Lettres d'Hippolyte Valmore à Gustave Revilliod conservées aux Archives d'État de Genève (1859-1873)/28


Archives privées 18.8.1872/53

Bien cher Monsieur et ami,

Au plaisir toujours très vif de recevoir et de lire une de vos lettres s’ajoute cette fois-ci un nouveau mouvement de reconnaissance : la première idée qui vous soit venue, quand on vous a proposé de rééditer vos œuvres a été de penser à une autre, à celle dont vous avez sauvé de l’oubli ce qu’elle avait peut-être écrit de mieux. Soyez en remercié du fond du cœur.

Aux 4 articles que vous voulez bien désigner et qui accompagneraient la nouvelle édition, on pourrait peut-être en joindre deux ou trois autres, que je vous soumettrais avant tout, cher Monsieur, si l’idée vous agrée. Il ne faut pas étouffer les vers dans la prose, je le sais, aussi je comprendrais parfaitement que vous voulussiez vous en tenir aux quatre noms si autorisés d’ailleurs que cite votre lettre.

Si vous me faites l’honneur de me répondre, serez-vous assez bon pour me faire connaître l’adresse à Paris de M. Sandoz, au cas où il aurait accepté votre proposition. Jusque là tout reste dans vos mains pour être décidé et bien fait, mais j’aurai peut être à le voir, si vous ne voulez pas (ce que je préférerais) que je vous adresse les articles de Barbey d’Aurevilly, de Lacaussade etc. écrits à l’occasion de l’apparition des Poésies inédites.

Mon père est en Anjou où je lui envoie copie de votre chère lettre ; il aura bien de la joie à cette bonne nouvelle.

Recevez, cher Monsieur, et veuillez faire agréer à Madame votre mère l’assurance de mon dévouement et de mon tendre respect.

H Valmore

10 Juin 72

Charpentier le fils, héritier et successeur de son père, va, je l’espère, publier une nouvelle édition du volume publié par Charpentier, et préparé par Ste Beuve (1842)