Lettres. — II (1883-1887)
Texte établi par G. Jean-Aubry, Mercure de France (Œuvres complètes de Jules Laforgue. Tome Vp. 57-58).
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LXXIX

À M. CHARLES HENRY

Berlin, lundi,
[17 décembre 1883].
Mon cher Henry,

Je vous écris à la hâte. Si j’ai tant tardé à vous répondre, c’est que j’espérais vous écrire en vous envoyant cette lettre de d’Alembert.

J’ai dû d’abord attendre, pour voir le directeur, la bonne disposition d’un tiers. La lettre est trouvée.

Je puis aller la copier près d’un certain docteur Glatt, lequel n’est là chaque matin précisément qu’à l’heure de ma lecture. Je voulais attendre encore, espérant que cette lettre ne vous tarde pas. Et voilà que la bibliothèque va fermer pour les fêtes de Noël qui sont tout ici.

Êtes-vous pressé ?

Quant au Heyse et à l’autre, je vous enverrai ça ces jours-ci, devant recevoir des sommes.

J’aime beaucoup le poème de Kahn. Avec son sans-gêne. Il me doit une lettre. La cire de Cros avance-t-elle ? La mienne, hélas ! ne me sourit plus sur ma table, — elle circule.

À la hâte, au revoir et mes bonjours à Mme Candiani.

Jules Laforgue.

À propos, on avait reçu ici votre demande pour d’Alembert, on me l’a avoué cyniquement. Et on ne vous avait pas répondu, je crois ?