Lettres de Pline le Jeune/Tome premier/Panckoucke 1826/XI. À Fabius Justus

Traduction par Louis de Sacy revue et corrigée par Jules Pierrot.
éditeur Panckoucke (p. 37).
XI.
Pline à Fabius Justus.

Depuis long-temps je n’ai reçu de vos nouvelles. Vous n’avez rien à m’écrire, dites-vous : eh bien, écrivez-moi que vous n’avez rien à m’écrire. Du-moins écrivez-moi ce que nos ancêtres avaient coutume de mettre au commencement de leurs lettres : Si vous vous portez bien, j’en suis bien aise ; quant à moi, je me porte fort bien. Je serai content ; car cela dit beaucoup. Vous croyez que je badine : non, je parle très-sérieusement. Mandez-moi comment vous passez votre temps ; je souffre trop à ne le pas savoir. Adieu.