais non pas le livre dont on connaît cinq exemplaires imprimés sur vélin avec des dédicaces particulières.