(1p. 276-278).

CXIX

Paris, 22 septembre 1847.
 

La Revue me tourmente beaucoup pour Don Pèdre. Je voudrais savoir votre opinion à ce sujet. Je suis partagé entre l’avarice et la pudeur. J’aurais, aussi à vous prier d’en lire quelque chose. Cela me paraît avoir l’inconvénient de tout ce qui a été fait longuement et péniblement. Je me suis donné bien du mal pour une exactitude dont personne ne me saura gré. Cela me chagrine quelquefois.

Vous comprendrez sans peine que, depuis votre départ, j’ai eu très-souvent les blue devils.

 

Ce que vous me dites de Don Pèdre me plaît assez, parce que votre opinion est d’accord avec mon désir et ce que je crois mon intérêt. Pourtant, il y a une question de dignité qui me tient encore au cœur et qui m’a empêché de tout terminer d’abord avant mon départ. Je serai bien aise d’avoir votre avis de vive voix, et je vous montrerai quelques bribes d’après lesquelles vous jugerez mieux. Je n’ai jamais été plus tristement choqué de la bêtise des gens du Nord qu’à ce voyage-ci, et aussi de leur infériorité sur les Méridionaux. La moyenne du Picard me paraît au-dessous de la plus inférieure espèce du Provençal. En outre, je mourais de froid dans toutes les auberges où mon triste sort me poussait.

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